MadameBovary. C'est l'histoire d'une femme mal mariĂ©e, de son mĂ©diocre Ă©poux, de ses amants Ă©goĂŻstes et vains, de ses rĂȘves, de ses chimĂšres, de sa mort.
Une femme reçoit souvent son amant pendant que son mari est au jour, son fils de 8 ans se cache dans l'armoire pour voir ce qu'ils ce jour lĂ , le mari rentre Ă l' la femme cache son amant dans la mĂȘme sombre ici, mâsieur ! Ouais, Câest vrai gamin! Jâai un ballon de foot ! Content Pour toi ! Tu veux lâacheter ? Non merci !Mon papa est lĂ de lâautre cĂŽtĂ© ! Ok, ok combien ? 50 Euros ! ⊠!Quelques jours plus tard, rebelote le fils se retrouve dans l'armoire avec l'amant de sa mĂšre...Fait sombre ici, mâsieur ! Ouais, Câest vrai gamin! Jâai des jolis baskets ! Ok ! Jâai compris ! Combien ? 100 Euros ! ⊠!Quelques jours plus tard, le pĂšre dit Ă son fils Mets tes baskets et prends ton ballon, on va aller jouer ! Je peux pas, jâai tout vendu ! Vendu ? Et pour combien ? 150 Euros !150 Euros !!! Mais câest du vol ! Pour ce prix lĂ , tu as du faire quelque chose de malhonnĂȘte ! Tu vas aller immĂ©diatement te confesser Ă lâĂ©glise !Le pĂšre amĂšne son gamin Ă l'Ă©glise, et le pousse dans le confessionnal oĂč l'attend le sombre ici, mâsieur ! Ah merde! ça suffit ! ArrĂȘte tes conneries maintenant !Vu surPsychose(Psycho) est un film amĂ©ricain d'horreur et un thriller tournĂ© en noir et blanc.RĂ©alisĂ© par Alfred Hitchcock, dont c'est le 47 e long-mĂ©trage, Psychose est sorti en novembre 1960, et lui a Ă©tĂ© inspirĂ© par le roman Ă©ponyme de Robert Bloch, Psycho.Le scĂ©nario a Ă©tĂ© Ă©crit par le jeune scĂ©nariste Joseph Stefano.. Ce film majeur dans la filmographie d'Alfred Hitchcock est
Accueil A propos Nouvelles Romans La premiĂšre fois Histoires Livre dâor Contact Menu Roman lesbien Laisser passer l'orage Laisser passer lâorage est un roman lesbien dâune premiĂšre histoire dâamour homosexuel. Elle a ce tout petit supplĂ©ment d'Ăąme. Cet indĂ©finissable charme. Cette petite flamme. Laisser passer l'orage chapitre 20 Mardi matin. Pauline laissa un mot pour la femme de mĂ©nage afin de lui dire que dorĂ©navant il y aurait la deuxiĂšme chambre Ă nettoyer. Pour le moment elles continueraient Ă faire chambre Ă part. En effet Pauline Ă©tait insomniaque. Afin de terminer sa nuit sans avoir Ă ruminer les problĂšmes professionnels elle lisait ou regardait la Ă©taient aussi passĂ©es au tutoiement. Cependant pour lâagence, leur relation nâĂ©tant pas encore officielle elles garderaient le vouvoiement. Quant Ă la voiture, Jess et Pauline continueraient Ă prendre chacune la leur. Leur activitĂ© leur occasionnait de nombreux dĂ©placements. Finalement le seul changement visible Ă©tait la nouvelle tenue de Jess. Costume et chemise habillĂ©e, plus rien Ă voir avec ses tenues ne put sâempĂȘcher de la complimenter pour son Ă©lĂ©gance. Elle dut aussi se faire violence pour ne pas lui faire lâamour car la vision de son amante dĂ©clencha en elle une pulsion difficilement contrĂŽlable. Heureusement quâelle tenait Ă son maquillage sinon elle lâaurait embrassĂ©e Ă pleine bouche. Elle se contenta de passer sa main dans son entrejambe et de lui caresser le sexe Ă travers le tissu. Ce frottement excita Jess qui glissa sa main dans son chemisier Ă la recherche de ses lâheure sur la pendule de la cuisine qui calma leurs ardeurs. Si elles ne se hĂątaient pas elles allaient ĂȘtre en retard. LâarrivĂ©e de Jess ne passa pas inaperçue. Bertrand se moqua gentiment de Jess. Il la surnomma Mini Pauline. Le mimĂ©tisme Ă©tait flagrant mais il Ă©tait loin de se douter du reste. Caroline piaffait de coincer Pauline dans son bureau pour en savoir davantage. En particulier de savoir si depuis leur entretien la situation avait matinĂ©e fut difficile pour Jess car son changement vestimentaire nâĂ©tait pas passĂ© inaperçu. Elle eut le droit Ă toutes sortes de rĂ©flexions plutĂŽt positives de la part des clients et des prestataires. Elle Ă©tait sensible aux compliments qui Ă©taient Ă son avantage. A croire que Jess Ă©tait nĂ©e pour porter un costume. Avec sa petite poitrine, cet habillement renforçait le genre neutre qui Ă©tait le sien depuis dĂ©jĂ plusieurs midi Pauline annonça Ă Jess et Caroline quâelles tiendraient lâagence pendant quâelle et Bertrand partiraient en prospection. CâĂ©tait assez inhabituel car dâhabitude chacun avait ses clients. Caroline voulut en savoir davantage mais Pauline resta muette comme une tombe. Elle serait au courant le moment venu. Pour lâinstant câĂ©tait entre elle et Bertrand. Afin de calmer Caroline elle lâinvita pour le mercredi midi au une maniĂšre pour Pauline de remercier ses collaborateurs. En gĂ©nĂ©ral aprĂšs la prime et la galette, il y avait un bon repas. Jess avait eu lâoccasion dâapprĂ©cier aux beaux jours les soirĂ©es entre filles. Lâhiver les sorties Ă©taient diffĂ©rentes car les envies lâĂ©taient aussi. Caroline Ă©tait pressĂ©e dâĂȘtre au lendemain car elle voulait absolument tout savoir de ce qui sâĂ©tait passĂ©. Jess ne disait rien mais elle commençait Ă la trouver insupportable de se mĂȘler de tout. Elle ne savait pas rester Ă sa place. Et jouait de sa relation avec Pauline pour nâavoir aucune limite dans ses rare que Caroline et Jess se retrouvent seules Ă lâagence. Soit il y avait Bertrand soit il y avait Pauline. Leurs bureaux se faisaient face. Caroline observait en coin sa collĂšgue. Jess Ă©tait occupĂ©e avec le manuel du logiciel comptable. Demain elle se rendrait Ă lâautre cabinet se former auprĂšs de la comptable. Elle devait comprendre un minimum le fonctionnement. Pauline lâavait chargĂ©e de lâaccueil pour lâaprĂšs-midi. Mais en ce mardi câĂ©tait assez 16 heures Pauline et Bertrand nâĂ©taient toujours pas revenus. Jess qui avait fini dâĂ©tudier Ă©tait descendue aux archives. En effet certaines copropriĂ©tĂ©s changeaient de syndic au cours de leurs assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales. Pauline savait quâelle serait dĂ©barquĂ©e lors de la rĂ©union qui aurait lieu ce soir. Elle nâĂ©tait pas mĂ©contente car elle lâavait rĂ©cupĂ©rĂ© la gestion avec lâacquisition de lâautre cabinet. Il y avait trop de mauvais payeurs. CâĂ©tait la quasi-cessation de paiement. Aucun intĂ©rĂȘt pour elle. Un administrateur judiciaire serait nommĂ©. Aussi Jess prĂ©parait le avait fermĂ© momentanĂ©ment lâagence car elle avait besoin dâune pause. Les archives et la salle de dĂ©tente Ă©taient dans les sous-sols du cabinet. Elle proposa Ă Jess de la rejoindre boire une tisane. Tu sais ce que Pauline mijote Jess ?