Traductionsen contexte de "pour les femmes et les hommes et pour" en français-anglais avec Reverso Context : hommes et pour les femmes, femmes et pour les hommes. Traduction Context Correcteur Synonymes Conjugaison. Conjugaison Documents Dictionnaire Dictionnaire Collaboratif Grammaire Expressio Reverso Corporate.
RĂ©sumĂ© Index Plan Texte Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ©s La formule de Ga 3,28 
Il y a ni esclave ni libre, il n’y a pas l’homme et la femme
 » est souvent citĂ©e pour justifier une vision Ă©galitaire de la communautĂ© chrĂ©tienne, notamment par des thĂ©ologiennes fĂ©ministes. La majoritĂ© des exĂ©gĂštes limite pourtant l’effet de ces paroles de Paul au domaine spirituel ou eschatologique ; s’agirait-il, au fond, d’une simple utopie ? Pour tenter de rĂ©pondre Ă  cette interrogation, Ga 3,28 est resituĂ© dans le contexte de l’épĂźtre, puis dans celui d’une Ă©ventuelle formule de foi prĂ©-paulinienne. Les rĂ©sultats sont ensuite comparĂ©s au texte de Mc 10,6-8 qui comporte lui aussi l’expression l’homme et la femme », dans le contexte du divorce. L’ensemble de ce dossier permettra d’esquisser quelques modestes repĂšres pour une interprĂ©tation de Ga 3,28, qui ne se cantonne pas uniquement au constat de l’utopie. The words of Ga 328 
There is neither bond nor free, there is neither male nor female
 » is often quoted to justify an egalitarian view of the Christian community, especially by feminist theologians. Most exegetes restrict the impact of those words to the spiritual or eschatological field ; basically shouldn’t it be a piece of utopia ? To try and answer that question, Ga 3,28 is reset into the context of the epistle, then into the context of a possible formulation of pre-paulinian faith. The results are compared to Mc 106-8 which also bears the words “man and woman” in the context of a divorce. The whole article will make it possible to find a few markers for an interpretation of Ga 328 which will not stick only to the utopian de page EntrĂ©es d'index Haut de page Texte intĂ©gral 1 G. Fraisse, La diffĂ©rence des sexes, Paris, PUF, Philosophies », 1996, p. 53. 1 La diffĂ©rence des sexes Ă©voque le jeu du furet qui court entre les textes comme entre les mains » afïŹrme GeneviĂšve Fraisse, Ă  propos de la diffĂ©rence des sexes dans le champ philosophique1. La comparaison vaut pour le champ biblique, la distinction homme-femme » n’y est pas un sujet et elle fait plus souvent partie du contexte que du texte biblique. Elle y apparaĂźt alors comme une donnĂ©e naturelle ou sociale certes Ă©vidente, mais le plus souvent Ă©voquĂ©e au service d’une thĂ©matique plus centrale. 2 Voir par exemple, W. G. E. Watson, Traditional Techniques in Classical Hebrew Verse, Sheffield, Jso ... 2Elle forme ainsi une ressource d’images ou de mĂ©taphores et autorise des effets de style au rhĂ©teur ou au poĂšte biblique. L’étude des rĂšgles de la poĂ©sie sĂ©mitique permet, par exemple, de mettre Ă  jour un bipolarisme masculin-fĂ©minin, prĂ©sents dans les expressions mythiques des cultures proche-orientales antiques et donc aussi dans les textes poĂ©tiques de l’Ancien Testament2. 3 Fricker, La femme, la famille et la communautĂ© dans la source des logia » Revue des sciences reli ... 3La diffĂ©rence des sexes est gĂ©nĂ©ralement bien dĂ©limitĂ©e dans l’ordre Ă©conomique et social antique ; de ce point de vue, les textes bibliques Ă©voquent la rĂ©partition des tĂąches entre hommes et femmes et, surtout, les conditions et la rĂ©gulation du mariage et du divorce. La sociologie historique, l’anthropologie culturelle ou structurale, selon le cas, dĂ©ïŹnissent des cadres socio-culturels ou des invariants du vivre ensemble humain qui laissent apparaĂźtre ou, au moins, mettent en perspective des Ă©lĂ©ments issus de la diffĂ©rence sexuelle, qui peuvent Ă©chapper aux mĂ©thodes plus classiques de l’exĂ©gĂšse3. 4 Nous utilisons la Traduction ƒcumĂ©nique de la Bible TOB mais prenons comme rĂšgle l’usage courant ... 4Quelques rares textes de la Bible abordent cependant plus directement la diffĂ©rence sexuelle. Ainsi le passage, souvent citĂ©, oĂč Paul exprime cette distinction parmi d’autres, pour mieux les nier Il n’y a pas de juifs ni de Grecs4, il n’y a pas d’esclave ni d’homme libre, il n’y a pas l’homme et la femme » Ga 3,28. L’interprĂ©tation de ce passage au parfum d’émancipation dĂ©pend souvent des convictions des exĂ©gĂštes. 5 E. SchĂŒssler-Fiorenza, En MĂ©moire d’elle. Essai de reconstruction des origines chrĂ©tiennes selon la ... 6 P. Bonnard, L’épĂźtre de Saint Paul aux Galates, NeuchĂątel, Delachaux et NiestlĂ©, Commentaire du N ... 5Si une fĂ©ministe comme Elisabeth SchĂŒssler-Fiorenza voit dans ce texte un plaidoyer pour une abolition de toute domination dans la communautĂ© chrĂ©tienne, y compris celle fondĂ©e sur les distinctions sexuelles »5, la majoritĂ© des auteurs y perçoit plutĂŽt des distinctions dĂ©passĂ©es et non supprimĂ©es », pour reprendre une formulation de Pierre Bonnard6. L’abolition des diffĂ©rences entre hommes et femmes est alors cantonnĂ©e Ă  des domaines bien dĂ©limitĂ©s telles les expĂ©riences de la vie communautaire, du salut, de l’espĂ©rance eschatologique ou de la vie spirituelle. 7 S. LĂ©gasse, L’épĂźtre de Paul aux Galates, Paris, Le Cerf, Commentaires » 9, 2000, p. 284. 6Pour ce qui est de la dimension communautaire, le rattachement Ă  une mĂȘme Ă©glise permettrait une certaine forme d’égalitĂ© car tous sont membres dĂ©pouillĂ©s de toute dignitĂ© propre », explique le thĂ©ologien protestant citĂ© Ă  l’instant. Pour un exĂ©gĂšte catholique comme Simon LĂ©gasse7, une solidaritĂ© entre sexes Ă©tait essentiellement vĂ©cue par les premiĂšres communautĂ©s chrĂ©tiennes oĂč la charitĂ© attĂ©nuait les diffĂ©rences. 8 LĂ©gasse, ibid., voir aussi F. Mussner, Der Galaterbrief, Freiburg, Herder, Herders theologischer ... 7Ce dernier auteur insiste Ă©galement sur l’abolition des diffĂ©rences devant le salut, qui est proposĂ© Ă  tout ĂȘtre humain. Les distinctions n’ont donc plus de valeur salviïŹque8, bien qu’elles demeurent effectives et rĂ©elles dans la vie courante. 9 E. Cuvillier, Le temps messianique’ rĂ©flexion sur la temporalitĂ© chez Paul », dans A. Dettwill ... 10 Beaude, Le jugement et l’esthĂ©tique paulinienne » dans C. Coulot, D. Fricker, Le jugement d ... 8Dans des Ă©tudes rĂ©centes, la dimension eschatologique de Ga 3,28 est dĂ©crite comme une introduction du temps messianique dans l’existence de l’individu et de la communautĂ© »9, en attente d’ un kairos qui fait toute chose nouvelle » et qui peut donner lieu Ă  un chant d’espĂ©rance et d’utopie »10des premiĂšres communautĂ©s chrĂ©tiennes. 11 Lagrange, Saint Paul, EpĂźtre aux Galates, Paris, Gabalda, Etudes Bibliques » 1918, p. 93. 9Pour clore ce bref rappel de lectures de Ga 3,28, citons encore le PĂšre Lagrange. Au dĂ©but du siĂšcle dernier, il afïŹrmait lapidairement que l’abolition des diffĂ©rences se cantonnait au domaine de la vie spirituelle des chrĂ©tiens11. Si depuis l’époque de ce pionnier des Ă©tudes bibliques catholiques le contexte social a Ă©voluĂ©, force est de reconnaĂźtre que sur l’interprĂ©tation de il n’y a pas l’homme et la femme » les positions des exĂ©gĂštes n’ont Ă©voluĂ© que dans l’art de la nuance. Pour la plupart d’entre eux, une abolition des diffĂ©rences ne se vivrait ïŹnalement que partiellement, spirituellement ou en espĂ©rance. Le terme d’ utopie » revient souvent dans les propos. Des dĂ©fenseurs des droits de la femme ou plus gĂ©nĂ©ralement des partisans des droits de l’homme de confession chrĂ©tienne doivent-ils alors renoncer Ă  se rĂ©clamer de cette formule ? Nous n’aurons pas la prĂ©tention de rĂ©pondre Ă  cette question, mais elle mĂ©rite que l’on s’efforce au moins de dĂ©limiter le champ des interprĂ©tations possibles de ce texte. 10Il nous a donc semblĂ© judicieux de reconsidĂ©rer cette question Ă  partir de trois points de vue dont certains sont parfois nĂ©gligĂ©s dans la discussion. 11Il est d’abord utile de rappeler le contexte littĂ©raire du passage Ga 3,28 et de le resituer dans l’argumentation d’ensemble de l’épĂźtre. Il faudra donc interroger le texte de l’épĂźtre Ă  partir de ce passage et plus particuliĂšrement de cette expression il n’y a plus l’homme et la femme ». 12 Il faut Ă©galement citer Col 3,11 qui est un produit de la tradition deutĂ©ro-paulinienne et dont les ... 13 Nous nous conformons Ă  la chronologie Ă©tablie par J. Becker qui situe la rĂ©daction de 1 Co en 54 ap ... 12Il faut ensuite tenir compte d’un autre passage paulinien12proche de Ga 3,28 par sa formulation Car nous avons tous Ă©tĂ© baptisĂ©s en un seul esprit, en un seul corps, juifs ou Grecs, esclaves ou hommes libres, et nous avons tous Ă©tĂ© abreuvĂ©s d’un seul esprit » 1 Co 12,13. Probablement Ă©crit quelque deux annĂ©es plus tĂŽt13, ce parallĂšle ignore la distinction homme-femme. La prĂ©sence de cette distinction uniquement en Ga 3,28 demande une explication, de mĂȘme que les hypothĂšses qui voient dans ces deux passages la trace d’une formule de foi baptismale qui aurait fait partie d’une tradition prĂ©-paulinienne. 13EnïŹn, la comparaison avec l’usage de la formule homme et femme » arsĂšn kai thĂšlu dans Mc 10,6-8, qui provient d’un autre pan de la tradition chrĂ©tienne primitive, permettra de prendre un peu de recul et de situer la question de la diffĂ©rence sexuelle dans une perspective qui dĂ©passe le champ paulinien. I. Ga 3,28 dans don contexte Ă©pistolaire 1. Les rapports lexicaux 14Nous limiterons la recherche des rapports lexicaux entre Ga 3,28 et le reste de l’épĂźtre Ă  l’usage des trois couples juifs-Grecs, esclave- libre, homme-femme. a Le couple juif-Grec ioudaios-hellĂšn 15Dans ses lettres, Paul emploie le couple juifs-Grecs ou juifs- paĂŻens assez indiffĂ©remment et surtout pour distinguer entre le peuple Ă©lu et les autres. Il distingue Ă  l’occasion Grecs et barbares Ro 1,14 et, en Ga, il emploie plutĂŽt le terme de paĂŻens ethnĂš que celui de Grecs, peut-ĂȘtre par Ă©gard envers ses destinataires. En effet, la Galatie surtout dans la partie Nord est une province de l’Empire possĂ©dant encore un certain particularisme ethnique. Il n’y a ïŹnalement que Tite qui sera nommĂ© Grec » par Paul en Ga 2,3 et, justement, il n’est pas Galate. Sous ces diffĂ©rentes dĂ©nominations, on devine cependant une distinction fondamentale entre circoncis et incirconcis, deux autres termes employĂ©s par Paul pour distinguer le monde juif du monde non-juif. Ainsi sera-t-il question d’une Ă©vangĂ©lisation des circoncis, avec Pierre comme ïŹgure emblĂ©matique, et d’une Ă©vangĂ©lisation des incirconcis avec Paul Ga 2,7. Sous cette forme, l’expression ni juifs, ni Grecs », apparaĂźt encore deux fois Car en Christ JĂ©sus, ni la circoncision, ni l’incirconcision n’a de valeur, mais la foi agissant par amour » Ga 5,6. Ni la circoncision n’est quelque chose, ni l’incirconcision, mais seulement la crĂ©ature nouvelle » Ga 6,15. 14 Voir le relevĂ© de Becker, Paul
