Nousautres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Nous avions entendu parler de mondes disparus tout entiers, dâempires coulĂ©s Ă pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins ; descendus au fond inexplorable des siĂšcles avec leurs dieux et leurs lois, leurs acadĂ©mies et leurs sciences pures et appliquĂ©es ; avec leurs grammaires, leurs
Il est plus facile de faire la guerre que la paix. »2633 1841-1929, Discours de Verdun, 14 juillet 1919 Discours de paix posthume, Georges Clemenceau. Le vieil homme est devenu le Perd la Victoire » piĂštre nĂ©gociateur au traitĂ© de Versailles signĂ© le 28 juin, il a laissĂ© lâAnglais Lloyd George et lâAmĂ©ricain Wilson lâemporter sur presque tous les points. Et il ne sera pas prĂ©sident de la RĂ©publique, lâAssemblĂ©e prĂ©fĂ©rant voter en 1920 pour un homme qui ne lui portera pas ombrage, paroles de Clemenceau sont prophĂ©tiques dâune autre rĂ©alitĂ© LâAllemagne, vaincue, humiliĂ©e, dĂ©sarmĂ©e, amputĂ©e, condamnĂ©e Ă payer Ă la France pendant une gĂ©nĂ©ration au moins le tribut des rĂ©parations, semblait avoir tout perdu. Elle gardait lâessentiel, la puissance politique, gĂ©nĂ©ratrice de toutes les autres » Pierre Gaxotte, Histoire des Français. Ă lâissue dâune longue guerre nationale, la victoire bouleverse comme la dĂ©faite. »2617 LĂ©on BLUM 1872-1950, A lâĂ©chelle humaine 1945 Texte Ă©crit en 1941 par le leader socialiste, en internement administratif.Au lendemain de 1918, lâhumiliation de 1871 est vengĂ©e, le pays est vainqueur, de nouveau entier, mais exsangue, dĂ©vastĂ©, divisĂ©, moralement bouleversĂ© aprĂšs lâĂ©preuve. Cette guerre a coĂ»tĂ© trĂšs cher en hommes, en argent, et la France ne sâen remettra pas, avant la prochaine guerre. Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. »2618 Paul VALĂRY 1871-1945, La Crise de lâesprit 1919 Lâangoisse de lâintellectuel dĂ©passe lâhorizon dâun aprĂšs-guerre et dâun pays. ValĂ©ry, lâun des esprits les plus lucides de lâĂ©poque, dĂšs la paix revenue, lance ce cri dâalarme Nous avions entendu parler de mondes disparus tout entiers, dâempires coulĂ©s Ă pic avec tous leurs hommes et leurs engins ; descendus au fond inexplorable des siĂšcles avec leurs dieux et leurs lois, leurs acadĂ©mies et leurs sciences [âŠ] Mais ces naufrages, aprĂšs tout, nâĂ©taient pas notre affaire. Ălam, Ninive, Babylone Ă©taient de beaux noms vagues [âŠ] Et nous voyons maintenant que lâabĂźme de lâhistoire est assez grand pour tout le monde. Nous sentons quâune civilisation a la mĂȘme fragilitĂ© quâune vie. » Il y eut quelque chose dâeffrĂ©nĂ©, une fiĂšvre de dĂ©pense, de jouissance et dâentreprise, une intolĂ©rance de toute rĂšgle, un besoin de nouveautĂ© allant jusquâĂ lâaberration, un besoin de libertĂ© allant jusquâĂ la dĂ©pravation. »2631 LĂ©on BLUM 1872-1950, Ă lâĂ©chelle humaine 1945 