â Non.â Pauline ne te confie pas ses secrets ?â Nonâ Je peux te parler Jess ?â Oui.â Je ne tâaime pas beaucoup.â Et pourquoi tu ne mâaimes pas beaucoup ?â Tu es une petite arriviste. Tu as rĂ©ussi Ă manipuler Pauline pour obtenir dâelle ses faveurs. Regarde-toi ! Un costume que tu nâaurais jamais pu te payer. Et tu es passĂ©e sans transition de la citĂ© Ă lâhĂŽtel particulier.â Tu as fini ?â Je te prĂ©viens je tâai Ă lâĆil. Et si jamais je vois que ça va trop loin, jâai lâoreille de Pauline tu dĂ©gages.â Ce qui se passe entre Pauline et moi ne te regarde pas ! Et si tu ne mâaimes pas, ce nâest pas grave. On est lĂ pour travailler ensemble.â Tu vas en parler Ă Pauline ?â Tu regrettes dĂ©jĂ tes menaces ?â Non.â Ne tâen fais pas ! Cela restera entre toi et moi. Je ne sais pas oĂč je vais avec Pauline. Tout sâest passĂ© trĂšs vite entre nous câest vrai. Mais je suis sincĂšre et jâai des sentiments pour elle. Je sais que tu as vu Pauline hier et quâelle tâa parlĂ©. Elle tâa donc racontĂ© que câest elle qui est venue me chercher et non lâinverse.â Jâen ai connu des vierges effarouchĂ©es qui avaient dĂ©jĂ vu le loup.â Je ne comprends pas ce que tu me racontes.â Laisse tomber ! Demain je dĂ©jeune avec Pauline. Jâaurais une discussion avec elle.â Je peux Ă mon tour te poser une question ?â Tu as dĂ©jĂ couchĂ© avec Pauline ?â Non. Je suis hĂ©tĂ©ro.â Et ça ne tâa jamais tentĂ©.â Je nâai pas envie de te rĂ©pondre.â Tu es jalouse câest ça ?â Nâimporte quoi ? Pauline est une amie. Je la dĂ©fends.â Pauline est une femme forte elle peut se dĂ©fendre toute seule. Elle nâa pas besoin de toi ! »Caroline nâeut pas le temps de rĂ©pondre car elles entendirent que Bertrand et Pauline Ă©taient revenus. Chacune lava sa tasse et remonta Ă son bureau comme si de rien nâ nâavait pas que des amis Ă lâagence. Elle qui pensait que sa pĂ©riode de harcĂšlement Ă©tait derriĂšre elle, rĂ©alisait que le monde du travail Ă©tait un milieu violent malgrĂ© les apparences. Caroline se posait en rivale et jouait de sa proximitĂ© ainsi que de lâanciennetĂ© de sa relation avec Pauline pour dĂ©stabiliser la question Ă©tait de savoir maintenant Ă quel point elle avait de lâinfluence sur Pauline ? Mais il Ă©tait certain que Caroline mettrait tout en Ćuvre pour les sĂ©parer. Laisser passer l'orage chapitre 21 Pauline sâenferma avec Bertrand dans son bureau. Ils avaient tous les deux la mine grave. Jess et Caroline se regardaient en chien de faĂŻence. Heureusement Jess avait deux Ă©tats des lieux Ă faire pour lui permettre de lever le camp. Ainsi elle nâaurait pas Ă repasser Ă lâagence et supporter Caroline. En effet elle les enchainait jusquâĂ 18 heures. Elle rentrerait directement chez derniĂšre Ă©tait dans son bain quand Jess franchit la porte. Elle frappa Ă la porte de la salle de bain pour savoir comment elle allait. Son comportement bizarre lâavait intriguĂ©e. Quelque chose allait mal mais quoi ? Pauline lâinvita Ă entrer. Elle proposa Ă Jess de se dĂ©shabiller et de venir la rejoindre. Celle-ci Ă©tait chaude et la mousse formait une Ă©paisse couche sur sa surface. Pauline se poussa au fond pour laisser Jess venir devant elle. La baignoire Ă©tait comme les volumes de lâappartement. DĂ©mesurĂ©e. Elles tenaient facilement Ă deux sans avoir Ă se recroqueviller. Pauline prit un gant de toilette et commença Ă lui frotter le dos sans un mot. Puis le tendit Ă Jess qui continua Ă se laver. Ensuite elle rinça le savon avec le pommeau de moment de refermer lâeau Pauline attrapa Jess par la taille et se colla contre elle tendrement. Jess se pencha lĂ©gĂšrement en avant pour attraper ses genoux et se caler. Elles restĂšrent ainsi un long moment. Jess sentait la chaleur du corps de son amante. CâĂ©tait dĂ©licieux. Pauline finit par dĂ©coller sa tĂȘte de son dos pour lâembrasser. Sa main cherchait Ă se frayer un chemin entre les cuisses de Jess Ă la recherche de son clitoris quâelle se mit Ă caresser lentement. Jess totalement passive se laissait aller au plaisir. Je jouis » dit Jess dans un souffle. Pauline serra de nouveau Jess contre elle. Tu en as envie ? » demanda Jess. Pas maintenant. Jâavais envie de te caresser. Cela mâa procurĂ© beaucoup de plaisir tu sais. » Pauline Ă©tait habituĂ©e depuis des annĂ©es Ă des soirĂ©es en solitaire. RedĂ©couvrir la vie Ă deux Ă©tait inespĂ©rĂ©e pour elle car elle avait fait une croix dessus depuis sa sĂ©paration. Elle se satisfaisait de ses rapports expĂ©diĂ©s avec son ex. Jess Ă©tait pour elle un cadeau du confia Ă Jess quâelle apprĂ©hendait lâassemblĂ©e gĂ©nĂ©rale. Jess lui proposa de lâaccompagner. CâĂ©tait nouveau pour elle. En plus dâapprendre le mĂ©tier elle serait lĂ pour la soutenir. Elles sortirent du bain et sâhabillĂšrent. Pauline ne se remaquilla pas. Elles dineraient maintenant car la rĂ©union Ă©tait Ă 20 heures dans une salle prĂ©vue dans lâautre syndic. Il la louait cher Ă des heures de nuit. Pauline avait dâautres mĂ©thodes. La mairie mettait gratuitement Ă sa disposition des locaux. Ainsi elle nâĂ©tranglait pas ses clients Pauline avait eu raison. Quand elle arriva lâambiance Ă©tait survoltĂ©e. Dans la salle elle reconnut lâancien gestionnaire du cabinet venu avec sa comptable. Et un homme qui devait ĂȘtre le futur administrateur. Les copropriĂ©taires sâĂ©taient dĂ©placĂ©s en nombre. Ils accusaient ouvertement Pauline dâavoir vidĂ© les prĂ©sident du conseil syndical prit la parole. Il demanda Ă inverser lâordre du jour de lâassemblĂ©e et dâaller directement Ă la cinquiĂšme rĂ©solution. A savoir voter le quitus pour la gestion par le syndic. A lâunanimitĂ© les copropriĂ©taires votĂšrent contre. Son cabinet Ă©tait dĂ©barquĂ© comme elle le prĂ©voyait. Pauline qui nâavait mĂȘme pas eu le temps de sâasseoir ni de poser ses affaires salua la salle sous les insultes et se retira. Jess qui nâavait rien compris Ă la scĂšne la suivit Ă la voiture Pauline appela Bertrand et lâinforma de la situation. Ils en reparleraient demain Ă lâagence. Au moment oĂč Pauline