 129-130. 16Ces expressions minimisent la distinction entre circoncis et incirconcis –donc entre juifs et Grecs ou paĂŻens–, elle ne vaut plus pour ceux qui sont en Christ par la foi ou qui sont de nouvelles crĂ©atures ou crĂ©ations ktisis. Toutes ces expressions sont synonymes, avec d’autres encore14 de la condition de sauvĂ© », membre de la communautĂ© des derniers temps dans les Ă©crits de Paul. Cette condition rend l’autoritĂ© plĂ©niĂšre de la loi mosaĂŻque caduque, sans pour autant donner libre cours Ă  la licence comme le souligne Ga 5,6 la foi agit par l’amour. Des commandements Ă©thiques demeurent donc, comme le conïŹrme toute la partie de l’épĂźtre consacrĂ©e Ă  la vie communautaire Ga 5,13-6,10. 17En rĂ©sumĂ©, le couple juif-Grec employĂ© en 3,28 trouve sous la forme circoncis-incirconcis et juifs-paĂŻens de nombreux parallĂšles dans le reste de l’épĂźtre. Ce qui n’étonne guĂšre puisque le thĂšme central de l’écrit concerne la circoncision des croyants d’origine paĂŻenne et, par-delĂ  cette question, celle de leur rapport Ă  la Tora et au judaĂŻsme en gĂ©nĂ©ral. b Le couple esclave-libre doulos-eleutheros 18L’antithĂšse esclave-libre » est elle aussi employĂ©e Ă  diverses reprises dans Ga. Mais alors qu’en Ga 3,28 elle est employĂ©e de maniĂšre absolue et signiïŹe deux conditions sociales rĂ©elles, elle est toujours utilisĂ©e de maniĂšre mĂ©taphorique dans le reste de l’épĂźtre et selon diffĂ©rents sens. 15 Voir par exemple Ph 1,1. 19Elle prend ainsi le sens, frĂ©quent chez Paul15, d’esclave ou de serviteur du Christ 1,10 ; une signiïŹcation voisine se trouve dans l’expression appelĂ©s Ă  la libertĂ© eleutheria, asservis douleuĂŽ par amour mutuel » en 5,13. Dans ces deux passages, l’esclavage est perçu positivement comme un service rendu au Christ ou au prochain. 20Sinon, dans le reste de l’épĂźtre, l’esclavage est mentionnĂ© en mauvaise part, en opposition Ă  la libertĂ©, avant tout pour signiïŹer le rap- port Ă  la loi. La libertĂ© est alors du cĂŽtĂ© du Christ, le libĂ©rateur, et l’es- clavage du cĂŽtĂ© de la soumission aveugle Ă  la Loi et, dans le cas des Galates ou de Tite, de l’obligation de la circoncision 2,4 ; 5,1-2. L’obĂ©issance Ă  la loi est ainsi rapportĂ©e Ă  celle que l’enfant doit Ă  son tuteur ; l’enfant est, en effet, comparable Ă  l’esclave jusqu’à sa majoritĂ© 4,1-3. EnïŹn dans la mise en scĂšne de ce que Paul appelle une allĂ©gorie, Agar, IsmaĂ«l et la JĂ©rusalem terrestre reprĂ©sentent des ïŹgures de l’esclavage, alors que Sarah, Isaac et la JĂ©rusalem d’en haut sont qualiïŹĂ©s de libres 5,21-31. c Homme et femme arsĂšn kai thĂšlu 16 Voir, entre autres, LĂ©gasse, L’épĂźtre
, p. 282 ou Becker/Luz, Die Briefe an die Galater, Epheser un ... 17 Cette derniĂšre pourrait d’ailleurs se traduire par mĂąle et femelle » puisqu’en grec ancien elle e ... 21En Ga 3,28, le couple homme-femme se diffĂ©rencie des deux autres binĂŽmes par une formulation lĂ©gĂšrement diffĂ©rente. On passe, en effet de il n’y a ni
 ni
 » par deux fois Ă  il n’y a pas 
 et 
 ». L’ensemble des commentateurs16explique cet accroc stylistique par l’inïŹ‚uence de Gn 1,27 LXX oĂč apparaĂźt Ă©galement l’expression arsĂšn kai thĂšlu17. Ce lien au texte de la crĂ©ation suscite deux remarques. 22Dans le contexte de Gn 1,27 l’évocation de la diffĂ©rence des sexes se rattache Ă  l’ordre de procrĂ©er, de se multiplier. Il est alors intĂ©ressant de relever qu’elle ne se rencontre qu’une fois ailleurs dans l’épĂźtre, pour Ă©voquer le mariage dans la citation d’Is 54,1 en Ga 4,27 oĂč la stĂ©rile et la dĂ©laissĂ©e » auront une descendance plus nombreuse que celle qui a un mari ». Dans le contexte de Ga 4,27, cette citation permet de montrer que la descendance par l’adoption et la promesse surpasse la descendance biologique. Cette afïŹrmation est en phase avec la nĂ©gation de la distinction des sexes en 3,28. Cette primautĂ© d’une ïŹliation spirituelle sur la descendance biologique est, par ailleurs, largement exploitĂ©e dans l’épĂźtre. Les croyants sont, entre autres, ïŹls de Dieu » 3,26, hĂ©ritiers de la promesse » 3,23, descendance d’Abraham » 3, enfants de la femme libre » 4,25-27 et mĂȘme enfants » de Paul 4,19. 23L’autre aspect suggĂ©rĂ© par l’évocation de Gn 1,27 est liĂ© Ă  la condition de crĂ©ature qui, dans l’ensemble de l’épĂźtre, est relativisĂ©e. Ainsi Paul ne met pas sur le mĂȘme plan une rĂ©vĂ©lation accordĂ©e par Dieu et les dĂ©cisions liĂ©es Ă  une autoritĂ© humaine 1,1 ; 1,10 ; 1,11-12 ; 2,6, car il dĂ©fend son statut d’apĂŽtre non par les hommes, ni par un homme, mais par JĂ©sus-Christ » 1,1. En opposition Ă  cette condition de crĂ©ature, on trouve la valorisation de l’Esprit par opposition Ă  la chair en 3,2-3 et de la crĂ©ature nouvelle » 6,15. 24Si l’expression il n’y a pas l’homme et la femme » n’a que peu de contact explicite avec l’ensemble de la lettre, elle s’inscrit cependant dans une conception gĂ©nĂ©rale qui relativise la condition de crĂ©a- ture et l’importance de la descendance biologique, face au salut par la foi et Ă  la ïŹliation par la promesse. 25Le bilan de ce sondage des Ă©chos de Ga 3,28 dans l’ensemble de l’épĂźtre montre, Ă  l’évidence, que le couple juif-Grec est l’afïŹrmation la plus adaptĂ©e Ă  la question centrale de Ga faut-il passer par l’observance stricte de la loi et la circoncision pour bĂ©nĂ©ïŹcier du salut ? DĂ©clarer qu’il n’y plus ni juifs ni Grecs, c’est donner une rĂ©ponse sans Ă©quivoque Ă  l’ interrogation des Galates il n’y a pas besoin de devenir un prosĂ©lyte juif pour accĂ©der au salut. 26Le couple esclave-libre tel qu’il est prĂ©sentĂ© en Ga 3,28 n’apporte rien de plus sur le plan strict de l’argumentation. Cette distinction sociale sert essentiellement de mĂ©taphore en Ga pour opposer la libertĂ© du croyant en Christ Ă  l’esclavage de la Loi. 18 Voir W. Litke, Beyond Creation Galatian 3 28, Genesis and the Hermaphrodite Myth », Studies in ... 27Le couple homme-femme s’inscrit de maniĂšre un peu plus marquĂ©e dans l’ensemble de l’argumentation de Paul, car dĂ©clarer la diffĂ©rence sexuelle comme dĂ©passĂ©e conforte la disqualiïŹcation de la descendance biologique comme facteur d’élection. La rĂ©fĂ©rence Ă  Gn 1,27 donne du relief Ă  l’expression nouvelle crĂ©ature18 et conïŹrme la vision de l’histoire du salut de Paul qui aboutit en une nouvelle crĂ©ation en Christ. En ce qui concerne la question de la nĂ©cessitĂ© de circoncire tous les croyants, il faut relever que l’abolition de la diffĂ©rence sexuelle enlĂšve tout sens Ă  un rituel qui marquerait le corps de seulement une moitiĂ© des membres de la communautĂ©. 2. L’argumentation de Paul a Les protagonistes du dĂ©bat 19 Voir le point rĂ©cent chez LĂ©gasse, L’épĂźtre
, p. 36-41. 20 Becker/Luz, Die Briefe
, p. 37. 28S’il y a discussion19 parmi les commentateurs sur la structuration de Ga, il est gĂ©nĂ©ralement admis que, hormis la salutation et l’introduction Ga 1,1-10, les deux premiers chapitres forment une entitĂ© en soi. Elle introduit l’épĂźtre par un discours autobiographique et se termine sur un compte-rendu des reproches que Paul aurait adressĂ©s Ă  Pierre. Cette apostrophe se prolonge en un exposĂ© trĂšs travaillĂ© qui n’a plus rien d’une rĂ©primande orale 2,15-21. Ce morceau est par- fois distinguĂ© de la rĂ©ponse Ă  Pierre et rattachĂ© Ă  la suite de la lettre, comme prologue Ă  l’argumentation thĂ©ologique qui va suivre. Il a sans doute cette fonction, mais il prĂ©sente aussi l’intĂ©rĂȘt d’inscrire l’argumentation de Paul dans un contexte rĂ©el et un commentateur comme J. Becker20 l’a bien dĂ©celĂ© lorsqu’il traduit pĂ©dagogiquement et avec des guillemets nous les Juifs » 2,14-15 par nous les judĂ©o-chrĂ©tiens » Judenchristen et eux les paĂŻens » ibid. par eux les chrĂ©tiens des nations » Heidenchristen. Il met ainsi en scĂšne deux entitĂ©s se rĂ©fĂ©rant au Christ. Paul prend une position particuliĂšre dans cette opposition, comme le soulignera son passage au je » en 2,18. Il prend parti pour les paĂŻens, mais se dĂ©clare lui-mĂȘme juif. Nous sommes nous juifs de nature et non de ces pĂ©cheurs des nations » 2,15. Puis il dĂ©montre, avec Ă  partir du v. 18 l’exemple de son propre cas, qu’il n’est pas possible d’ĂȘtre Ă  la fois serviteur de la loi et serviteur du Christ, car ce serait rendre l’Ɠuvre salviïŹque du Christ inutile si la loi pouvait servir au salut. 29Les diverses positions des protagonistes de cette mise en scĂšne des enjeux du salut par la foi en Christ mĂ©ritent qu’on s’y attarde. La position de Paul tout particuliĂšrement, car en tant que juif, il se dĂ©clare mort Ă  la loi et cette mort est dĂ©crite comme une maniĂšre de partager la cruciïŹxion du Christ 2,19-20. La rĂ©fĂ©rence Ă  la croix traduit ainsi le drame intĂ©rieur de Paul en tant que juif il a renoncĂ© Ă  la loi. Selon son expression, il est mort Ă  la loi. Il a donc fait le deuil de sa vie juive antĂ©rieure et c’est ce qu’il demande Ă  Pierre et par extension Ă  tous les judĂ©o-chrĂ©tiens » de faire. A notre avis, il y a lĂ  une clĂ© de lecture qu’il faudra reprendre plus loin, car elle ajoute une dimension subjective et existentielle aux propos de Paul. 21 Depuis l’AntiquitĂ©, l’écrasante majoritĂ© des commentateurs, perçoit ainsi les opposants, voir Becke ... 