Socialiste tĂ©moin de son temps, il Ă©voque le bouleversement moral qui suit la PremiĂšre Guerre mondiale. Le jazz entre en scĂšne. Le tango chavire les corps. Le charleston fait rage. Les dancings font fortune. Les artistes se doivent dâĂȘtre anarchistes, dadaĂŻstes, bientĂŽt surrĂ©alistes. Les femmes ont lâair de garçons. Câest bien parce que câest mal ; câest mal parce que câest bien. » Pour une minoritĂ© privilĂ©giĂ©e, câest le dĂ©but des AnnĂ©es folles ». Foch commande Ă toutes les armĂ©es de lâunivers. »2632 Maurice BARRĂS 1862-1923, 14 juillet 1919 Histoire de la France les temps nouveaux, de 1852 Ă nos jours 1971, Georges Duby Les chefs des armĂ©es alliĂ©es et les reprĂ©sentants des troupes combattantes dĂ©filent sur les Champs-ĂlysĂ©es, le jour de la fĂȘte nationale. Pour les nationalistes qui ont ardemment parlĂ© revanche, prĂȘchĂ© le patriotisme et prĂŽnĂ© lâUnion sacrĂ©e, le jour de gloire est vraiment arrivĂ© pour la France dont le prestige international est immense. Câest plus vrai encore pour cet Ă©crivain et politicien, nĂ© lorrain quand la Lorraine Ă©tait encore française. LâAllemagne paiera. »2635 Axiome lancĂ© aprĂšs la Grande Guerre Histoire de lâEurope au XXe siĂšcle de 1918 Ă 1945 1995, Jean Guiffan, Jean Ruhlmann Le Bloc national a fondĂ© sa campagne sur ce slogan, pour les lĂ©gislatives du 16 novembre 1919. Câest aussi la rĂ©ponse de Clemenceau, chef du gouvernement, interpellĂ© sur les difficultĂ©s de la reconstruction. Klotz, son ministre des Finances, confirme LâAllemagne paiera. » Et jusquâau dernier penny ! », renchĂ©rit Lloyd George, le Premier ministre anglais, poussĂ© par son opinion paiera, oui, mais mal. Le montant des rĂ©parations, fixĂ© Ă 85,8 milliards de francs pour la France se rĂ©duit Ă 5 milliards â Ă©talĂ©s dans le temps. Mais lâaxiome va justifier les prodigalitĂ©s financiĂšres du Bloc national issu des Ă©lections. Comptant sur ces rĂ©parations, lâĂtat multiplie les dĂ©penses publiques financĂ©es par lâemprunt au lieu de lâimpĂŽt. DâoĂč lâinflation prix multipliĂ©s par 6,5 de 1914 Ă 1928 ! Clemenceau avait raison Il est plus facile de faire la guerre que la paix. » La PremiĂšre Guerre Mondiale en citations Prologue la Grande Guerre, Câest la plus monumentale Ăąnerie que le monde ait jamais faite. » EntrĂ©e en guerre La mobilisation nâest pas la guerre. » Verdun et PĂ©tain Courage ! On les aura ! » Clemenceau La guerre ! Câest une chose trop grave pour la confier Ă des militaires. » Victoire LâAllemagne peut ĂȘtre battue⊠» Ă ce rythme - 4 citations par jour - les 10 Chroniques de lâHistoire en citations sont Ă vous dans trois ans. Encore trois ans et vous aurez aussi le Dictionnaire. Mais que de temps perdu ! Faites un tour dans la Boutique, feuilletez les 20 premiĂšres pages de chaque volume et voyez si ça vaut le coĂ»t 4 ⏠le volume.