sâapprĂȘtait Ă quitter le parking, elle entendit un bruit contre la vitre passager. Elle baissa la vitre de Jess. CâĂ©tait une copropriĂ©taire. Merci Madame Legrand. A demain. »Pour Jess le mystĂšre sâĂ©paississait. Pauline la rassura. Demain elle saurait tout. En attendant elle avait hĂąte de rentrer et de passer Ă autre chose. Jess admira la voiture de Pauline. Elle nâĂ©tait jamais montĂ©e dans une berline de luxe comme celle-ci. Elle Ă©tait Ă©patĂ©e par toute sa technologie. Pauline alluma lâautoradio et monta le son. CâĂ©tait la chanson du moment, un air latino assez dansant. Jess se mit Ă se trĂ©mousser sur son siĂšge et Ă chanter Ă tue-tĂȘte. Pauline lâimita. En un Ă©clair elle venait de tout oublier. Ce vent de jeunesse que lui procurait sa compagne fit monter en elle un dĂ©sir Ă©tait 21 heures quand elles franchirent la porte. Pauline embrassa Jess et se mit Ă la caresser frĂ©nĂ©tiquement. Jess comprit que Pauline avait besoin quâelle sâoccupe dâelle. Elle lâentraina dans sa chambre oĂč elles se dĂ©shabillĂšrent. Jess lâallongea sur le dos et lui prit les deux poignets alors quâelle Ă©tait sur Pauline. Laisse-toi faire ». Elle lâembrassa. Puis glissa entre ses jambes afin de lui Ă©carter les cuisses. Elle prit son sexe Ă pleine bouche. Pauline nâen revenait pas de son audace car elles en Ă©taient restĂ©es aux caresses aimait jouir ainsi. Chacune de ses amantes avait sa maniĂšre de faire. Jess dĂ©couvrait le plaisir de lĂ©cher le sexe de Pauline. CâĂ©tait totalement nouveau et inĂ©dit pour elle. Elle aimait sentir Pauline rĂ©pondre aux mouvements de sa langue et gĂ©mir de plaisir. Ce goĂ»t salĂ© lâexcitait. Pauline ne mit pas longtemps Ă jouir. Jess refusa que Pauline la touche pour quâelle profite pleinement de son orgasme. Cependant elle conservait son excitation. Elle se blottit dans les bras de Pauline qui sâendormit aussitĂŽt. Contre la chaleur de ce corps abandonnĂ© elle se frotta trĂšs lentement contre sa cuisse sans la rĂ©veiller. Elle eut un orgasme dâune grande intensitĂ© qui lui vrilla le cerveau tant la dĂ©charge fut cet instant elle ressentit tout lâamour quâelle Ă©prouvait pour Pauline qui Ă©tait tout pour elle. Une amante, une mĂšre, une sĆur, une amie, une patronne. Elle Ă©tait toutes les femmes. Jess pour la premiĂšre fois de sa vie se sentait comblĂ©e. Pauline se rĂ©veilla et voulut rejoindre son lit. Reste avec moi. » Depuis quâelle Ă©tait nĂ©e Jess avait toujours dormi seule. CâĂ©tait la premiĂšre fois lĂ aussi quâelle partageait son lit avec quelquâun. Dans ces premiers fantasmes homosexuels inavouĂ©s elle se rĂȘvait collĂ©e contre une femme. Pauline Ă©puisĂ©e ne rĂ©sista pas. Elle se roula en boule sur le cĂŽtĂ© droit. Et Jess vint se lover contre elle. Elles sâendormirent toutes les deux lâune contre lâautre dans cette avait bien dormi, dâune traite sans insomnie. Elle se rĂ©veilla cinq minutes avant que le rĂ©veil ne sonne. Elle embrassa Jess dans le cou. Je vais dans ma chambre me prĂ©parer. » Jess Ă©mergea tranquillement avant dâen faire de que Jess prĂ©parait le cafĂ©, Pauline sâaffairait avec le pain toastĂ©. Pauline avait dĂ©jĂ la tĂȘte au travail et demanda Ă Jess ce quâelle avait pensĂ© de la soirĂ©e. Celle-ci lui rĂ©pondit quâelle nâavait rien compris Ă la situation. Elle ignorait dĂ©jĂ tout de la tenue dâune assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale. Mais lĂ en plus ces copropriĂ©taires mĂ©contents qui la remerciaient alors quâils venaient de la virer, elle avouait quâelle Ă©tait la mit alors dans la confidence. Toute Ă lâheure elle annoncerait tout cela officiellement. Jess se figea devant la cafetiĂšre. Pauline qui sâattendait Ă une toute autre rĂ©action voulut en savoir sâapprocha de Pauline. Serre-moi fort dans tes bras, jâen ai besoin ». Pauline sâexĂ©cuta. Le cĆur de Jess battait Ă toute vitesse. Elle sentit monter les pleurs. Toute lâĂ©motion accumulĂ©e depuis des jours explosa. Jess se dĂ©tacha de Pauline et alla sâĂ©crouler sur la chaise la tĂȘte entre les bras. Elle sanglotait comme une enfant qui aurait un gros se sentit envahie dâun amour maternel pour Jess. Elle lui rĂ©vĂ©lait une fibre quâelle avait jusque-lĂ rĂ©primĂ©e. A cet instant elle ressentit tout lâamour quâelle Ă©prouvait pour Jess qui Ă©tait tout pour elle. Une amante, une enfant, une sĆur, une amie, une passer lâorage. Le coup de foudre avait frappĂ© deux fois en moins de vingt-quatre heures. Laisser passer l'orage chapitre 22 Pauline sortit les toasts du grille-pain et versa les cafĂ©s dans les bols. Jess finit par se calmer. Elle sâessuya le visage et se moucha avec le papier jetable que lui tendit Pauline. Elle sâexcusa pour la scĂšne matinale. Ce nâĂ©tait pas dans ses habitudes de se mettre dans des Ă©tats pareils. En fait câĂ©tait un trop plein. Elle Ă©tait touchĂ©e et bouleversĂ©e par ces propos et la sâexcusa aussi. Elle ne voulait pas brusquer Jess ni ĂȘtre maladroite avec elle. Mais la situation Ă©tait trĂšs critique pour lâagence. Elle nâavait pas vĂ©ritablement le choix. Jess finit par demander ce que les autres en penseraient. Pauline rĂ©pondit que leur avis nâavait aucune importance car tout le monde Ă©tait sur le mĂȘme dĂ©jeunĂšrent puis terminĂšrent de se prĂ©parer. Pauline proposa Ă Jess de ne prendre quâune voiture car aujourdâhui elle nâaurait pas besoin de la sienne. ArrivĂ©es Ă lâagence, Pauline attendit lâarrivĂ©e de Bertrand et Caroline. Elle mit sur la porte un panneau indiquant que lâagence ouvrirait exceptionnellement Ă onze heures. CâĂ©tait rĂ©union de crise dans le bureau de de la prĂ©paration des derniĂšres assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales, Pauline avait Ă©tĂ© prĂ©venue par le prĂ©sident du conseil syndical qui lâavait dĂ©barquĂ©e la veille que les anciens gestionnaires avaient organisĂ© lâinsolvabilitĂ© de tous les comptes. Ils avaient ouvert un compte parallĂšle sur lequel Ă©tait versĂ© lâargent des budgets. Et depuis des mois ils ne payaient plus les diffĂ©rents prestataires. Ils avaient Ă©galement Ă©vitĂ© de relancer les mauvais payeurs pour aggraver les comptes qui devraient ĂȘtre votĂ©s par les copropriĂ©taires. En fait Pauline sâĂ©tait fait escroquer avec ce rachat car on lui avait prĂ©sentĂ© des faux derriĂšre les prĂ©sidents