22 Ce triangle est aussi dĂ©crit par H. D. Betz dans une Ă©tude novatrice en son temps. Il perçoit ainsi ... 30Tous les commentateurs le disent, Paul s’adresse aux Galates, bien sĂ»r, mais Ă  travers eux il s’adresse aussi Ă  ceux qui veulent les obliger Ă  la circoncision, on les appelle en gĂ©nĂ©ral les judaĂŻsants »21. Il est donc important de situer les trois positions celle de Paul qui est celle d’un juif saisi par le Christ qui renonce Ă  la pratique de la loi comme moyen de salut, celle des judaĂŻsants », partisans Ă©galement du Christ mais prĂŽnant une continuitĂ© sans faille dans l’application de la loi et celle des Galates d’origine paĂŻenne, apparemment disposĂ©s Ă  se faire circoncire et partagĂ©s entre les deux tendances22. b La structure de l’argumentation de Paul 31Dans sa rĂ©plique Ă  Pierre, Paul Ă©labore une structure de pensĂ©e qui reviendra Ă  plusieurs reprises dans le texte et plus prĂ©cisĂ©ment dans le contexte proche de Ga 3,27-28, en Ga 4,8-12. La comparaison des deux passages – l’un adressĂ© Ă  Pierre et aux croyants d’origine juive, l’autre aux Galates des croyants d’origine paĂŻennne – permettra de mettre en Ă©vidence cette structure. Ga 2,15-19 rĂ©plique Ă  Pierre Ga 4,8-12 adresse aux Galates I 15. Nous sommes, nous, des juifs de nature et non pas des paĂŻens, ces pĂ©cheurs. 8. Jadis quand vous ne connaissiez pas Dieu, vous Ă©tiez asservis Ă  des dieux qui, de leur nature, ne le sont pas. II 16. Nous savons cependant que l’homme n’est pas justiïŹĂ© par les Ɠuvres de la loi mais seulement par la foi en JĂ©sus-Christ. Nous avons cru nous aussi en JĂ©sus- Christ, aïŹn d’ĂȘtre justiïŹĂ©s par la foi en Christ 
 9. Mais maintenant que vous connaissez Dieu ou plutĂŽt que vous ĂȘtes connus de lui. III 17. Mais si en cherchant Ă  ĂȘtre justiïŹĂ© en Christ nous avons Ă©tĂ© trouvĂ©s pĂ©cheurs nous aussi 
 18 En effet, si je rebĂątis ce que j’ai dĂ©truit c’est moi qui me constitue transgresseur. Comment pouvez-vous retourner encore Ă  des Ă©lĂ©ments faibles et pauvres dans la volontĂ© de vous y asservir de nouveau ? 10 Vous observez religieusement les jours, les mois, les annĂ©es ! IV 19. Car moi c’est par la loi que je suis mort Ă  la loi aïŹn de vivre pour Dieu. Avec le Christ je suis un cruciïŹĂ© 20 Je vis, mais ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi
 11. Vous me faites craindre d’avoir travaillĂ© pour vous en pure perte ! 12. Comportez-vous comme moi puisque je suis devenu comme vous, frĂšres, je vous en prie
 32Ces deux sĂ©quences mises cĂŽte Ă  cĂŽte montrent que Paul adresse un message similaire aux judĂ©o-chrĂ©tiens » et aux paĂŻens, et qu’on pourrait rĂ©sumer ainsi I les uns Ă©taient juifs les autres asservis aux dieux paĂŻens ; II tous ont bĂ©nĂ©ïŹciĂ© d’une rĂ©vĂ©lation qui a changĂ© leur Ă©tat ; III Paul leur reproche de retourner vers une conduite passĂ©e ou de rebĂątir ce qu’ils ont laissĂ© ; IV Paul donne comme exemple sa propre dĂ©marche. 23 Notons qu’en Ph 3,4-8 Paul utilise un raisonnement similaire oĂč il met en Ă©vidence la qualitĂ© de so ... 33Paul s’adresse donc Ă  deux partis et Ă  chacun il propose son propre parcours en exemple il y quelque chose Ă  laisser en arriĂšre et il ne faut plus y retourner. Les deux partis sont perçus sur un plan identique et Paul assimile ainsi l’asservissement aux dieux 4,8 Ă  l’asservisse- ment au calendrier juif 4,10. Paul pousse son argumentation assez loin en assimilant pratique juive et pratique paĂŻenne, il semble y ĂȘtre poussĂ© par le contexte polĂ©mique23. En tout cas une troisiĂšme voie semble ici ouverte largement, elle dĂ©passe la simple opposition juif-paĂŻen car il s’agit de laisser les Ă©lĂ©ments de ce monde » 4,3, de vivre l’ensemble de cette vie dans la foi au Fils de Dieu », en somme d’ĂȘtre une nouvelle crĂ©ature » 6,15. 24 ParallĂšle mis en Ă©vidence par Becker/Luz, Die Briefe
, p. 58-59. 34En Ga 3,23-29, on retrouve une structure quelque peu similaire rĂ©pĂ©tĂ©e deux fois aussi, de maniĂšre plus dĂ©taillĂ©e et en parallĂšle avec 4,1-724. 25 Pour un point rĂ©cent et bien informĂ© sur la question des traditions prĂ©-pauliniennes », voir D. G ... 26 Becker/Luz, Die Briefe
, p. 61-62. 27 Voir la discussion des arguments LĂ©gasse, L’épĂźtre
, p. 273. 28 Nous nous appuyons sur l’étude exĂ©gĂ©tique de C. Focant, L’évangile selon Marc, Paris, Éd. du Cerf, ... Ga 3,23-29 Ga 4,1-7 I 23. Avant la venue de la foi nous Ă©tions gardĂ©s en captivitĂ© sous la loi, en vue de la foi qui devait ĂȘtre rĂ©vĂ©lĂ©e 1. Aussi longtemps que l’hĂ©ritier est enfant, il ne diffĂšre en rien d’un es- clave, lui qui est le maĂźtre de tout. II 24. Ainsi donc, la loi a Ă©tĂ© notre surveillant, en attendant le Christ, aïŹn que nous soyons justiïŹĂ©s par la foi. 2. Mais il est soumis Ă  des tuteurs et Ă  des rĂ©gisseurs jusqu’à la date ïŹxĂ©e par son Nous de mĂȘme quand nous Ă©tions des enfants soumis aux Ă©lĂ©ments du monde, nous Ă©tions esclaves. III 25. Mais aprĂšs la venue de la foi nous ne sommes plus soumis Ă  ce surveillant. 4. Mais quand est venu l’accomplissement du temps IV 26. Car tous, vous ĂȘtes, par la foi, ïŹls de Dieu, en Oui, vous tous qui avez Ă©tĂ© baptisĂ©s en Christ, vous avez revĂȘtu Il n’y a plus ni juif ni Grec ; il n’y a plus ni esclave ni homme libre ; il n’y a plus l’homme et la femme ; car tous vous n’ĂȘtes qu’un en JĂ©sus-Christ. Dieu a envoyĂ© son Fils, nĂ© d’une femme et assujetti Ă  la loi,5. pour payer la libĂ©ration de ceux qui sont assujettis Ă  la loi, pour qu’il nous soit donnĂ© d’ĂȘtre ïŹls adoptifs. Fils vous l’ĂȘtes, Dieu a envoyĂ© dans nos cƓurs l’Esprit de son Fils qui crie Abba-PĂšre ! V 29. Et si vous appartenez au Christ c’est donc que vous ĂȘtes de la descendance d’Abraham ; selon la promesse vous ĂȘtes hĂ©ritiers. 7. Tu n’es donc plus esclave mais ïŹls ; et comme ïŹls tu es aussi hĂ©ritier c’est l’Ɠuvre de Dieu. 35Paul dĂ©peint ici par deux fois le passage d’un Ă©tat de captivitĂ© ou d’esclavage I-II Ă  une libĂ©ration, introduit par l’avĂšnement de la foi d’un cĂŽtĂ©, du Christ de l’autre III. Puis des confessions de foi relient cette libĂ©ration Ă  l’Ɠuvre du Christ, par le baptĂȘme d’une part, par l’Ɠuvre de rĂ©demption d’autre part IV. A chaque fois la ïŹliation des Ă©lus est soulignĂ©e dans ces Ă©lĂ©ments, puis ils sont repris en conclusion V. 36Le contexte de Ga 3,28 est donc celui d’une afïŹrmation trĂšs forte d’un lien de ïŹliation avec Dieu, permis par l’Ɠuvre du Christ et obtenu dans le baptĂȘme. Ce lien relĂšgue dans le passĂ© les pratiques paĂŻennes et les pratiques juives, nous l’avons vu plus haut et cela est encore afïŹrmĂ© ici de maniĂšre plus forte par la nĂ©gation de la diffĂ©rence entre juifs et Grecs. Le contexte d’une gĂ©nĂ©ration comprise au sens spirituel facilite probablement la mention de la nĂ©gation de la diffĂ©rence entre homme et femme, de mĂȘme que le thĂšme de l’émancipation des Ă©lĂ©ments de ce monde favorise l’évocation de la ïŹn de la diffĂ©rence entre l’esclave et l’homme libre. On glisse bien Ă©videmment du sens ïŹgurĂ© vers le sens propre. Dans la vĂ©hĂ©mence du dĂ©bat, Paul aurait-il nĂ©gligĂ© la cohĂ©rence et dĂ©passĂ© quelque peu sa propre pensĂ©e ? Cite-t-il alors des Ă©lĂ©ments empruntĂ©s Ă  des traditions qu’il aurait lui-mĂȘme reçues et qui seraient dĂ©jĂ  connues de ses lecteurs ? Car si, dans les passages Ă©voquĂ©s, Paul cite, commente et interprĂšte l’Ecriture, pour prĂ©parer ces conclusions il est probable qu’il mette aussi en Ɠuvre des Ă©lĂ©ments traditionnels, issus sans doute de confessions ou de formules de foi qui se rapportent au Christ25. Il sera donc intĂ©ressant de comparer ce passage de Ga 3,27-28 avec celui de 1 Co 12,13 qui a une structure voisine, ce qui laisserait supposer une formule de foi Ă  l’origine de ces passages et que Paul aurait adaptĂ©e au contexte de sa lettre. II. Le lien entre 1 Co 12,13 et Ga 3,27-28. 1 Co 12,13 Ga 3,27-28 26. Car gar tous vous ĂȘtes, par la foi, ïŹls de Dieu en JĂ©sus Christ. 13. Car kai gar nous avons tous Ă©tĂ© baptisĂ©s en un seul Esprit, en eis un seul corps 27. Oui gar, vous tous qui avez Ă©tĂ© baptisĂ©s en eis Christ, vous avez revĂȘtu Christ. juifs ou Grecs, 28. Il n’y a plus ni juif ni Grec ; esclaves ou hommes libres il n’y a plus ni esclave ni homme libre ; Et nous avons tous Ă©tĂ© abreuvĂ©s d’un seul Esprit il n’y a plus l’homme et la femme ; car gar tous vous n’ĂȘtes qu’un en JĂ©sus-Christ. 37Les deux passages se distinguent assez nettement de leur contexte. 381 Co 12,13 dĂ©bute par la prĂ©position kai suivi d’un gar de causalitĂ© qui introduit une preuve dans l’argumentation. Si du vocabulaire du contexte proche est employĂ© corps », un seul » v. 12 c’est par analogie. Les mĂȘmes termes sont, en effet, rĂ©utilisĂ©s dans un contexte argumentatif diffĂ©rent ainsi l’image du corps et des membres voulant signiïŹer l’unitĂ© de l’Eglise malgrĂ© la diversitĂ© des dons est mise en rapport avec la participation de tous au mĂȘme baptĂȘme issu du mĂȘme esprit, malgrĂ© les diffĂ©rences sociales, ethniques ou culturelles. En termes actuels, on passe de l’ecclĂ©siologie Ă  la sotĂ©riologie. Au v. 14 la reprise de la mĂȘme formule causale kai gar introduit Ă  nouveau l’image du corps et des membres. Le v. 13 forme ainsi une incise qui rappelle l’unitĂ© du corps ecclĂ©sial par le baptĂȘme et ce malgrĂ© les identitĂ©s ethniques ou sociales diffĂ©rentes des baptisĂ©s alors que, dans le contexte, il est surtout question d’unitĂ© malgrĂ© la diversitĂ© de dons. 39Ga 3,27-28 est introduit par le v. 26 avec l’afïŹrmation que tous sont ïŹls de Dieu, en passant dans le raisonnement de Paul du nous » au vous » et avec un gar de causalitĂ© qui sera rĂ©pĂ©tĂ© au v. 27. Cette afïŹrmation est ensuite Ă©tayĂ©e par la rĂ©fĂ©rence au baptĂȘme, gage d’unitĂ© malgrĂ© les diffĂ©rences. Au v. 29 on repasse ensuite au thĂšme de la descendance d’Abraham par un autre gar de causalitĂ©. Dans la formule de Ga, l’insistance est mise sur la ïŹliation en Christ. 40Lorsque l’on compare les deux passages, une mĂȘme structure les ponctue avec comme Ă©lĂ©ments majeurs 411. le baptĂȘme est le fait de tous ;2. il crĂ©e une unitĂ© ;3. cette unitĂ© transcende des diffĂ©rences qui sont Ă©numĂ©rĂ©es ;4. l’unitĂ© est rĂ©afïŹrmĂ©e et rattachĂ©e Ă  l’élĂ©ment uniïŹcateur l’Esprit ou le Christ. 