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Nousautres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Nous avions entendu parler de mondes disparus tout entiers, dâempires coulĂ©s ĂFIGAROVOX/ANALYSE - Califat, Ă©lection d'Erdogan en Turquie, conflit israĂ©lo-palestinien, les crises se multiplient au Moyen-Orient. La prophĂ©tie de Samuel Huntington serait-elle en train de se rĂ©aliser ? Le dĂ©cryptage de FrĂ©dĂ©ric Saint Clair, ancien conseiller de Dominique de Saint Clair est mathĂ©maticien et Ă©conomiste de formation. Il a Ă©tĂ© chargĂ© de Mission auprĂšs du Premier ministre Dominique de Villepin pour la communication politique 2005-2007. Il est aujourd'hui Consultant Free Victoires fulgurantes de l'Etat islamique d'Irak et du Levant EIIL, massacre des chrĂ©tiens d'Orient, Ă©lection triomphale d'Erdogan en Turquie, escalade meurtriĂšre entre israĂ©liens et palestiniens, sommes-nous finalement en train d'assister au fameux choc des civilisations que prĂ©disait le trĂšs controversĂ© Samuel Huntington dĂšs 1996?FrĂ©dĂ©ric SAINT-CLAIR Un choc est par principe instantanĂ©. Mais que se passe-t-il avant? Et que se passe-t-il aprĂšs? Est-ce que tous les Ă©vĂšnements internationaux sont sensĂ©s participer de ce mĂȘme choc? Une lecture de l'actualitĂ© internationale au travers du modĂšle dĂ©veloppĂ© par Huntington semble par trop statique. Il y a une dynamique des conflits qui lui Ă©chappe. En revanche, Samuel Huntington a mis en lumiĂšre un certain nombre de points cruciaux pour comprendre la pĂ©riode postĂ©rieure Ă la guerre froide, notamment l'Ă©mergence du culturel - et particuliĂšrement du fait religieux - au sein des conflits, ainsi que la perte de vitesse du modĂšle occidental et de la notion de dĂ©mocratie libĂ©rale. La vocation universaliste des droits de l'homme, le doux commerce» qui, selon Montesquieu, Ă©tait vecteur de paix, ne portent pas en eux une Ă©vidence et une force suffisantes pour ĂȘtre universellement acceptĂ©s. Paul ValĂ©ry, en introduction de son cĂ©lĂšbre texte, La crise de l'esprit, Ă©crivait Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles.» Aujourd'hui, des individus dĂ©pourvus de toute humanitĂ© instrumentalisent la religion afin de mettre un terme aux valeurs prĂŽnĂ©es par la civilisation occidentale, y compris les valeurs chrĂ©tiennes, et imposer leur barbarie. Des civilisations peuvent disparaĂźtre ainsi, dans l'horreur, la nĂŽtre Ă©galement, et l'histoire en est tĂ©moin. Nous n'en sommes pas lĂ ; en revanche, la question de la prééminence de ces valeurs est nettement engagĂ©e. Des civilisations peuvent disparaĂźtre ainsi, dans l'horreur, la nĂŽtre Ă©galement, et l'histoire en est tĂ©moin. Nous n'en sommes pas lĂ . Dans une tribune publiĂ©e par le Monde, Dominique de Villepin explique, Ce n'est en rien un choc immĂ©morial entre les civilisations, entre l'Islam et la chrĂ©tientĂ©, ce n'est pas la dixiĂšme croisade ⊠Non il s'agit d'un Ă©vĂ©nement historique majeur et complexe, liĂ© aux indĂ©pendances nationales, Ă la mondialisation et au Printemps arabe». Tous ces Ă©vĂšnements ne sont-ils pas, malgrĂ© tout, liĂ©s par la montĂ©e de l'Islam radicale?Le choc n'est en effet pas immĂ©morial, et il ne s'agit en rien d'une opposition entre l'islam et le christianisme. Il ne s'agit pas non plus d'une croisade, ou alors Ă l'envers, car en Irak, ce sont des musulmans qui tyrannisent les chrĂ©tiens sous prĂ©texte d'imposer leur religion. Si Dominique de Villepin a raison de souligner la