des conseils syndicaux avaient Ă©tĂ© approchĂ©s par les anciens gestionnaires pour dĂ©barquer leur nouveau syndic contre rĂ©tribution en liquide. Le but de la manĆuvre Ă©tait de manipuler les copropriĂ©taires pour leur faire croire Ă la faillite de leur copropriĂ©tĂ©. Et dâarriver Ă lâassemblĂ©e gĂ©nĂ©rale avec un nouveau gestionnaire qui serait leur sauveur. Comme la loi interdit de reprendre ses anciens clients, en fait câĂ©tait une coquille vide administrative qui leur servait pour ce montage ignoble. Un prĂȘte-nom. Celui de lâex comptable qui nâĂ©tait autre que la maitresse du Pauline avait Ă©tĂ© informĂ©e par ce prĂ©sident câest parce que celui-ci avait constatĂ© des malversations financiĂšres. En particulier des factures supĂ©rieures aux devis pour des prestations de mauvaise qualitĂ©. Il connaissait le travail de Pauline car sa belle-sĆur Ă©tait gĂ©rĂ©e par son cabinet. CâĂ©tait la nuit et le jour. Si les autres prĂ©sidents marchaient dans la combine câĂ©taient parce que lâappĂąt du gain passaient avant lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. Qui se ressemble sâ elle sâĂ©tait absentĂ©e avec Bertrand car ils avaient eu trois rendez-vous. Le premier avec un avocat car il fallait dâurgence par rĂ©fĂ©rĂ© mettre ce compte sous sĂ©questre avant que lâargent ne sâĂ©vapore. De lâautre nommer lâadministrateur judiciaire pour Ă©viter la mainmise de la copropriĂ©tĂ© par ces ils avaient rencontrĂ© le pĂšre de Bertrand qui Ă©tait le fondateur de ce cabinet. Il Ă©tait encore dans les affaires. Il leur avait conseillĂ© entre-autre de se sĂ©parer des anciens collaborateurs du cabinet. Pousser la comptable Ă la retraite avec une plainte pour dĂ©tournement de fonds. Et se sĂ©parer des autres avec une rupture conventionnelle. Il y avait des moyens pour les dissuader de sâ embaucher une nouvelle comptable car il fallait tout remettre dâĂ©querre. Et Caroline ne pourrait pas tout absorber. Enfin Pauline devait prendre un associĂ© de confiance pour crĂ©er une autre agence car il allait falloir rĂ©cupĂ©rer les clients. Sinon pour elle câĂ©tait le dĂ©pĂŽt de bilan, le rachat lui avait coĂ»tĂ© assez ne voulait pas reprendre cette place. Aussi Pauline voulait que Jess le devienne. Elles travailleraient en binĂŽme au dĂ©part afin de se former. Il faudrait aussi revoir son contrat de travail car elle ne serait plus salariĂ©e. Et pour ce qui Ă©taient des transactions immobiliĂšres un autre collaborateur Ă©tait nĂ©cessaire. Pauline avait des candidatures, elle commencerait rapidement les entretiens dâ Ă©videmment elle rĂ©siliait le bail de lâautre agence car elle devait couper les ponts avec tout ce qui la rappelait. CâĂ©tait le troisiĂšme rendez-vous. Le cabinet devenait trop petit. Bertrand et Pauline avaient visitĂ© leurs futurs bureaux. CâĂ©tait le double de superficie sur trois Ă©tages. Au premier un open-space pour les comptables. Au rez-de-chaussĂ©e les bureaux du syndic et de la gestion et vente immobiliĂšres. Au sous-sol les archives et la salle de dĂ©tente. CâĂ©tait le mĂȘme prix quâen ville, un grand parking en plus parce que câĂ©tait en nâavait interrompu Pauline. Le visage de Caroline Ă©tait fermĂ©. Elle adressa un regard de haine Ă Jess qui nâĂ©chappa Ă personne. Caroline tu veux dire quelque chose ? » demanda Pauline. Elle se leva sans un mot et claqua la porte. demanda Ă Jess ses impressions. Pauline lâavait lui aussi informĂ© de sa relation avec Jess. Autant jouer la carte de la transparence sinon Jess ne pourrait jamais prendre sa place. Elle avoua sa peur de ne pas ĂȘtre Ă la hauteur. Et sâinquiĂ©tait de sa relation avec Caroline. Pauline en faisait son affaire car elle dĂ©jeunait avec elle Ă midi. Les crises de Caroline commençaient Ă bien terminer la rĂ©union Pauline proposa afin de laisser lâagence ouverte que Bertrand aille faire visiter les nouveaux locaux Ă Caroline maintenant. Elle emmĂšnerait Jess ce soir aprĂšs la fermeture. Bertrand Ă©tait chargĂ© de nĂ©gocier le bail dans la journĂ©e car il fallait agir rapidement. Pauline avait un an jusquâaux prochaines assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales pour redresser la barre et rendre opĂ©rationnelle et indĂ©pendante Jess. Ce ne serait pas de trop. Dâici lĂ les actions judiciaires auraient produit leurs effets en neutralisant lâ Pauline savait quâil lui faudrait gagner la confiance des conseils syndicaux rompus aux mĂ©thodes des anciens gestionnaires. Cela signifiait des rĂ©unions rĂ©guliĂšres. Le suivi de leurs dossiers et travaux. Un travail minutieux qui se gagnait sur le terrain dans les relations interpersonnelles. Imposer Jess la novice ne serait pas chose facile. Sauf Ă lui donner ses clients et sâoccuper des nouveaux. Mais dans un cas comme dans lâautre lâinexpĂ©rience de Jess lui reviendrait en boomerang. Aussi elle ne devait pas la nâĂ©tait pas mĂ©contente dâĂ©chapper au logiciel comptable. CâĂ©tait un conflit en perspective avec Caroline qui sâĂ©loignait. Il restait encore quinze minutes avant lâouverture de lâagence. Pauline ayant refermĂ© Ă clĂ© la porte et baissĂ© le rideau proposa Ă Jess de prendre un cafĂ© en salle de que Pauline prĂ©parait les tasses et choisissait sa capsule, Jess lâenlaça tendrement par derriĂšre. Elle lâembrassa dans le cou et la remercia. Alors ça te plait Jess ? » Câest un magnifique cadeau Pauline, merci ! »Pauline prĂ©para les deux cafĂ©s puis elle sâavança jusquâĂ la table. Jess la suivit. Elle se replaça une nouvelle fois derriĂšre elle. Elle lâenserrait Ă la taille tout en lâembrassant dans le cou. Pauline se laissait faire car les baisers de son amante lui procuraient une sensation de bien-ĂȘtre. Tu en as envie ? » Oui » murmura Pauline. Jess dĂ©grafa le bouton de son pantalon et baissa la fermeture Ă©clair. Elle plongea sa main Ă la recherche de son sexe. Pauline Ă©tait excitĂ©e. Debout lâune contre lâautre, dans le silence du sous-sol Jess caressa Pauline jusquâĂ lâorgasme. On entendait que le frottement de la main sur le tissu et la respiration accĂ©lĂ©rĂ©e de resta accrochĂ©e Ă la table tant elle avait la tĂȘte dans les Ă©toiles. Jess but son cafĂ© et nettoya sa tasse Ă lâĂ©vier. Elle revint vers Pauline. Jâai envie de toi, tout le temps et partout ! »Alors quâelle remontait