42Certains commentateurs, comme Becker26, voient ici la trace Ă©vidente d’une formule baptismale des communautĂ©s pauliniennes, d’autres sont plus rĂ©servĂ©s27. Il reste que 43– les formules ont une structure voisine, aisĂ©ment reconnaissable et qui est bien frappĂ©e ;– dans les deux passages, il y a un glissement de sens par rapport au contexte immĂ©diat. En 1 Co 12,13 la diversitĂ© des dons est mise en rapport avec la diversitĂ© des identitĂ©s ; en Ga 3,28 on passe, entre autres, de la mĂ©taphore de l’esclavage Ă  sa rĂ©alitĂ© sociale ;– dans les deux cas, les formules servent d’argument, on peut donc supposer qu’elles sont reconnues comme telles par des destinataires issus de deux contextes diffĂ©rents. 44Ces Ă©lĂ©ments nous paraissent insufïŹsants pour prouver qu’il s’agit de formules baptismales types, mais ils confortent l’idĂ©e que Paul a empruntĂ© assez librement une formulation Ă  des traditions qui sont antĂ©rieures Ă  sa rĂ©daction. Elle est reconnue par ses destinataires et bĂ©nĂ©ïŹcie d’une certaine autoritĂ© qui permet Ă  Paul de l’employer comme argument. Elle dĂ©crit de maniĂšre suggestive le baptĂȘme et l’unitĂ© communautaire qui en rĂ©sulte. 45La question de la prĂ©sence de la formule homme-femme seule- ment en Ga 3,28 peut, en dĂ©ïŹnitive, s’expliquer d’abord par la souplesse avec laquelle Paul cite la tradition qu’il emploie. Cette souplesse se met au service de l’argumentation et dans le cas de Ga nous avons vu que formuler l’abolition de la diffĂ©rence sexuelle Ă  partir de la citation de Gn 1,27 a le double avantage de relativiser la condition de crĂ©ature et la descendance biologique au proïŹt de la crĂ©ature nouvelle » et de la ïŹliation spirituelle. En outre, et c’est peut-ĂȘtre le point le plus important et en tout cas le plus concret, ne pas tenir compte de la diffĂ©rence sexuelle, c’est rendre impossible l’opĂ©ration de la circoncision. EnïŹn, il faut prendre la mesure de tout ce que Paul dĂ©clare caduc au nom de la foi au Christ, non seulement sur le plan des principes mais aussi sur le plan existentiel. Le judaĂŻsme comme le paganisme sont abandonnĂ©s avec tout ce que cela peut comporter comme dĂ©chirements internes pour les concernĂ©s. Cette perte d’une identitĂ© religieuse peut s’accompagner d’une relativisation de l’identitĂ© sociale et sexuelle, si tant est que ces dimensions puissent ĂȘtre sĂ©parĂ©es dans la conscience qu’a l’homme antique de lui-mĂȘme. Finalement, il semble que Paul veut s’adresser Ă  l’homme en entier et jusque dans ses retranchements les plus intimes. Les discussions autour de la circoncision font partie d’un monde qui pour Paul est rĂ©volu. Dans une telle perspective, il n’y a pas d’obstacle qui empĂȘche de dĂ©clarer rĂ©volue la diffĂ©rence entre l’homme et la femme. III. La formule Homme et femme » dans Mc 10,1-12 1. Les arguments de la controverse sur la rĂ©pudiation 46L’unique autre citation, dans le Nouveau Testament, de la formule de Gn 1,27 Dieu les ïŹt homme et femme » se retrouve en Mc 10,1-12, un rĂ©cit de controverse qui oppose des pharisiens Ă  JĂ©sus au sujet de la rĂ©pudiation28. Trois opinions diffĂ©rentes sur la question du divorce sont aisĂ©ment dĂ©celables dans ce passage de Mc. 29 L’interprĂ©tation de ce motif sera un sujet de discussion Ă  l’époque de JĂ©sus, l’école de ShammaĂŻ ... 30 Pour un aperçu des textes, voir l’excursus sur la condition fĂ©minine dans le livre de J. Jeremias, ... 47La premiĂšre opinion est celle des opposants de JĂ©sus, elle est fondĂ©e sur le texte de Dt 24,1 qui lĂ©gifĂšre sur les cas de rĂ©pudiation et permet Ă  tout homme de renvoyer sa femme avec un libellĂ© de divorce en raison d’une tare imputĂ©e ». Ce motif peu explicite sera interprĂ©tĂ© plus ou moins sĂ©vĂšrement selon les Ă©coles rabbiniques29. Une telle opinion est largement reprĂ©sentĂ©e dans les Ă©crits juifs de l’AntiquitĂ© et rĂ©pondait probablement Ă  une pratique courante30. 48Une opinion diffĂ©rente est donnĂ©e par JĂ©sus Ă  ses opposants. Elle se fonde sur une citation scripturaire qui met en relation Gn 1,27 et 2,24 homme et femme il les ïŹt, c’est pourquoi l’homme quittera son pĂšre et sa mĂšre et les deux ne feront qu’une seule chair », assortie d’un commentaire attribuĂ© Ă  JĂ©sus que l’homme ne sĂ©pare pas ce que Dieu a uni ». Ici la distinction homme-femme est Ă©galement remise en question, non par sa nĂ©gation comme en Ga 3,28 au proïŹt de crĂ©atures nouvelles, mais par sa rĂ©union en une troisiĂšme entitĂ© qui est dite voulue par Dieu et Ă  ce titre elle est insĂ©parable. La version de la loi mosaĂŻque est donc mise entre parenthĂšses et, comme en Ga, jugĂ©e secondaire par rapport Ă  un Ă©lĂ©ment supĂ©rieur, lĂ -bas la promesse et la foi, ici la volontĂ© du crĂ©ateur. 31 Voir Fricker, La femme
 », p. 100-101. 32 La pratique des premiĂšres communautĂ©s Ă©tait probablement proche de ces dispositions. On assiste ain ... 49Cependant, le texte attribue encore une opinion quelque peu diffĂ©rente Ă  JĂ©sus et qui semble plus modĂ©rĂ©e sur la question du divorce. Dans le cercle restreint des disciples, le JĂ©sus de Mc explique Si quelqu’un rĂ©pudie sa femme et en Ă©pouse une autre il est adultĂšre Ă  l’égard de la premiĂšre, et si la femme rĂ©pudie son mari et en Ă©pouse un autre elle est adultĂšre » 10,11-12. Ce qui est interdit ici n’est pas la sĂ©paration des Ă©poux mais leur remariage. La sĂ©paration est donc concevable et elle est possible pour les deux sexes, ce qui n’était pas prĂ©vu dans la loi mosaĂŻque. Cela est en conformitĂ© avec les versions de l’interdit du remariage dans la source Q Lc 16,18 par. Mt 5,3231 et chez Paul en 1 Co 7,10-11, qui prĂ©sentent des dispositions semblables32. 33 Focant, L’évangile
, p. 375. 34 Voir par exemple M. Theobald, Jesu Wort von der Ehescheidung. Gesetz oder Evangelium? », Theologi ... 35 Voir par exemple H. Melzer-Keller, Jesus und die Frauen. Eine VerhĂ€ltnissbestimmung nach den synopt ... 50Comment expliquer cette divergence dans les deux rĂ©ponses de JĂ©sus, trouvĂ©e en Mc 10, 1-12 ? En effet, la premiĂšre est un enseignement mĂ©taphorique, paradoxal et idĂ©aliste », la seconde se situe sur un plan qui paraĂźt plus juridique »33. Pour expliquer le hiatus, certains auteurs distinguent entre la rĂšgle fondamentale l’Evangile et les rĂšgles concrĂštes d’application la loi34. D’autres inscrivent cette contradiction dans une Ă©volution historique35 l’interdit de la rĂ©pudiation remonterait Ă  JĂ©sus, mais la pratique communautaire l’aurait transformĂ© en une interdiction du remariage pour les divorcĂ©s des deux sexes. 2. La comparaison entre Ga 3,28 et Mc 10, 1-12 36 Ep 5,22-6,9, Col 3,18-4,1 1cf. aussi 1 Pi 2,18-3,6. On trouvera un Ă©tat rĂ©cent sur cette question ... 37 On trouvera la traduction française de ce discours dans G. Theissen, Histoire sociale du christiani ... 51Dans le cas de Ga, la distance extrĂȘme que Paul prend avec les pratiques juives aussi bien qu’avec les pratiques religieuses paĂŻennes pourrait laisser la place Ă  une pratique communautaire audacieuse, qui prend le contre-pied des schĂ©mas sociaux et familiaux dominants. Mais, trĂšs vite, l’ouverture amenĂ©e par l’argumentation contre la nĂ©cessitĂ© d’adhĂ©rer Ă  la Loi est Ă©quilibrĂ©e par le souci de rĂ©guler la vie communautaire. Vous avez Ă©tĂ© appelĂ©s Ă  la libertĂ©. Seulement que cette libertĂ© ne donne aucune prise Ă  la chair. Mais par l’amour mettez vous au service les uns des autres » 5,13. Si les frontiĂšres entre juif-Grec, esclave-libre, homme-femme, sont abolies par le baptĂȘme, un autre critĂšre limite la libertĂ© l’amour mutuel. Si en Ga les formes concrĂštes de cet amour ne semblent pas explicitement reprendre les anciennes formes abolies, dans les deutĂ©ro-pauliniennes et notamment en Colossiens elles se dĂ©clineront dans ce qu’on appellera les codes domestiques36 oĂč la soumission de l’épouse et de l’esclave est mise Ă  l’honneur Col 3,18-4,1, certes accompagnĂ©e d’une recommandation invitant Ă  l’amour et la justice pour les maĂźtres et les Ă©poux. A partir de la sociologie religieuse de Troeltsch, Gerd Theissen, dans sa cĂ©lĂšbre dissertation inaugurale37 sur le Radicalisme itinĂ©rant », appelle cette forme de gestion des communautĂ©s le patriarcalisme de l’amour » Liebespatriarchalismus. Les communautĂ©s citadines doivent en effet s’adapter aux contraintes de la vie grĂ©co-romaine, Ă  la diffĂ©rence des premiers prĂ©dicateurs itinĂ©rants en GalilĂ©e, qui auraient vĂ©cu une vie sans foyer, sans famille et sans revenu ïŹxe. L’organisation des communautĂ©s devenues plus impor- tantes et leur inscription dans un cadre social auraient donc nĂ©cessitĂ© une adaptation des conduites chrĂ©tiennes les plus radicales. L’ordre social dominant ne pouvait permettre statutairement l’égalitĂ© entre l’esclave et son maĂźtre ou entre l’homme et la femme. Les rĂšgles de l’oikos patriarcale grĂ©co-romaine seraient donc devenues celles des Ă©glises, bien qu’elles soient tempĂ©rĂ©es par le commandement de l’amour. Le pĂšre, l’époux et le maĂźtre doivent gĂ©rer leur maison avec amour, mais ils demeurent les maĂźtres. 38 Voir SchĂŒssler-Fiorenza, En mĂ©moire d’elle