complexitĂ© de l'Ă©vĂšnement, vous avez raison de souligner la dimension islamiste radicale qui est Ă sa base. Mais l'islamisme radical en tant qu'hypertrophie politico-religieuse n'explique pas tout. Pour comprendre ces Ă©vĂšnements nous devons aller plus loin et interroger ce qui est Ă son fondement, ce sur quoi les intĂ©gristes s'appuient, c'est-Ă -dire la composante politique de l'islam. Malek Chebel Ă©crit L'islam restera viscĂ©ralement attachĂ© Ă une vision globale de l'existence, de sorte que la vie organique n'est jamais sĂ©parĂ©e de la vie spirituelle, ni la vie individuelle de la vie collective [âŠ] Enfin, l'islam a rĂ©ponse Ă tout, du berceau Ă la tombe.» La dimension politique de l'existence collective est donc incluse intĂ©gralement dans, ou mĂȘme prĂ©emptĂ©e par, la dimension religieuse qui a vocation Ă ĂȘtre totalisante. Au-delĂ de l'islamisme, qui est une dĂ©rive extrĂ©miste qui doit ĂȘtre combattue, l'islam politique questionne dĂ©jĂ le modĂšle de la dĂ©mocratie libĂ©rale occidentale. Nous le constatons sur le territoire français, oĂč les revendications religieuses face au droit rĂ©publicain se multiplient. Comment, dĂšs lors, cette dimension pourrait-elle ĂȘtre absente des rĂ©volutions nationales telles que les printemps arabes» oĂč de nouvelles structures politiques sont en train de naĂźtre, bien souvent dans la douleur? Avec beaucoup de patience et de tolĂ©rance, nous devons poursuivre et enrichir le dialogue entre dĂ©mocratie libĂ©rale et revendiquĂ©e par EIIL fait passer la communautĂ© des fidĂšles, avant l'attachement Ă la nation. Existe-t-il un risque de voir ces diffĂ©rentes crises se rejoindre? En quoi diffĂšrent-elles vraiment les unes des autres?Nous sommes lĂ au cĆur de la question thĂ©ologico-politique liĂ©e Ă l'islam. L'Oumma pourrait, ou devrait, ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une communautĂ© spirituelle, et elle ne saurait ĂȘtre perçue autrement dans la tradition mystique, mais, la tentation de lier pouvoir spirituel et pouvoir temporel - politique - affaiblit la notion de communautĂ© religieuse et la rend susceptible d'ĂȘtre substituĂ©e Ă la nation dĂ©mocratique. Le concept d' ecclĂ©sia» - de communautĂ© ou d'Ă©glise - a Ă©tĂ© soumis Ă la mĂȘme tension, mais, par un cheminement long et complexe, cette tension a Ă©tĂ© apaisĂ©e en Occident. Elle demeure en revanche intacte dans les pays arabes et dans les diffĂ©rents types de conflits qui ont Ă©tĂ© Ă©voquĂ©s, avec des particularitĂ©s propres, et des intensitĂ©s qu'au triomphe de Hungtington, assiste-t-on Ă la dĂ©faite de Francis Fukuyama qui pronostiquait la fin de l'Histoire? Loin d'avoir conduit Ă une homogĂ©nĂ©isation croissante de toutes les sociĂ©tĂ©s humaines» la globalisation n'a-t-elle pas, au contraire, exacerbĂ©e les identitĂ©s?Le modĂšle de Fukuyama a cristallisĂ© en quelque sorte toutes les illusions nĂ©es de la RĂ©volution Française et de la supĂ©riorité» occidentale du XIXĂšme siĂšcle. Il y a en effet une crise de l'identitĂ©. Celle-ci n'est pas nouvelle mĂȘme si elle prend de nouvelles formes, d'oĂč la nĂ©cessitĂ© d'Ă©viter les modĂšles englobants et statiques. La globalisation a accĂ©lĂ©rĂ© la chute du modĂšle occidental matĂ©rialiste. Malheureusement, les valeurs humanistes prĂ©sentes Ă la base de ce modĂšle, telles que les droits de l'homme, la libertĂ©, l'Ă©galitĂ©, la fraternitĂ©, ont subi le mĂȘme sort. La haine de l'Occident, qui grandit, amalgame toutes les composantes d'un modĂšle occidental multiforme