au bureau, Jess entendit le premier client frapper Ă la porte. Pauline referma son pantalon et but son cafĂ©. Elle avait trouvĂ© une partenaire sexuelle Ă sa hauteur. CâĂ©tait trĂšs excitant pour elle de se sentir dĂ©sirĂ©e en permanence. Jess dĂ©couvrait lâamour et voulait sans cesse lâexpĂ©rimenter. CâĂ©tait stimulant. Cela lui procurait une Ă©nergie incroyable. Elle avait attendu que la rougeur qui lui Ă©tait montĂ©e au visage disparaisse. Puis elle se reprit et quand elle avait atteint le haut de lâescalier elle Ă©tait redevenue la professionnelle quâelle Ă©tait. Laisser passer l'orage chapitre 23 Jess discutait avec la femme qui nâĂ©tait autre que la copropriĂ©taire qui avait frappĂ© Ă la vitre la veille. Elle Ă©tait accompagnĂ©e avec le prĂ©sident du conseil syndical. Pauline les fit entrer dans son bureau et leur proposa un cafĂ©. Jess se chargea de leur Ă©taient venus lui rendre compte de la fin de la rĂ©union. Elle sâĂ©tait passĂ©e comme prĂ©vu. Ils avaient Ă©vitĂ© la catastrophe avec la nomination de lâadministrateur judiciaire. Lâancien syndic nâavait pas pu imposer le sien car ils nâeurent pas lâunanimitĂ© des voix. En effet lâadministrateur qui avait Ă©tĂ© invitĂ© par le prĂ©sident du conseil sous lâimpulsion de Pauline avait permis de rĂ©vĂ©ler lâescroquerie. Lâancien gestionnaire et sa comptable Ă©taient partis sous les sifflets. Une plainte allait ĂȘtre dĂ©posĂ©e. CernĂ©s de toute part ils avaient compris que la fuite Ă©tait la meilleure prĂ©occupation Ă©tait de rĂ©cupĂ©rer leur argent. Pauline les rassura câĂ©tait dans les mains de leur avocat. En revanche elle ne pouvait pas les reprendre car le quitus nâavait pas Ă©tĂ© votĂ©. Câest pourquoi avec Jess quâelle prĂ©senta comme son associĂ©e, elle avait dĂ©cidĂ© dâouvrir un nouveau cabinet. Juridiquement rien nâempĂȘchait de la choisir quand lâadministrateur aurait repris leur dossier et payĂ© les dĂ©biteurs. Dans trois mois il faudrait rĂ©unir une nouvelle assemblĂ©e et dâici lĂ le prĂ©sident devrait informer les copropriĂ©taires. Pauline serait aux commandes car Jess et elles travaillaient main dans la copropriĂ©taires Ă©taient rassurĂ©s. La catastrophe Ă©vitĂ©e ils nâauraient pas la crainte de retomber sur un cabinet vĂ©reux. Ils les remerciĂšrent chaleureusement. Ils avaient confiance en elles, câĂ©tait lâessentiel. Les deux femmes les raccompagnĂšrent Ă la porte et les saluĂšrent. Jess nâen revenait pas de la facilitĂ© avec laquelle ils avaient acceptĂ© dâĂȘtre gĂ©rĂ©e par lui expliqua quâelle nâavait jamais dĂ» ĂȘtre soutenue pour sâĂ©tonner dâune telle rĂ©action. Elle lui donnait sa place Ă elle de la prendre. Jess avait une furieuse envie de lâembrasser mais Bertrand et Caroline rentraient de leur virĂ©e. Caroline Ă©tait impressionnĂ©e par le local. Spacieux, confortable et aux derniĂšres normes Ă©nergĂ©tiques, il Ă©tait Ă son goĂ»t. Ils seraient plus Ă lâaise pour travailler. CâĂ©tait le standing au-dessus de Ă©tait dĂ©jĂ plus de onze heures et lâagence fermait entre treize et quatorze heures pour la pause dĂ©jeuner. Heureusement que Pauline avait eu la bonne idĂ©e peu aprĂšs le rachat de son concurrent de rapatrier ses archives dans les siennes. Comme elle se rendait rĂ©guliĂšrement dans cette annexe, elle rĂ©cupĂ©rait toutes les factures et autres devis une fois prioritĂ© pour Pauline Ă©tait de faire un Ă©tat des lieux des diffĂ©rentes copropriĂ©tĂ©s. Elle avait sorti la liste et pointait dĂ©jĂ celle quâelle gĂ©rait. Comme elle les connaissait inutile de sâappesantir dessus. En principe les documents Ă©taient gardĂ©s entre cinq et dix ans. CâĂ©taient dans les attributions de Jess que de les ranger. Aussi malgrĂ© elle, elle connaissait bien les diffĂ©rentes copropriĂ©tĂ©s. Certaines nâavaient que les factures courantes alors que dâautres cumulaient interventions et travaux. Elle proposa de commencer par pioche. LâĆil expert de Pauline repĂ©ra rapidement les incohĂ©rences entre les devis et les factures. Comment pouvaient-ils facturer autant de dĂ©placements pour une mĂȘme rĂ©paration alors que le prix Ă©tait compris dans le devis ? Il Ă©tait clair que les prestataires reversaient des rĂ©trocommissions Ă lâancien syndic. CâĂ©taient des pratiques illicites. VoilĂ comment les budgets sâenvolaient. En reprenant tous les contrats on pouvait leur faire Ă©conomiser au moins 30%. Mais pour cela il fallait travailler main dans la main avec les conseils syndicaux. CâĂ©tait lâĂ©preuve qui les la premiĂšre fois que Jess et Pauline travaillaient avec une telle proximitĂ©. Pauline qui Ă©tait autodidacte et avait quittĂ© le collĂšge il y a plus de vingt ans Ă la fin de la troisiĂšme apprĂ©ciait les raisonnements intellectuels de Jess. Elle nâapprĂ©hendait pas les problĂšmes de la mĂȘme maniĂšre quâelle. Elle synthĂ©tisait plus quand Pauline faisait appel Ă son expĂ©rience. Elles se rĂ©vĂ©laient assez complĂ©mentaires. En plus elles sâentendaient assez bien. Elles nâĂ©taient pas complices que sexuellement. Elles partageaient aussi le mĂȘme goĂ»t pour le travail. Jess avait refusĂ© de continuer ses Ă©tudes mais Ă©tait avide dâ qui depuis son bureau avait une vue sur celui de Pauline, dont la porte Ă©tait ouverte, observait la mĂ©tacommunication de leurs corps. La distance habituelle entre un patron et un employĂ© Ă©tait abolie. Elles se frĂŽlaient, se souriaient. La dĂ©tente physique Ă©tait visible, leurs corps ne trichaient pas. Caroline Ă©tait jalouse de Jess car elle lui prenait sa place auprĂšs de Pauline. CâĂ©tait elle qui partageait dâordinaire cette avant treize heures Pauline rappela Ă Caroline quâelles dĂ©jeunaient ensemble. Elle avait rĂ©servĂ© une table dans la rue piĂ©tonne, celles de bars et des restaurants branchĂ©s oĂč elles passaient leurs soirĂ©es entre filles. Pour le midi lâun dâeux proposait une formule avec une entrĂ©e, un plat et un dessert du jour. Le temps dây aller et de revenir et de manger, elles seraient de retour vers 14h 30. Jess continuerait Ă travailler sans Pauline. Bertrand sâoccupait du bail de la nouvelle sa pause dĂ©jeuner, Jess plutĂŽt que de rester enfermĂ©e dans la salle de dĂ©tente Ă manger un plat rĂ©chauffĂ© au micro-onde prĂ©fĂ©ra un sandwich dans la rue. MalgrĂ© le froid de lâhiver câĂ©tait agrĂ©able de