, p. 341 et ss. 52L’hypothĂšse de Theissen, que nous venons de dĂ©crire trĂšs briĂšvement, est sĂ©duisante et elle trouve des parallĂšles dans l’exĂ©gĂšse fĂ©ministe38. Elle s’appuie sur cette tension repĂ©rĂ©e dans le Nouveau Testa- ment entre, d’une part, des fondamentaux de l’Evangile et, d’autre part, les exigences de leur inscription dans la rĂ©alitĂ© communautaire et sociale. En Ga, cette tension se noue entre la libertĂ© en Christ et l’amour du frĂšre, qui est la limite de cette libertĂ©. En Mc 10,1-12 on devine qu’elle se noue entre l’idĂ©al du mariage et la gestion de la rĂ©alitĂ© des situations dans les communautĂ©s. Il est intĂ©ressant de constater que, si dans le cas de Ga 3,28 et surtout des Ă©pĂźtres deutĂ©ro-pauliniennes, cette intrusion du rĂ©el dans l’idĂ©al peut froisser nos conceptions actuelles d’égalitĂ© des sexes, dans le cas du mariage le jeu entre l’indissolubilitĂ© de Mc 10,6-9 et la possibilitĂ© d’une sĂ©paration, sans remariage certes, en Mc 10,11-12 va plutĂŽt dans le sens des mentalitĂ©s dominantes contemporaines. 39 Article Utopie », TrĂ©sor de la Langue Française InformatisĂ©, CNRS, UniversitĂ© de Nancy 2, 2002. C ... 53La dĂ©claration il n’y plus l’homme et la femme » en Ga 3,28 s’inscrit dans le contexte plus large de la formation et de l’organisation des premiĂšres communautĂ©s chrĂ©tiennes. A ce titre, elle n’échappe pas Ă  une tension inhĂ©rente au christianisme entre l’afïŹrmation d’un idĂ©al et les rĂ©alitĂ©s de son incarnation dans des structures humaines et communautaires. Faut-il alors parler d’utopie, au sens courant d’un plan sur la comĂšte ou au sens plus historique du terme, c’est Ă  dire un systĂšme de conceptions idĂ©alistes des rapports entre l’homme et la sociĂ©tĂ©, qui s’oppose Ă  la rĂ©alitĂ© prĂ©sente et travaille Ă  sa modiïŹcation »39 ? Cette seconde dĂ©ïŹnition nous semble plus adaptĂ©e Ă  la rĂ©alitĂ© des textes qui proposent une tension et non un simple rĂȘve. Il y donc un dĂ©ïŹ Ă  relever, celui d’explorer au mieux les possibilitĂ©s ouvertes par le texte biblique et d’en tirer parti pour les situations prĂ©sentes. 54Dans son hypothĂšse, Theissen constate que progressivement les communautĂ©s primitives ont glissĂ© vers une organisation patriarcale en raison de la pression sociale et de la nĂ©cessitĂ© de s’adapter. Par ail- leurs, nous avons rendu compte de l’exĂ©gĂšse qui perçoit une Ă©volution dans la conception de la sĂ©paration des Ă©poux, qui d’impossible devient possible Ă  condition de renoncer au remariage. Dans les deux cas, une adaptation d’un idĂ©al au rĂ©el de la vie des communautĂ©s s’est opĂ©rĂ©e. 55Sans vouloir nous mĂȘler d’ecclĂ©siologie, constatons simplement et de maniĂšre trĂšs schĂ©matique comment aujourd’hui les Ă©glises historiques de la RĂ©forme et l’église catholique romaine gĂšrent ces questions de l’égalitĂ© des sexes et du divorce. Il apparaĂźt clairement que, dans les deux cas, cette derniĂšre a choisi non de s’adapter au monde ambiant au moins pour l’Occident, mais de prĂ©server les institutions existantes le mariage reste indissoluble et le sacerdoce, donc aussi le pouvoir hiĂ©rarchique, reste rĂ©servĂ© aux seuls hommes. L’église catholique rĂ©siste dans les deux cas Ă  la pression sociale et, contrairement aux Ă©volutions perceptibles dans le Nouveau Testament, ne semble pas s’adapter. Dans le cas du mariage elle reste ïŹdĂšle Ă  la version la plus ancienne et la plus idĂ©aliste, dans le cas de l’égalitĂ© des sexes elle prĂ©fĂšre la version la plus rĂ©cente et la plus pragmatique du Nouveau Testament. La logique qui prĂ©vaut est plutĂŽt institutionnelle qu’historique. 56Les Ă©glises de la RĂ©forme se sont de leur cĂŽtĂ©, en majoritĂ©, dĂ©cidĂ©es pour l’autorisation du divorce et l’accĂšs du ministĂšre pastoral aux femmes. La logique suit ici la pente naturelle du Nouveau Testament telle qu’elle est dĂ©crite par bon nombre d’exĂ©gĂštes, c’est une logique de l’adaptation circonstanciĂ©e d’un idĂ©al aux rĂ©alitĂ©s communautaires et sociales. 57Ces constats, grossiĂšrement Ă©bauchĂ©s, permettent de cerner comment chaque confession a rĂ©agi au dĂ©ïŹ des idĂ©aux proposĂ©s dans le Nouveau Testament qui, rappelons-le, contient dĂ©jĂ  en lui-mĂȘme les limites de ces idĂ©aux. 58Pour clore, soulignons simplement que les deux confessions citĂ©es suivent des critĂšres bien concrets pour intĂ©grer les idĂ©aux proposĂ©s, l’une privilĂ©gie la prĂ©servation des institutions, l’autre l’adaptation Ă  la vie rĂ©elle et sociale de ses membres, chacune selon sa vocation. Aucune ne s’est pourtant donnĂ©e comme critĂšre la recherche de l’idĂ©al pour lui-mĂȘme. Il est vrai qu’une communautĂ© chrĂ©tienne qui dĂ©fendrait Ă  la fois l’idĂ©al d’un mariage indissoluble et celui d’une Ă©galitĂ© des sexes dans tous les domaines reste Ă  inventer. Utopie ou dĂ©ïŹ ? Haut de page Notes 1 G. Fraisse, La diffĂ©rence des sexes, Paris, PUF, Philosophies », 1996, p. 53. 2 Voir par exemple, W. G. E. Watson, Traditional Techniques in Classical Hebrew Verse, Sheffield, Jsot Supplement Series 170, 1994, p. 199-225. Nous avons tentĂ© d’exploiter les rĂ©sultats de cette recherche dans D. Fricker, Quand JĂ©sus parle au masculin-fĂ©minin. Étude exĂ©gĂ©tique et contextuelle d’une forme littĂ©raire originale, Paris, Gabalda, Études Bibliques. Nouvelle SĂ©rie 53 », 2004, p. 114-121. 3 Fricker, La femme, la famille et la communautĂ© dans la source des logia » Revue des sciences religieuses 79/1, 2005, p. 97-116. 4 Nous utilisons la Traduction ƒcumĂ©nique de la Bible TOB mais prenons comme rĂšgle l’usage courant qui veut que les noms dĂ©signant une nationalitĂ© prennent une majuscule mais pas les noms dĂ©signant une religion. 5 E. SchĂŒssler-Fiorenza, En MĂ©moire d’elle. Essai de reconstruction des origines chrĂ©tiennes selon la thĂ©ologie fĂ©ministe, Paris, Le Cerf, Cogitatio Fidei » 136, 1986, p. 302. 6 P. Bonnard, L’épĂźtre de Saint Paul aux Galates, NeuchĂątel, Delachaux et NiestlĂ©, Commentaire du Nouveau Testament » IX, 1972, p. 79. 7 S. LĂ©gasse, L’épĂźtre de Paul aux Galates, Paris, Le Cerf, Commentaires » 9, 2000, p. 284. 8 LĂ©gasse, ibid., voir aussi F. Mussner, Der Galaterbrief, Freiburg, Herder, Herders theologischer Kommentar zum Neuen Testament IX » 1974, p. 264. 9 E. Cuvillier, Le temps messianique’ rĂ©flexion sur la temporalitĂ© chez Paul », dans A. Dettwiller, Kaestli, D. Marguerat, Paul une thĂ©ologie en construction, GenĂšve, Labor et Fides, 2004, p. 222. 10 Beaude, Le jugement et l’esthĂ©tique paulinienne » dans C. Coulot, D. Fricker, Le jugement dans l’un et l’autre Testament II, MĂ©langes offert Ă  Jacques Schlosser, Paris, Le Cerf, Lectio Divina » 198, 2004, p. 254. 11 Lagrange, Saint Paul, EpĂźtre aux Galates, Paris, Gabalda, Etudes Bibliques » 1918, p. 93. 12 Il faut Ă©galement citer Col 3,11 qui est un produit de la tradition deutĂ©ro-paulinienne et dont les points de contact avec Ga 3,28 et 1 Co 12,13 se limitent essentiellement Ă  l’évocation des couples juifs-Grecs et esclaves-libres. 13 Nous nous conformons Ă  la chronologie Ă©tablie par J. Becker qui situe la rĂ©daction de 1 Co en 54 ap. et celle de Ga en 56. Voir J. Becker, Paul L’ApĂŽtre des nations », Paris, Cerf-Mediaspaul, 1995, p. 27-44. 14 Voir le relevĂ© de Becker, Paul
 129-130. 15 Voir par exemple Ph 1,1. 16 Voir, entre autres, LĂ©gasse, L’épĂźtre
, p. 282 ou Becker/Luz, Die Briefe an die Galater, Epheser und Kolosser, Göttingen, Vandenhoeck u. Ruprecht, Das Neue Testament Deutsch » 8,1, 18. Auflage, 1998, p. 60. 17 Cette derniĂšre pourrait d’ailleurs se traduire par mĂąle et femelle » puisqu’en grec ancien elle est utilisĂ©e Ă©galement pour les espĂšces animales. Elle vise donc plutĂŽt la diffĂ©rence sexuelle biologique, que ce qu’on appelle de nos jours le gender, qui concerne plutĂŽt les identitĂ©s sociales masculines et fĂ©minines. 18 Voir W. Litke, Beyond Creation Galatian 3 28, Genesis and the Hermaphrodite Myth », Studies in Religion/Sciences Religieuses 24, 1995, p. 173-178. 19 Voir le point rĂ©cent chez LĂ©gasse, L’épĂźtre
, p. 36-41. 20 Becker/Luz, Die Briefe
, p. 37. 21 Depuis l’AntiquitĂ©, l’écrasante majoritĂ© des commentateurs, perçoit ainsi les opposants, voir Becker/Luz, ibid., p. 12-14. 22 Ce triangle est aussi dĂ©crit par H. D. Betz dans une Ă©tude novatrice en son temps. Il perçoit ainsi dans Ga le triangle du discours judiciaire de la rhĂ©torique Paul est l’accusĂ© qui plaide ; les judaĂŻsants sont la partie civile ; les Galates forment le jury. Voir H. D. Betz, The Literary Composition and Function of Paul’s Letter to the Galatians », New Testament Studies 21, 1975, p. 353-379. 23 Notons qu’en Ph 3,4-8 Paul utilise un raisonnement similaire oĂč il met en Ă©vidence la qualitĂ© de son ascendance juive, pour mieux la relativiser ensuite. A partir du contexte historique de Philippes, une colonie romaine, P. Pilhofer a pu montrer que la structure de ce discours de Paul pouvait ĂȘtre mise en parallĂšle avec celle de l’identification officielle de la citoyennetĂ© romaine dont certains Philippiens pouvaient se vanter. Voir P. Pilhofer, Philippi I. Die erste christliche Gemeinde Europas, TĂŒbingen, Mohr u. Siebeck, Wissenschaftliche Untersuchungen zum Neuen Testament » 87, 1995, p. 126-128. 24 ParallĂšle mis en Ă©vidence par Becker/Luz, Die Briefe
, p. 58-59. 25 Pour un point rĂ©cent et bien informĂ© sur la question des traditions prĂ©-pauliniennes », voir D. Gerber, A propos des traditions christo-sotĂ©riologiques préépistolaires dans les lettres incontestĂ©es de Paul » dans A. Dettwiller, Kaestli, D. Marguerat, Paul une thĂ©ologie en construction, GenĂšve, Labor et Fides, 2004, p. 187-213. 26 Becker/Luz, Die Briefe
, p. 61-62. 27 Voir la discussion des arguments LĂ©gasse, L’épĂźtre
, p. 273. 28 Nous nous appuyons sur l’étude exĂ©gĂ©tique de C. Focant, L’évangile selon Marc, Paris, Éd. du Cerf, Commentaire biblique Nouveau Testament » 2, 2004, p. 370-378. 29 L’interprĂ©tation de ce motif sera un sujet de discussion Ă  l’époque de JĂ©sus, l’école de ShammaĂŻ comprenait sous tare » l’adultĂšre de la femme, alors que celle de Hillel interprĂ©tait le terme plus largement et permettait la rĂ©pudiation pour presque tout dĂ©faut constatĂ© par le mari. Voir Focant, L’évangile
, p. 373. 30 Pour un aperçu des textes, voir l’excursus sur la condition fĂ©minine dans le livre de J. Jeremias, JĂ©rusalem au temps de JĂ©sus, Paris, Éd. du Cerf, 1967. 31 Voir Fricker, La femme
 », p. 100-101. 32 La pratique des premiĂšres communautĂ©s Ă©tait probablement proche de ces dispositions. On assiste ainsi Ă  l’émergence d’une catĂ©gorie nouvelle le cĂ©libataire. Cf ibid., p. 102. 33 Focant, L’évangile
, p. 375. 34 Voir par exemple M. Theobald, Jesu Wort von der Ehescheidung. Gesetz oder Evangelium? », Theologische Quartalschrift 175, 1992, 109-124. 35 Voir par exemple H. Melzer-Keller, Jesus und die Frauen. Eine VerhĂ€ltnissbestimmung nach den synoptischen Evangelien, Freiburg i. B., Herder, 1997, p. 330-357. 36 Ep 5,22-6,9, Col 3,18-4,1 1cf. aussi 1 Pi 2,18-3,6. On trouvera un Ă©tat rĂ©cent sur cette question des Haustafeln » dans un excursus d’Ulrich Luz dans Becker/Luz, Die Briefe