fragilisĂ© par notre incapacitĂ© Ă le remettre en question et Ă le renouveler. Il semble nĂ©cessaire de revenir aux fondamentaux de notre civilisation, et de les cultiver. Gandhi Ă©crivait L'amour est la plus grande force au monde et, en mĂȘme temps, la plus humble qu'on puisse imaginer.» Pour apaiser les tensions identitaires, au moins dans notre pays, c'est cela qu'il faut mettre en pratique. Notre tradition rĂ©publicaine a beaucoup insistĂ© sur la libertĂ© et l'Ă©galitĂ© et a oubliĂ© bien souvent la fraternitĂ©, qui, selon Pierre Leroux, Ă©tait la condition de l'unitĂ©. Par exemple, les Ă©trangers vivant sur le sol français, qu'ils soient juifs, musulmans, athĂ©es, ou autre, doivent ĂȘtre inclus dans cette fraternitĂ© rĂ©publicaine, car c'est par lĂ que notre attachement Ă nos valeurs s'exprime le mieux. Avec beaucoup de patience et de tolĂ©rance, nous devons poursuivre et enrichir le dialogue entre dĂ©mocratie libĂ©rale et islam. Si l'histoire a montrĂ© que la France avait eu raison de s'opposer Ă l'intervention amĂ©ricaine en Irak en 2003, face au nouveau dĂ©sordre mondial créé par celle-ci ainsi que face aux effets collatĂ©raux des printemps arabes, faut-il dĂ©sormais intervenir, notamment pour protĂ©ger les chrĂ©tiens d'Orient?Oui, il faut intervenir, car les conditions sont radicalement diffĂ©rentes. En 2003, Bush partait en guerre contre Sadam Hussein persuadĂ© de trouver des tĂȘtes nuclĂ©aires enfouies dans le sol irakien, et de participer ainsi Ă la lutte contre le terrorisme. Aujourd'hui, nous sommes face Ă une oppression rĂ©elle, Ă des populations entiĂšres jetĂ©es le long des routes, dans des conditions terribles. Nous devons cependant rester vigilants face Ă la tentation guerriĂšre. La reconstruction de la paix est l'unique objectif.Il faudra une gĂ©nĂ©ration au Moyen-Orient pour entrer dans sa propre modernitĂ© apaisĂ©e, mais d'ici lĂ il est guettĂ© par la tentation nihiliste, par le suicide civilisationnel. Nous sommes Ă la veille du moment dĂ©cisif oĂč la rĂ©gion basculera de l'un ou de l'autre cĂŽtĂ©.» Quel rĂŽle les pays occidentaux pour Ă©viter le basculement du mauvais cĂŽtĂ©?Nous pouvons parler de nihilisme» car c'est bien d'une nĂ©gation des valeurs morales de l'Occident dont il s'agit. En revanche, la perspective d'une entrĂ©e dans une modernitĂ© apaisĂ©e Ă horizon d'une gĂ©nĂ©ration reste difficilement envisageable. C'est une sociĂ©tĂ© close qui se dessine dans cette rĂ©gion du monde, et le modĂšle occidental n'a que peu d'influence sur elle. Le soft power», pour employer un terme repris par Fukuyama, est devenu quasiment inopĂ©rant. L'aide aux populations dĂ©favorisĂ©es, l'aide humanitaire que la France va superviser en Irak - et dont nous devons ĂȘtre satisfaits -, participe du rĂŽle que vous Ă©voquez et qui peut ĂȘtre dĂ©terminant, notamment sur le chemin parfois long qui mĂšne Ă la paix.
Nous autres, civilisations contemporaines, nous savons maintenant que nous sommes mortelles », assurait Paul ValĂ©ry. Mais proche ou lointaine, dans le temps comme dans lâespace, mythique ou rĂ©elle, fantasmĂ©e
Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». La phrase de Paul ValĂ©ry figure-t-elle au menu du jour ? Ă nouveau mal, mots nouveaux. Hier le rouge et le noir, aujourdâhui le rouge et le vert, deux couleurs primaires et complĂ©mentaires. Rouge danger et interdiction. Mais Ă©galement rouge Ă©nergie et rĂ©volte. Vert pharmacie, espĂ©rance et
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