marcher. Câest surtout quâelle Ă©tait un peu angoissĂ©e par ce tĂȘte-Ă -tĂȘte entre Pauline et Caroline. Difficile de lutter contre une amitiĂ© de plus de vingt ans. Caroline avait des armes et des arguments que Jess ne possĂ©dait pas. Elle craignait son pouvoir de nuisance et ne le sous-estimait sâen voulait dâavoir gardĂ© pour elle son Ă©change avec Caroline. Elle aurait dĂ» ĂȘtre plus combative et ne pas se laisser imposer ce silence forcĂ©. Parce que Caroline ne se priverait pas dâen balancer sur Jess. Et jusquâĂ quel point Pauline Ă©tait-elle influençable ? Elle lâavait vue en femme forte mais dans lâintimitĂ© elle dĂ©couvrait ses fragilitĂ©s. Caroline les connaissait et saurait en jouer. CâĂ©tait inĂ©vitable et de bonne guerre contre une prenait conscience quâon pouvait aimer les femmes et les dĂ©tester ou les craindre. Ce nâĂ©tait pas incompatible. Alors quâelle dĂ©ambulait dans les rues du centre-ville elle repĂ©ra une vitrine colorĂ©e par des inscriptions en lettres inconnues. En fait câĂ©tait un institut de massage. EntrĂ©e libre et gratuite ». CâĂ©tait une invitation qui ne se refusait pas. A lâintĂ©rieur de la boutique, une odeur inconnue la saisit. AgrĂ©able et apaisante, câĂ©tait un diffuseur dâhuiles essentielles qui embaumait la commença Ă regarder les rayonnages. Des livres, des flacons et du matĂ©riel pour les massages. Une vendeuse vint Ă sa rencontre. Jess directe expliqua quâelle Ă©tait entrĂ©e par hasard mais nây connaissait rien. La jeune femme qui connaissait bien son mĂ©tier chercha Ă savoir si elle avait envie dâune expĂ©rience de massage avec son partenaire. Jess ne savait pas. La vendeuse lui fit alors lâ prit un livre et montra les diffĂ©rentes mĂ©thodes. Puis continua avec les flacons. Enfin il y avait aussi les salons et les prestations Ă©taient toutes indiquĂ©es sur le flyer quâelle lui tentant. Jess acheta un livre et de lâhuile de massage et plia le prospectus dans la poche de son costume quâelle avait recouvert de sa veste polaire. Elle retourna Ă lâagence pour le feuilleter. CâĂ©tait un univers totalement inconnu pour elle et elle se plongea dans la lecture. Elle Ă©tait absorbĂ©e dedans quand elle entendit quelquâun frapper. Il Ă©tait 14h05 elle avait oubliĂ© dâouvrir lâagence. CâĂ©tait un prestataire qui venait chercher les clĂ©s dâun garage dâune copropriĂ©tĂ© pour une rangea son livre et son huile dans le tiroir de son bureau, elle les reprendrait avant de partir. Cette lecture lui avait permis dâĂ©chapper Ă lâangoisse de la rencontre avec Pauline et Caroline. CâĂ©tait tant savait que Caroline lui parlerait de Jess. Aussi elle la laisserait vider son sac sans lâinterrompre. Lâamour rend aveugle, Caroline avait toujours su lui ouvrir les yeux quand Pauline refusait de voir les Ă©vidences. Ce qui ne manqua pas. A peine la commande passĂ©e Caroline lança le apprit ainsi lâexistence de lâĂ©change dont Jess ne lui avait rien dit. La diffĂ©rence dâĂąge Ă©tait au cĆur de la discussion. Pauline se rendait-elle compte de tout ce que cela impliquait de jouer les cougars ? On les prendrait Ă©ternellement pour la fille et la mĂšre. La diffĂ©rence sâaccentuerait avec le temps car Pauline vieillirait avec tous les problĂšmes que ça entraine. Tous les arguments et les prĂ©jugĂ©s y passĂšrent. Puis Caroline attaqua Jess sur le plan personnel. Elle allait se servir de Pauline pour grimper socialement. CâĂ©tait une relation utile. Elle profiterait aussi de son argent et finirait pas vivre Ă ses pouvant plus Pauline arrĂȘta Caroline. Câest elle qui avait embauchĂ© Jess qui ne lui demandait rien. Elle encore qui lui avait proposĂ© de sâinstaller chez elle. Elle enfin qui avait initiĂ© leur premier rapport sexuel. Pour une arriviste Jess Ă©tait surdouĂ©e pour lâavoir autant manipulĂ©e sans quâelle nây voie rien. Caroline se trompait de cible. Elle devait plutĂŽt interroger sa relation que Pauline avait avec Jess ne modifiait pas lâamitiĂ© quâelle lui portait. Caroline comptait toujours pour elle. Celle-ci se mit Ă pleurer en Ă©coutant ces mots de rĂ©assurance. Elle se sentait bĂȘte dâavoir accusĂ© Ă tort Jess. Mais elle sentait que Pauline Ă©tait devenue diffĂ©rente depuis quâelle la connaissait. Peut-ĂȘtre que Pauline Ă©tait amoureuse et attachĂ©e Ă Jess. Caroline ne lâavait jamais connue dans cet moment du cafĂ©, les deux femmes Ă©taient rĂ©conciliĂ©es. Authentique et franche telle Ă©tait leur relation. Caroline fit mettre dans un sachet les chocolats et le canelĂ© qui accompagnaient le Ă©tait occupĂ©e avec les dossiers quand elles revinrent Ă lâagence. Elle avait dĂ©cidĂ© dâun code couleur sur la liste pour prioriser les copropriĂ©tĂ©s Ă suivre plus spĂ©cifiquement. Caroline se planta devant elle et lui offrit le sachet. Câest pour toi Jess. Je me suis trompĂ©e sur ton compte. Je suis dĂ©solĂ©e ». Jess la remercia alors que Pauline qui Ă©tait dans le dos de Caroline lui adressa un clin dâ voilĂ qui Ă©tait momentanĂ©ment rassurĂ©e sur les intentions de Caroline. Pour autant elle ne baissait pas la garde. Une femme jalouse reste toujours une rivale. Laisser passer l'orage chapitre 24 Comme promis Pauline emmena Jess visiter les locaux. De nuit avec la lumiĂšre artificielle, vides ils semblaient immenses. Pauline se projetait dĂ©jĂ dans sa nouvelle agence. Elle lui dĂ©signa les bureaux de chacun. Celui de Pauline Ă©tait le plus grand car elle gardait la table de rĂ©union. Celui de Jess Ă©tait mitoyen. Elle pourrait ainsi passer dâun bureau Ă lâautre sans sortir. En face trois bureaux plus petits pour les commerciaux. Bertrand hĂ©ritait du plus grand. Au bout du couloir qui les sĂ©parait un lâĂ©tage lâopen-space pour les comptables. Et au sous-sol les archives et la salle de dĂ©tente. Rien Ă voir avec le cabinet actuel. En plus câĂ©tait neuf. Pauline prendrait une entreprise pour dĂ©mĂ©nager. Depuis lâannonce Pauline rĂ©flĂ©chissait Ă la restructuration. En particulier sur la masse salariale. Le pĂšre de Bertrand avait vu grand et elle ne voulait pas rogner sur ses revenus. En effet elle nâĂ©tait pas assurĂ©e de garder tous les contrats de fait elle voulait Ă©conomiser sur le poste de comptable et de commercial. Et mieux rĂ©partir les tĂąches. Elle devait passer Ă la vitesse supĂ©rieure pour la