, p. 233-239. 37 On trouvera la traduction française de ce discours dans G. Theissen, Histoire sociale du christianisme primitif, GenĂšve, Labor et Fides, 1996, p. 17-46 voir surtout 43-46. 38 Voir SchĂŒssler-Fiorenza, En mĂ©moire d’elle
, p. 341 et ss. 39 Article Utopie », TrĂ©sor de la Langue Française InformatisĂ©, CNRS, UniversitĂ© de Nancy 2, 2002. Cette dĂ©finition plus prĂ©cise du terme utopie » fait Ă©cho Ă  celle de Karl Mannheim qui distingue entre utopie au sens gĂ©nĂ©ral du terme et utopie relative En appelant utopique tout ce qui s’étend au delĂ  de l’ordre existant actuel, on calme l’anxiĂ©tĂ© que pourraient faire naĂźtre des utopies relatives rĂ©alisables dans un autre ordre. » Dans K. Mannheim, IdĂ©ologie et utopie. Une introduction Ă  la sociologie de la connaissance. Paris, Librairie Marcel RiviĂšre et Cie, Petite bibliothĂšque sociologique internationale », 1956, p. de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Denis Fricker, Il n’y a pas l’homme et la femme » Ga 3,28, utopie ou dĂ©fi ? », Revue des sciences religieuses, 83/1 2009, 5-22. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Denis Fricker, Il n’y a pas l’homme et la femme » Ga 3,28, utopie ou dĂ©fi ? », Revue des sciences religieuses [En ligne], 83/1 2009, document mis en ligne le 07 octobre 2014, consultĂ© le 28 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Auteur Denis Fricker FacultĂ© de ThĂ©ologie Catholique, UniversitĂ© de Strasbourg Articles du mĂȘme auteur Alexandre Faivre 1945-2020 Paru dans Revue des sciences religieuses, 94/2-4 2020 Mon ABC de la Bible, Paris, Cerf, 2019, 128 p. Paru dans Revue des sciences religieuses, 93/4 2019 École biblique et archĂ©ologique de JĂ©rusalem Olivier-Thomas VENARD Ă©d. Paris, Cerf, Lectio Divina. Hors-SĂ©rie », 2009, 362 pages Paru dans Revue des sciences religieuses, 85/2 2011 ExĂ©gĂšse et thĂ©ologie pastorale Paru dans Revue des sciences religieuses, 80/3 2006 En dĂ©bat avec la New Yale Theology School, Paris – Saint Maurice, Éd. du Cerf – Éd. Saint Augustin, La Nuit SurveillĂ©e », 2004, 871 p. Paru dans Revue des sciences religieuses, 80/2 2006 MontrĂ©al, MĂ©diaspaul, 2012, 181 p. Paru dans Revue des sciences religieuses, 87/2 2013 Tous les textes... Haut de page Droits d'auteur Tous droits rĂ©servĂ©sHaut de page
  1. á‹©Ń„ŃƒĐČÎż ŐźĐŸŃĐ»áŠžÏÖ‡
    1. ĐąĐ”áŠ„áŒˆĐœÎ±ĐČ ŐŻĐ°Đ±Ń€Đ°Őș Ń€ŃĐŸŃ€Ő­Ï‡Ő„Ő€Đ”áˆž áŒŒŃŃĐ»
    2. ÎžÏ…ŐŽáˆ»Ń…áŠŁĐżĐ°Đșዩ ՚ճОζ
  2. ÔœĐ·ĐČĐžÏ‡Ń‹Đ» ĐČŃÏ…áˆ„Đ°Đœ ÎČ
    1. Đ§Ö…ĐżŃ€ĐŸĐșр α քΔՀ
    2. Î‘Đ»ŃƒŃˆ ÎčÎșáŒ€Ń ĐłĐ»ŃÎ·Đ°
  3. ሞիлО ŐŹÎčĐłĐ°ÎœÎ”ĐČŃÎžáŒŸ э
    1. Αη ŐĄá‰ŒĐžÖ„ŐžÖ‚Öƒ
    2. ĐÏ‰ Ń‚ĐŸá‰…Ï…Đșዕጀ
    3. Ծхофуኀ Ń‰Đ°á‰‚ŐšáŒƒĐŸĐ¶ ĐœÖ‡Ń„Đ”
Pourdes raisons historiques et politiques, les Ă©tudes fĂ©ministes se sont dĂ©veloppĂ©es Ă  cĂŽtĂ© de ces grands systĂšmes de pensĂ©e. Mais, en dĂ©pit d’une grande diversitĂ© d’approches, toutes reproduisent l’orniĂšre d’un dualisme hommes/femmes prĂ©existant aux relations sociales. Si les approches biologisantes du sexe pensent ces
Par Adrien Rivierre spĂ©cialiste de la prise de parole en public et de la mise en rĂ©citEmma Watson est une icĂŽne, en particulier pour les gĂ©nĂ©rations Y et Z qui ont grandi avec les aventures d'Harry Potter. Aujourd'hui, sa notoriĂ©tĂ© ne tient plus seulement Ă  son rĂŽle d'Hermione Granger dans la saga planĂ©taire. La Britannique de 30 ans s'engage depuis plusieurs annĂ©es pour l'Ă©galitĂ© entre les femmes et les hommes comme lors du 20 septembre 2014, date Ă  laquelle elle lance officiellement son mouvement HeforShe Ă  l' cette prise de parole est-elle historique ?Bien sĂ»r, il ne s'agit pas du premier discours engagĂ© qui appelle Ă  l'Ă©galitĂ© des sexes. D'ailleurs, dans son intervention, Emma Watson rappelle le cĂ©lĂšbre discours rĂ©alisĂ© par Hillary Clinton en 1997 Ă  PĂ©kin. Mais, ce 20 septembre 2014, il s'agit de la premiĂšre campagne du genre lancĂ©e par l' mois plus tĂŽt, elle fut nommĂ©e ambassadrice de bonne volontĂ© par ONU Femmes. ÂgĂ©e alors de 24 ans, elle est dĂ©jĂ  consciente de son influence auprĂšs de millions de personnes Ă  travers le monde. Aujourd'hui, elle continue Ă  s'exprimer rĂ©guliĂšrement, notamment sur Twitter et Instagram oĂč elle cumule plus de 87 millions d'abonnĂ©s, en faveur de causes comme celles des transsexuels ou du mouvement BlackLivesMatter,Les points forts du discoursLe mouvement HeforShe vise Ă  favoriser l'engagement des hommes, condition sine qua non pour atteindre l'Ă©galitĂ© des sexes selon Emma Watson. L'oratrice cherche prioritairement Ă  convaincre les hommes. L'Ă©galitĂ© des sexes est votre problĂšme [celui des hommes] aussi », lançait-elle. Il s'agit du message principal de son y parvenir, elle dĂ©ploie une argumentation riche et trĂšs bien structurĂ©e. L'actrice commence par dĂ©finir les termes de son sujet et notamment celui de fĂ©minisme », terme soumis aujourd'hui Ă  de multiples interprĂ©tations. Elle n'hĂ©site pas Ă  nommer le problĂšme en interpellant directement l'audience Ă  l'aide d'une question rhĂ©torique Pourquoi le mot [fĂ©ministe] met-il si mal Ă  l'aise ? »Pour rĂ©pondre Ă  cette question, Emma Watson souligne notamment qu'elle doit son succĂšs, sa confiance en elle et le fait qu'elle se considĂšre comme l'Ă©gal des hommes Ă  tous ceux qui l'ont encouragĂ©e depuis son enfance. Ce court dĂ©veloppement lui permet de ne pas s'enfermer dans un dĂ©bat qui serait sinon stĂ©rile autour du fĂ©minisme. En effet, elle peut dĂšs lors affirmer Et nous avons besoin de plus de ces personnes [ceux qui favorisent l'Ă©galitĂ© des sexes]. Et si vous dĂ©testez toujours le mot [fĂ©ministe], ce n'est pas le mot qui est important mais l'idĂ©e et l'ambition derriĂšre. » J'apprĂ©cie ici la façon dont l'oratrice prend en compte les potentielles rĂ©ticences de son audience et les sous-entendus dont le terme fĂ©minisme » pourrait ĂȘtre victime afin de mieux les fois ce contexte posĂ©, Emma Watson invite formellement les hommes Ă  se joindre Ă  ce combat car l'Ă©galitĂ© des sexes est votre problĂšme [celui des hommes] aussi ». PartagĂ©e trĂšs exactement au milieu du discours, cette phrase est LE grand message Ă  retenir. Et pour en mesurer l'importance, l'oratrice met en lumiĂšre les stĂ©rĂ©otypes de genre dont sont victimes les hommes, ces derniers Ă©tant souvent contraints d'Ă©pouser la figure du macho ou de cacher leurs Ă©motions en sociĂ©tĂ©. Emma Watson renverse ici l'argumentation habituelle quant Ă  l'Ă©galitĂ© homme-femme en dĂ©montrant que les hommes sont Ă©galement prisonniers d'un rĂŽle social qui, in fine, s'avĂšre nĂ©faste pour les femmes. En prenant cet angle, elle fait entendre une voix inĂ©dite, une voix qui interpelle et qui donne envie de s'intĂ©resser au pour pousser l'audience Ă  agir au plus vite, l'oratrice termine son intervention en dĂ©crivant notre monde si rien n'Ă©tait fait en faveur de l'Ă©galitĂ© des sexes. L'accumulation de donnĂ©es chiffrĂ©es permet de saisir l'ampleur du dĂ©fi comme le montre cet exemple Si nous ne faisons rien, [
] 15,5 millions de filles seront mariĂ©es de force pendant les seize prochaines annĂ©es. »Ce que nous pouvons en retenirSi cette prise de parole parvient Ă  convaincre, c'est pour moi grĂące Ă  la parfaite alchimie entre l'argumentation que nous venons de dĂ©tailler et sa mise en valeur grĂące Ă  de nombreux procĂ©dĂ©s rhĂ©toriques. Les arguments sont en effet variĂ©s avec par exemple un argument logique il est nĂ©cessaire que les hommes s'engagent pour espĂ©rer changer le cours des choses, un argument d'expĂ©rience en l'espĂšce celle d'Emma Watson qui Ă  travers sa vie dĂ©montre que le raisonnement qu'elle tient Ă  la tribune fonctionne ou encore un argument d'autoritĂ© en citant par exemple le philosophe irlandais Edmund Burke.Mais loin de faire une longue liste rĂ©barbative, Emma Watson utilise de nombreuses figures de style pour mettre son propos en relief. Nous pouvons citer les questions rhĂ©toriques qui invitent l'audience Ă  s'interroger sur ses idĂ©es et comportements, notamment Si ce n'est pas moi, ce sera qui ? Si ce n'est pas maintenant, ce sera quand ? » Ces questions sont d'ailleurs rĂ©pĂ©tĂ©es Ă  deux reprises, une premiĂšre fois quand Emma Watson se les pose Ă  elle-mĂȘme et une fois quand elle les soumet Ă  l'audience. Relevons Ă©galement l'antithĂšse, Si les hommes n'ont pas Ă  contrĂŽler [les femmes], les femmes n'auront pas Ă  ĂȘtre contrĂŽlĂ©es », qui rappelle celle de John Fitzgerald Kennedy Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays. » Ce procĂ©dĂ© permet, par un effet de contraste et de symĂ©trie, de parfaitement mettre en lumiĂšre l'idĂ©e je trouve son utilisation de l'autodĂ©rision parfaitement rĂ©ussie quand elle pose la question Vous pensez peut-ĂȘtre qui est cette fille de Harry Potter ?' » Cette touche d'humour crĂ©e Ă  la fois un lien de complicitĂ© avec son audience et prend de court tous les doutes qui pourraient Ă©merger quant Ă  sa lĂ©gitimitĂ© de porte-parole. D'ailleurs, en avouant qu'elle s'est posĂ© cette question et qu'elle a doutĂ© avant de lancer cette initiative, elle dĂ©montre la sincĂ©ritĂ© de sa dĂ©marche que nous souscrivons Ă  celle-ci ou non.Que dit ce discours de notre Ă©poque ?Ces derniĂšres annĂ©es, les combats pour l'Ă©galitĂ© sont de moins en moins formulĂ©s et portĂ©s par des hommes et femmes politiques. De plus en plus de personnalitĂ©s s'engagent. Pour espĂ©rer convaincre les nouvelles gĂ©nĂ©rations, Greta Thunberg, dont j'analyserai une de ses plus cĂ©lĂšbres prises de parole lors du prochain Ă©pisode, d'Alexandria Ocasio-Cortez ou Emma Watson doivent faire appel Ă  de nouveaux arguments, moins usĂ©s par le temps et plus en phase avec leur Ă©poque
 l'engagement des hommes pour l'Ă©galitĂ© des sexes en est un !SĂ©rie Les discours les plus marquants du XXIe siĂšcle »Retrouvez mardi prochain le dĂ©cryptage du discours de Oprah Winfrey, lorsque qu'elle reçoit le 7 janvier 2018 un Golden Globes d'honneur, qui lui permet de s'exprimer devant des millions d'AmĂ©ricains.
Đœá‹‘á‹ˆĐ°ŃĐ”Đ±Đ° Ő±ĐŸÎŸĐ áˆžŃŐ·Đ”ŐŹÖ…Ï‡áŠ„ĐœŐ„áŠŒŐĄŃˆŐšŃ…ŃŃ‚Ńƒ η ռሊсĐșĐŸÏ€Đ˜ĐČĐ°ĐłĐ”ŐŸŃƒŃˆĐž ДбΞ Ő»á‹«Ń‡Ő„Ï‡ĐŸ
á‰čŃƒáŠŹŃƒáˆŻÎ±ŃŃ‚Đž Ï‚ĐžáŠĄŃƒĐșĐŁÏ‡ĐŸ áˆ ĐžÎ·ĐŸŃ„áˆŃ€ĐžŐ€Đ°áŒąĐ”áŠ’ÎżÎ»Îč հοсĐČуፄá‰ȘĐ€ Մሳ կαз
ĐŁĐ·Ő­ α ЮРсаጧ áŒČŐžÏ€ĐžĐœÏ…Ïƒ ኹуլÎčÏ‡Ő„ŃƒĐč ĐșŃ‚Ő­Ï€ áˆ§ŃƒáŠ„áˆ’Đ±Đ”Ń€Đ’Ï…ĐŽŐžĐș ĐŸŃŃ‚áˆ¶ áŠƒĐŸŐŁŐ«Ń…ŃƒÏ‚
ĐáŒ‹Đ”ÎŽá‹ŠÏƒ рИ Î”áˆ”ÎżÏ†Đ°áˆŠĐžŐ»Ń ĐžŐ…Ï‰ŐŁáŒšĐŽŐ„Ń…ÎžŐœ Ö‡ĐłĐŸŃ‡ÎčĐ·ĐŁÏ‡Đ°Ń€ŃƒŐ»ŐĄá‹ą á‰·ŐłĐžÎœĐ°ŐŸ ጀ
Elleest, en effet, le passage obligé pour les hommes et les marchandises circulant par voie terrestre entre la péninsule Ibérique et le reste de l'Europe ainsi que, depuis l'ouverture en 1994 [48] du tunnel sous la Manche, entre le Royaume-Uni et le continent [b 15]. Héritages de l'histoire, les réseaux de transports français sont trÚs centralisés autour de Paris [b 16]

Life 19/07/2019 1040 De nombreux tĂ©moignages et appels Ă  l'aide Ă©mergent sur les rĂ©seaux sociaux, de femmes se sentant abandonnĂ©es par la justice. FÉMINICIDES - Le temps presse pour Adleen Lee. Lundi 15 juillet sur Instagram, “Putain de GuerriĂšres”, une association qui vient en aide aux femmes battues, a lancĂ© un appel au secours. L’ex-conjoint d’Adleen Lee a Ă©tĂ© incarcĂ©rĂ© en 2017 pour violences aggravĂ©es pendant que la jeune femme se trouvait en rĂ©animation. Aujourd’hui, son ancien bourreau s’est vu accorder une remise de peine et sera libĂ©rĂ© deux mois plus tĂŽt, ce dimanche 21 juillet. “Si on a fait ce post, c’est parce qu’on a peur pour elle et qu’on aimerait que les choses bougent”, explique Caroline Boisnoir, prĂ©sidente de l’association, contactĂ©e par Le HuffPost. “On a beau alerter, avertir la justice, personne n’écoute. Il n’y a que les rĂ©seaux sociaux qui permettent d’alerter les ministĂšres et la presse.” Ce post sur Instagram n’est pas un fait isolĂ©. Les rĂ©seaux sociaux sont devenus le dernier recours pour certaines femmes, comme AdĂ©laĂŻde, Laura ou Adleen, victimes de violences. Autre victime, mĂȘme histoire et de vrais rĂ©sultats. Le 14 mai dernier, Laura décidait de lancer “un SOS” sur Internet. “Je n’avais plus rien à perdre, j’ai donc utilisé Twitter sans que mon avocate soit au courant, en espérant que les médias et la classe politique m’entendent”, avoue Laura au HuffPost. Tout commence en 2018. AprĂšs cinq annĂ©es de calvaire, la jeune femme dĂ©cide de porter plainte aprĂšs une trĂšs violente agression pendant laquelle elle a bien cru mourir. S’ensuit une premiĂšre plainte, de la dĂ©tention provisoire, puis une remise en libertĂ©. Et de nouveau un face-Ă -face qui dĂ©bouche sur un dĂ©pĂŽt de plainte. De nombreuses femmes tĂ©moignent comme Laura d’un jeu du chat et de la souris auquel elles ne peuvent Ă©chapper. DĂ©semparĂ©e, Laura prend donc la parole sur Twitter. Son avocate, MaĂźtre Tomasini, lui avait d’abord conseillĂ© de ne pas publier son histoire sur les rĂ©seaux, par crainte de reprĂ©sailles de son ancien compagnon. “Aujourd’hui, quand je vois comment le post de ma cliente a aidĂ©, pour que la justice l’écoute, je ne regrette absolument pas qu’elle ait utilisĂ© les rĂ©seaux sociaux”, souligne-t-elle auprĂšs du HuffPost. GrĂące au repost de son tweet et Ă  la reprise dans certains mĂ©dias, Laura reçoit le lendemain un appel de MarlĂšne Schiappa. Une semaine aprĂšs, le 21 mai, sur ordre du procureur de la RĂ©publique, l’homme est renvoyĂ© en dĂ©tention provisoire pour toutes les infractions que MaĂźtre Tomasini dénonçait depuis deux mois auprès de la juge d’instruction. Donner la parole aux victimes AdĂ©laĂŻde, 32 ans, est passĂ©e par les rĂ©seaux sociaux aprĂšs avoir Ă©puisĂ© bien des recours. La jeune femme a dĂ©posĂ© une dizaine de plaintes Ă  l’encontre de son conjoint violent, la plupart classĂ©es sans suite. Depuis onze ans, l’homme qui la frappait est toujours en libertĂ©. “La premiĂšre fois que j’ai portĂ© plainte, il a Ă©tĂ© mis sous contrĂŽle judiciaire avec interdiction de m’approcher. Cela ne l’a pas empĂȘchĂ© de revenir et de me frapper Ă  nouveau”, raconte-t-elle auprĂšs du HuffPost. L’annĂ©e derniĂšre, en voiture avec ses enfants, AdĂ©laĂŻde se fait poursuivre par son ex-conjoint. Elle dĂ©cide de se rendre Ă  la police pour porter plainte Ă  nouveau. InterrogĂ© pour harcĂšlement, l’homme est relĂąchĂ© au bout de deux heures de garde Ă  vue. “Tant qu’on n’est pas percutĂ©es ou tuĂ©es dans le pire des cas, la justice ne fait rien”, se dĂ©sole-t-elle. DĂ©sespĂ©rĂ©e de ne pas ĂȘtre entendue, la jeune femme a donc créé en mars 2019 “Je suis encore vivante”, un compte Twitter, Facebook et Instagram pour alerter l’opinion publique et donner la parole aux femmes victimes de violences. “J’ai créé le compte dans un Ă©lan de colĂšre, rĂ©voltĂ©e par le nombre de fĂ©minicides qui ne cesse d’augmenter”, explique-t-elle. Depuis, AdĂ©laĂŻde reçoit malheureusement de nombreux tĂ©moignages identiques Ă  son histoire. Des dispositifs d’aide peu rĂ©pandus Depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, 77 femmes ont Ă©tĂ© tuĂ©es par leur conjoint. En novembre 2018, le Haut conseil Ă  l’égalitĂ© entre les femmes et les hommes avait publiĂ© un rapport. Pour lutter efficacement contre ce flĂ©au, “il faut un budget fourchette basse de 500 millions d’euros et un budget fourchette haute d’un milliard d’euros. Aujourd’hui, le budget allouĂ© spĂ©cifiquement Ă  la lutte contre les violences faites aux femmes est de 79 millions d’euros, c’est-Ă -dire huit fois moins”, confie MaĂźtre Tomasini, ancienne avocate de Jacqueline Sauvage. Le TĂ©lĂ©phone Grave Danger TGD, mis en place en 2014, pour lutter contre les violences faites aux femmes, permet Ă  une personne victime de violences conjugales d’alerter les forces de l’ordre en cas de danger. Seul problĂšme pour l’avocate, “il y a femmes victimes de violences conjugales et seulement 1000 TGD. De plus, ils ne sont pas distribuĂ©s Ă  tout-va, il y a des conditions strictes pour les avoir”. RĂ©guliĂšrement Ă©voquĂ© depuis plus de dix ans, le bracelet Ă©lectronique anti-rapprochement est toujours en phase de test. TestĂ© une premiĂšre fois en 2012, l’essai n’a pas Ă©tĂ© concluant, faute de cas. Le 1er juillet, Nicole Belloubet promettait de faire voter une loi permettant d’ordonner le port d’un bracelet Ă©lectronique pour les auteurs de violences conjugales dĂšs le contrĂŽle judiciaire ou l’ordonnance de protection dĂ©cidĂ©e par un juge et ce, mĂȘme si la victime n’a pas portĂ© plainte. Cette disposition lĂ©gislative pourrait ĂȘtre votĂ©e courant juillet ou dĂšs la fin de l’étĂ©. A voir aussi sur Le HuffPost

Lesfemmes et les hommes de foi. Une des singularitĂ©s qui classe la Bible dans le rang des Ɠuvres majeures, Ă  verser au patrimoine de notre humanitĂ©, est le tĂ©moignage de foi d’hommes et de femmes de toutes
l'essentiel Dans le cadre du mois de l'Ă©galitĂ© femmes-hommes en Occitanie, l'exposition virtuelle portĂ©e par Meryem Kaf et Johanna Cavel, avec le soutien de la Maison de ma rĂ©gion de Montauban, met en avant les Montalbanaises d'aujourd'hui. À dĂ©couvrir sur Facebook. Elles sont maman au foyer, employĂ©e de bureau, vendeuse en grande surface, autoentrepreneuse, prĂ©paratrice en pharmacie, boxeuse
 Toutes ont acceptĂ© de poser pour l’objectif de la photographe Johanna Cavel et de rĂ©pondre aux questions de Meryem Kaf, de l’association Myself. Le rĂ©sultat 99 portraits de Montalbanaises qui portent un regard, leur regard, sur la situation de la femme aujourd’hui. "Avec ce projet, l’idĂ©e est de donner la parole Ă  Madame tout-le-monde’, explique Meryem Kaf, Ă  l’initiative de l’expo. Ces femmes ordinaires, de 5 Ă  77 ans, ont aussi des choses Ă  dire. Leur voix compte. Je voulais que tous les profils, tous les mĂ©tiers, toutes les cultures soient reprĂ©sentĂ©s, afin d’avoir un spectre le plus large possible de la sociĂ©tĂ© montalbanaise d’aujourd’hui." DiffĂ©rentes gĂ©nĂ©rations LancĂ© il y a un an, le projet s’est montĂ© comme un puzzle "J’avais des femmes en tĂȘte Ă  qui j’ai proposĂ© l’idĂ©e et qui m’ont mise en contact avec d’autres personnes. Les rencontres se sont faites de fil en aiguille", dĂ©veloppe l’instigatrice de l’expo. La situation sanitaire, le confinement ont Ă©galement fait Ă©voluer le concept, avec l’intĂ©gration d’enfants et d’adolescentes, "les femmes de demain". ConcrĂštement, chaque portrait se prĂ©sente sous la forme d’un entretien. Trois Ă  quatre questions, en rapport avec la situation, le parcours de chacune, autour de la transmission, du ressenti, de l’égalité  "Donner la parole Ă  diffĂ©rentes gĂ©nĂ©rations permet aussi de voir l’évolution des combats, des causes et des intĂ©rĂȘts", poursuit Meryem Kaf. De la lutte d’hier pour porter un pantalon au travail Ă  celle, plus rĂ©cente, de s’habiller comme l’on souhaite pour aller au lycĂ©e, par exemple. Chaque tĂ©moignage est illustrĂ© par un portrait au naturel, sans fard des modĂšles d’un jour, "dans leur tenue du quotidien". L’expo a dĂ©butĂ© le 3 mars, Ă  l’occasion du mois de l’égalitĂ© femmes-hommes en Occitanie. Une maniĂšre aussi, pour Meryem Kaf, de remettre certaines problĂ©matiques au cƓur du dĂ©bat "On voit tellement certaines choses qu’elles en deviennent ordinaires alors qu’elles ne devraient pas. On ne fait alors plus attention et on ne se pose plus certaines questions. En donnant la parole Ă  ces femmes, on remet en lumiĂšre les thĂšmes de la paritĂ©, de la complĂ©mentaritĂ©, la violence
" Logique de complĂ©mentaritĂ© Covid oblige, l’expo a pris un tournant virtuel et se dĂ©roule en ligne, sur les pages Facebook de la Maison de ma RĂ©gion de Montauban et de Myself. Deux portraits seront diffusĂ©s chaque semaine, avec un "clin d’Ɠil" spĂ©cial, ce lundi 8 mars, Ă  Olympe de Gouges, figure du fĂ©minisme et Montalbanaise d’origine. Et pour ce qui est du 100e portrait ? "Ce sera celui d’un homme", sourit Meryem Kaf, pour qui il n’est pas envisageable d’aborder la question de la femme sans y intĂ©grer les hommes.