comptabilitĂ©. Informatiser davantage quitte Ă envoyer Caroline en formation. Demander Ă Bertrand de former Jess Ă la vente immobiliĂšre. Et embaucher une personne qui remplacerait Jess et qui serait en appui Ă ayant prĂ©fĂ©rĂ© le salariat, les commissions Ă©taient versĂ©es Ă lâagence. Ainsi il avait des revenus rĂ©guliers et une prime dâintĂ©ressement. Il Ă©tait motivĂ© par le chiffre dâaffaire la pression en moins. Jess demanda le salaire de Bertrand. Elle eut des Ă©toiles dans les yeux en entendant le montant. Pauline lui assura que lâan prochain elle en aurait autant. Et dans quelques annĂ©es si tout allait bien et que le cabinet continuait Ă prospĂ©rer et gagner des parts de marchĂ©, elle aurait autant que Pauline qui avait plus du avait le tournis. Elle avait passĂ© son enfance Ă voir sa mĂšre compter chaque centime dâeuros. Jamais elle nâavait imaginĂ© gagner autant dâargent en si peu dâannĂ©es. Elle ne regrettait pas son choix dâavoir arrĂȘtĂ© ses Ă©tudes. Pauline lui dit quâelle avait mis dix ans Ă monter son affaire. Jess en mettrait cinq. Et quoi quâil arrive câest un mĂ©tier qui ne connaissait pas la crise. Pauline regarda Jess avec attendrissement. Elle la serra fort contre elle. Tu me donnes une telle Ă©nergie Jess. »Jess Ă©tait partagĂ©e entre lâenvie de se projeter dans cette vie rĂȘvĂ©e et celle de se dire que du jour au lendemain tout pouvait sâarrĂȘter. Elle nâĂ©tait pas certaine que la trĂȘve proposĂ©e par Caroline soit sincĂšre. Et inĂ©vitablement elle serait jalouse de son succĂšs. TĂŽt ou tard elle remettrait sur le tapis son procĂšs en arrivisme et proposa de rentrer. Jess nâavait pas dit un mot sur le chemin du retour. Pauline le mit sur le compte de lâĂ©motion et ne chercha pas Ă la faire parler. En rentrant comme dâhabitude Pauline sâenferma dans la salle de bain. Et Jess qui prĂ©fĂ©rait se doucher en profita pour rĂ©chauffer au four un gratin pendant que Pauline se prĂ©lasser dans la baignoire. Le sandwich Ă©tait loin et elle avait dâun peignoir Pauline sortit de la salle de bain. Elle observait du haut de lâescalier Jess qui sâaffairait Ă mettre la table. Cette vision lui procura une sensation de bien-ĂȘtre. Elle avait beau aimer la solitude et ne pas la craindre, que câĂ©tait bon dâavoir une compagne Ă ses Ă©tait encore Ă©mue de la dĂ©tresse que Jess avait difficilement camouflĂ© durant la journĂ©e. Dâabord avec Caroline. Ensuite Ă la nouvelle agence. Elle en Ă©tait en partie en cause. Ce soir elle crĂšverait lâabcĂšs avec table Pauline raconta Ă Jess son dĂ©jeuner avec Caroline. Elle sâen voulait dâavoir laissĂ© la situation dĂ©raper entre Caroline et Jess. Jamais Caroline nâaurait dĂ» se permettre dâavoir ces propos dĂ©placĂ©s dans la salle de dĂ©tente. Ce qui se passait entre Jess et Pauline ne la regardait pas. CâĂ©tait un enchainement de circonstances que personne nâavait choisi ou contrĂŽlĂ©. Jess demanda Ă Pauline pourquoi elle faisait tout ça pour elle. Finalement elles se connaissaient Ă peine. Et avoir eu des relations sexuelles ne lâobligeaient en tout elles Ă©taient deux adultes consentantes. Elles se plaisaient, prenaient du plaisir ensemble. Il y avait un dĂ©sĂ©quilibre entre ce que Jess pouvait apporter et ce que Pauline lui donnait. Tout cela commençait Ă la mettre trĂšs mal Ă lâaise car elle passait aux yeux des autres pour ce quâelle nâĂ©tait pas. En fait tout ça allait trop vite !Pauline comprenait Jess. Mais elle nâĂ©tait pas dans la mĂȘme urgence quâelle. Elle approchait de la quarantaine et elle nâavait rien construit ou presque de sa vie affective. Elle avait instrumentalisĂ© Bertrand pour Ă©chapper Ă son milieu. Et nâavait pas su rĂ©pondre aux besoins de sa premiĂšre compagne trop accaparĂ©e par son ascension sociale. Si elle tirait le bilan personnel il Ă©tait maigre et en fait arrivait dans sa vie comme un miracle et un cadeau. Elle rĂ©alisait quâil Ă©tait temps pour elle de sâoccuper de la femme quâelle Ă©tait. Jess la comblait sur tous les points. Sexuel, affectif, professionnel. Dâinstinct Pauline savait quâavec elle, elle ne se trompait pas. Ce matin, dans la salle de pause, quand Jess lâavait fait jouir elle avait vĂ©cu un moment inouĂŻ de bonheur et de complicitĂ©. Tout ça sâĂ©tait passĂ© si naturellement, sans mot ou presque. Pauline adorait cette tension sexuelle permanente entre elles deux. Cette Ă©nergie la portait, elle avait envie de conquĂ©rir le monde avec lâĂ©coutait attentivement sans oser lâinterrompre. Pauline se tut et lui demanda son avis. Jess reconnut quâelle aimait ĂȘtre en phase avec Pauline. Sans se parler elles partageaient les mĂȘmes fantasmes au mĂȘme moment. Elle en tremblait encore de ces caresses matinales. Elle nâen revenait pas de cette transgression. Pauline aimait que Jess la surprenne et la dĂ©sire en permanence. Au moment oĂč elle devait invisible par son Ăąge pour les hommes, elle existait dans les yeux de Jess. Mais ça elle ne pouvait pas lui remercia Pauline. Cette discussion lâavait apaisĂ©e. Elle allait arrĂȘter de sâangoisser pour lâavenir. Le prĂ©sent Ă©tait Ă construire. Comme tous les soirs Pauline invita Jess Ă partager son rituel de la tisane sur le canapĂ©. Elle en profita pour lui annoncer le programme du lendemain. Elles termineraient de faire lâĂ©tat des lieux des copropriĂ©tĂ©s et prendraient contacts avec les prĂ©sidents de conseils syndicaux pour se la pause de midi, elle emmĂšnerait Jess sâacheter un manteau car cette veste polaire nâallait vraiment pas avec son costume. Dâautre part il faudrait dâacheter Ă©galement un anorak et une tenue de ski car samedi elles partaient toutes les deux pour une semaine Ă la montagne en club. Jess nâĂ©tait pas au courant. Pauline expliqua quâelle prenait toujours la semaine qui prĂ©cĂ©dait les vacances scolaires. Jess nâavait pas pris de vacances depuis presque un an et ça lui ferait le plus grand bien ! En plus elles avaient besoin de recharger les batteries avec ce qui les attendait au nâĂ©tait jamais partie aux sports dâhiver et elle ne savait pas skier. Pas de souci elle apprendrait pendant que Pauline skierait dans un groupe Ă son niveau. CâĂ©tait tout lâintĂ©rĂȘt dâun club. Dâailleurs elle avait dĂ©couvert les joies de la glisse avec Bertrand qui lui avait connu