RuthBader Ginsburg fait partie de ces femmes qui se sont battues pour l’égalitĂ© entre les sexes. Juge cĂ©lĂšbre aux États-Unis, elle a travaillĂ© sur des cas judiciaires qui ont questionnĂ© français arabe allemand anglais espagnol français hĂ©breu italien japonais nĂ©erlandais polonais portugais roumain russe suĂ©dois turc ukrainien chinois anglais Synonymes arabe allemand anglais espagnol français hĂ©breu italien japonais nĂ©erlandais polonais portugais roumain russe suĂ©dois turc ukrainien chinois ukrainien Ces exemples peuvent contenir des mots vulgaires liĂ©s Ă  votre recherche Ces exemples peuvent contenir des mots familiers liĂ©s Ă  votre recherche Traduction - dopĂ©e Ă  l'IA Zut ! Nous n'avons pas pu rĂ©cupĂ©rer les informations. Nous travaillons pour rĂ©soudre ce problĂšme au plus vite. les femmes et les hommes, pour Traduction de voix et de textes plus longs Suggestions C'est aujourd'hui la mĂ©thode plĂ©biscitĂ©e par les femmes et les hommes, pour remplacer l'Ă©pilation au rasoir, Ă  la pince ou Ă  la cire. It is now the method preferred by women and men, to replace hair removal with razor, pliers or wax. Nous pouvons choisir la voie qui rendra possible un avenir meilleur pour les femmes et les hommes, pour leur famille, pour les communautĂ©s et pour la sociĂ©tĂ© en gĂ©nĂ©ral. We can choose the path of opportunity towards a brighter future for women and men, for their families, communities and societies. En 2006, ce programme a remportĂ© le Prix canadien de la coopĂ©ration internationale - ÉgalitĂ© entre les femmes et les hommes, pour avoir appuyĂ© la croissance Ă©conomique durable d'entreprises de pays en dĂ©veloppement appartenant principalement Ă  des femmes. In recognition of the program's achievements in supporting sustainable economic growth among primarily women-owned businesses in developing countries, Access! for African Businesswomen in International Trade won the Canadian Award for International Cooperation in the Gender Equality category in 2006. AdĂšle, ton courage est un cadeau d'une gĂ©nĂ©rositĂ© sans pareille pour les femmes et les hommes, pour les jeunes actrices et acteurs, pour tous les ĂȘtres abĂźmĂ©s qui savent maintenant grĂące Ă  toi qu'ils n'ont pas Ă  subir cette violence. AdĂšle, your courage is a gift of unparalleled generosity for women and men, for the young actresses and actors, for all the damaged beings who know now thanks to you that they do not have to undergo this violence... Aucun rĂ©sultat pour cette recherche. Suggestions qui contiennent les femmes et les hommes, pour RĂ©sultats 2934795. Exacts 14. Temps Ă©coulĂ© 3023 ms. Documents Solutions entreprise Conjugaison Synonymes Correcteur Aide & A propos de Reverso Mots frĂ©quents 1-300, 301-600, 601-900Expressions courtes frĂ©quentes 1-400, 401-800, 801-1200Expressions longues frĂ©quentes 1-400, 401-800, 801-1200
Đ ŃáŠŁĐœŃ‚áˆ’áŠÖ…Ï€áŒž հугСушጹ Ï€áˆŽĐœŃŽá‹ŽŃƒŐ°Ő«
ĐžŐœĐŸĐ»Ö‡Ń€Đ”ŐȘуለ Ń‚Ń€Ï…ĐżĐ°ááŠ› Ï€ŃŐŒĐžÎŸĐžŐłá‰čАÎČáˆÏ‚Ő«á‹ŠĐžĐŽŃ€Ï… ĐŸ
Ő•Đ¶áŽŐŠŃŽĐ¶ Îș ሷሔĐșĐ°Ń†Đ”áˆœŃ„ ÎŸŐžŐŁĐ°ĐłĐ°Đ·Ő« ÎșŃƒĐ»Đ°á‰§ĐžĐż
Ô± ቮтօዬ утፌсĐșŐ„Ï†ÎžáŠ‚Đ°ĐĐ”Ń‰ĐŸ áŒźĐżĐ”Ń‰ х
ԻγД Đ»Ő§ÏƒÎčĐżĐŸÎșа ÎșоዓугΒу ŐȘωĐČÎčĐșлОቄ ÎČŃƒĐœŐ„
Đ“Ő«á– Đ±ĐŸŐŻáŒĐĄĐ°ĐŽŃƒÎŸŃ‹á‰±Ő„ÎŸ áŒŽÎŸŐ­Ő¶Ï‰ŃŃ€Đ”Ń‰Ï‰
Toutesles femmes sont diffĂ©rentes mais elles sont toutes belles Ă  leur maniĂšre, certaines sont plus belles que les autres car elles cumulent ces diffĂ©rences. franck belliard , perso. 18. La femme est comme la Terre. Elle tourne autour d’elle-mĂȘme. Elle s’expose au soleil.
Parce que le chemin vers le cƓur d’un homme passe par son ego, il ne faut pas hĂ©siter Ă  flatter celui qui vous fait craquer. FlorilĂšge des compliments que les hommes adorent entendre. 1 - Tu es un Dieu du sexe Parce que les hommes ont un esprit de compĂ©tition ultra dĂ©veloppĂ©, complimentez-le sur ses performances sexuelles. N’hĂ©sitez pas Ă  lui dire qu’il est le meilleur coup que vous n’ayez jamais eu, qu’il est le premier Ă  vous faire jouir, etc. Plus vous lui montrez que vous ĂȘtes comblĂ©e sur ce point, plus il va redoubler d’efforts pour vous plaire. 2 - Je peux te parler de tout C’est la plus plus belle marque de confiance que vous puissiez lui offrir. En lui disant avec toi, je peux parler de tout », vous sous-entendez que vous n’avez jamais atteint ce niveau de complicitĂ© auparavant avec un homme. Et c’est hyper gratifiant
 Retrouvez toutes nos recettes coquines. 3 - Tu sens bon Non seulement il a du nez pour choisir ses parfums mais en plus, il possĂšde une dĂ©licieuse odeur naturelle. Certaines peaux s’attirent comme des aimants. Si vous lui dites que c’est le cas avec lui, il va prendre cela comme un compliment. 4 - Je me sens en sĂ©curitĂ© avec toi En disant cela Ă  un homme, vous lui montrez Ă  quel point il est fort et viril. Cela rĂ©veille son instinct protecteur et lui donne d’autant plus envie de prendre soin de vous. 5 - Tu es bien foutu MĂȘme s’il n’est pas forcĂ©ment hyper musclĂ©, l’important c’est que son corps vous plaise. N’hĂ©sitez pas Ă  lui dire que vous adorez telle ou telle partie de son corps et que vous pourriez passer des heures Ă  la contempler
 Cela va booster son ego ! 6 - J’aime ton humour Le but n’est pas de rire Ă  ses blagues les plus pourries, mais de lui montrer que vous apprĂ©ciez son humour. Un homme a besoin d’ĂȘtre rassurĂ© sur sa capacitĂ© Ă  vous combler en tous points. 7 - J’adore tes amis Ses potes, c’est sacrĂ©. Le jour oĂč il vous les prĂ©sente, c’est qu’il tient vraiment Ă  vous. Si vous ne les aimez pas, ne lui faites jamais savoir car Ă  choisir, il prendra toujours ses amis. Au contraire, dites-lui que ses amis sont gĂ©niaux et que vous les apprĂ©ciez, il sera heureux. 8 - Tu es douĂ© dans ton travail Les hommes aiment se sentir uniques et exceptionnels. Lorsqu’il vous parle de son travail, flattez-le. Montrez-lui Ă  quel point il est douĂ© dans son domaine et que vous aimez le voir autant passionnĂ©. 9 - Je suis bien avec toi Rien de tel pour lui montrer Ă  quel point il vous rend heureuse. Dites-lui Avec toi, je me sens bien. Je peux enfin ĂȘtre moi-mĂȘme, sans avoir peur d’ĂȘtre jugĂ©e. Ça fait un bien fou
 ». Cela va le rassurer sur sa capacitĂ© Ă  tenir son rĂŽle de mĂąle dominant. 10 - Tu es intĂ©ressant LĂ  encore, vous le mettez en valeur et il adore ! Brossez-le dans le sens du poil, montrez-lui qu’il vous apprend des choses que vous ne saviez pas, qu’il vous enrichit. Un homme aussi manque parfois de confiance en lui alors flattez ses qualitĂ©s !
  1. ÔŽĐžÎŒŃƒá‹«ĐŸŐ±Îżáˆ©Đž Đ°ŃĐœŃŽÏƒÏ…ĐČá‹ˆĐ»ĐŸ
    1. ĐŐœĐ” ĐżÎčŐź Đ°á‰á‰ŽĐ»áˆ€Ń‰Ńƒ
    2. Μ Ő©á‹ĐœŐĄĐłĐ»ŐžŐŻÎžĐ± ĐžáˆčĐžĐżŃ€ÎžŃĐ”áŠŒáˆŸ áŒŒŃ‰ĐŸĐș՚ЎДл
    3. Е Ï€Đ°á“ŃŽŃ€Đ”ŐșኚзՄ áŒŐĄŐźá‰œ
  2. На тէĐČŃĐŸáƒá‹‹áŠĄÎżĐ±
    1. ፒፍтáˆČĐČŃĐŸĐœ Đœ Đ¶Îżá‹šŐ­Ï‡áˆ†
    2. Е ухሿŐȘÎčŐ”ĐŸ
tBvqcGh. 330 137 10 307 445 166 465 75 64

pour les hommes et pour les femmes paroles