ça dĂšs son plus jeune Ăąge. Elle transmettait Ă son tour Ă Jess. De toute maniĂšre dans peu de temps, le salaire de Jess allait sâĂ©lever, elle pouvait commencer Ă vivre selon ses futurs que les vĂȘtements Ă©taient une gratification de Pauline pour sa promotion. Et les vacances, le moment idĂ©al pour apprendre Ă se connaitre mieux et surtout loin des regards nâĂ©taient plus des Ă©toiles que Jess avait dans les yeux mais toute la voie lactĂ©e. Jess proposa Ă Pauline dâabrĂ©ger la soirĂ©e dans le salon et de monter dans sa chambre. Elle avait trop envie de lui faire lâ la veille Jess lâentraina dans sa chambre oĂč elles se dĂ©shabillĂšrent. Elle lâallongea sur le dos et lui prit les deux poignets tout en se penchant pour lâembrasser. Puis glissa entre ses jambes afin de lui Ă©carter les cuisses et prendre son sexe Ă pleine bouche. Alors que Pauline Ă©tait bien excitĂ©e, elle sâarrĂȘta et sâallongea Ă cĂŽtĂ© dâelle. Pauline les cuisses Ă©cartĂ©es Ă©tait offerte Ă son amante. Dâune main elle la pĂ©nĂ©tra et de lâautre stimula son clitoris. Une onde de plaisir envahit Pauline qui se mit Ă Jess avait-elle pu deviner quâelle en avait autant envie ? Un cri dĂ©chirant traversa lâair. Jess sâallongea et prit Pauline dans ses bras. Et toi ? » Jess ne rĂ©pondit pas. Elle serra encore un peu plus tendrement Pauline contre ses seins. Cette derniĂšre se mit Ă la caresser. Elle Ă©tait tellement excitĂ©e quâelle jouit tout de suite. Et tellement Ă©puisĂ©es quâelles sâendormirent dans cette milieu de la nuit Pauline regagna sa chambre. Elle aimait la fougue de Jess et lâexcitation permanente quâelle lui procurait. Rien que dây penser elle avait envie dâelle de nouveau. Pauline Ă©tait amoureuse. Comme jamais elle ne lâavait Ă©tĂ©. Et maintenant câĂ©tait sĂ»r elle voulait construire sa vie avec elle. DĂ©finitivement et pour toujours. Laisser passer l'orage chapitre 25 Pauline sâĂ©tait levĂ© la premiĂšre et avait prĂ©parĂ© le petit-dĂ©jeuner. Jess serait bien restĂ©e au lit car toutes ces Ă©motions lâavaient fatiguĂ©e. Mais Ă peine avait-elle aperçut Pauline dans la cuisine quâelle se sentait prĂȘte Ă affronter la journĂ©e. Bien dormi mon amour ? » demanda la premiĂšre fois quâelle lâappelait de la sorte. Jess vint se placer derriĂšre elle et lâembrassa dans le cou. Tu en as envie ? » Oui » murmura Pauline. Et comme la veille contre la table de la cuisine elle la caressa pour la faire jouir. CâĂ©tait bon mon amour ? » demanda Jess. Pauline adorait comment Jess colorait sa vie en noir et blanc. Elle adorait la libido dĂ©bordante de Jess. Elle nâen avait jamais assez. Elle lâembrassa pour toute la journĂ©e serait dense et quâelle nâaurait pas trop dâintimitĂ© elle apprĂ©ciait les initiatives de Jess. Ainsi elle partirait au travail avec son envie satisfaite mais aussi une tension sexuelle quâelle garderait jusquâau moment oĂč Jess aurait envie de la prendre. Que câĂ©tait bon de se sentir matinĂ©e passa rapidement. Jess ne calcula pas Caroline. La veille Jess avait laissĂ© volontairement son livre et son flacon dâhuile dans le tiroir car elle voulait surprendre Pauline. Avec les achats du midi elle pourrait les dissimuler dans les sacs et les rapporter chez Pauline sans que celle-ci ne sâen aperçoive. Le mieux serait de lâexpĂ©rimenter au club. Elles auraient tout le temps nĂ©cessaire pour un avait ses boutiques chics en ville. Elle avait repĂ©rĂ© dans une vitrine un manteau droit mi long en drap de laine. Il existait en diffĂ©rents coloris. Jess ne savait que choisir. Elle laissa Ă Pauline le soin de trancher. Elle opta pour le bleu marine qui irait avec ses deux costumes. En ce qui concernait lâanorak et la tenue de ski, Pauline avait ses habitudes dans une boutique spĂ©cialisĂ©e dans les sports. Comme câĂ©tait de saison, il y avait un rayonnage vendeur se prĂ©cipita sur elles. Pauline expliqua la situation. Comme Jess nâavait aucun Ă©quipement, il prit un panier et leur demanda de le suivre. Jess lui indiqua sa taille. Bonnet, gants, bottes de neige et autres accessoires, Jess Ă©tait parĂ©e pour affronter son sĂ©jour Ă la montagne. Alors quâelles Ă©taient chargĂ©es de paquets et remontaient Ă pied la rue qui les menaient Ă lâagence, le tĂ©lĂ©phone de Pauline sonna. Impossible de avait foncĂ© directement dans son bureau. Jess descendit en salle de dĂ©tente les sacs afin de ne pas encombrer lâespace de travail. Au prĂ©alable elle avait mis son livre et son flacon dans lâun dâeux. Caroline et Bertrand Ă©taient dĂ©jĂ revenus de leur pause dĂ©jeuner. En remontant Jess vit Pauline au tĂ©lĂ©phone. En lâapercevant elle ferma la porte le visage fermĂ©. Jess eut juste le temps dâentendre Je ne peux pas ce soir ! »Caroline regarda bizarrement Jess. Celle-ci nâavait pas compris comment en un si court instant la situation avait pu dĂ©raper. En mĂȘme temps elle nâavait pas envie de se prendre la tĂȘte. Pauline avait vĂ©cu avant elle, elle ne pouvait pas exiger quâelle fasse un trait dessus. Alors que Pauline et Jess devaient cet aprĂšs-midi appeler les prĂ©sidents de conseils syndicaux, Pauline annonça Ă Jess de fixer les rendez-vous toute seule. Elle lui laissait lâagenda. Sauf exigences particuliĂšres, les rĂ©unions auraient lieu dans les copropriĂ©tĂ©s car le dĂ©mĂ©nagement aurait lieu Ă leur retour de Caroline apprit que les deux femmes partaient ensemble. En revanche elle ignorait la raison de sa sortie qui nâĂ©tait pas prĂ©vue. NĂ©anmoins elle sâen doutait un peu. Elle est au courant ? » demanda Caroline au moment oĂč Pauline passait devant elle en mettant son manteau. Non. »Pauline sâabsenta durant deux heures. Pendant ce temps-lĂ Jess avait bien avancĂ©. En dehors de deux prĂ©sidents injoignables tous les autres avaient fixĂ© une date. CâĂ©tait de bon augure. Dâautre part Jess sâĂ©tait arrangĂ©e avec Bertrand pour les Ă©tats des lieux prĂ©vus la semaine prochaine. Elle en avait dĂ©calĂ© trois Ă demain. Et il se chargerait des quatre autres. Quand Pauline revint Caroline Ă©tait en bas Ă boire un thĂ© car câĂ©tait sa pause de lâ partit la rejoindre. Jess entendit des bruits de conversation mais sans en entendre le contenu. Quand Caroline remonta avec Pauline, un petit sourire sâaffichait sur son visage. Jess ne sut lâinterprĂ©ter. En attendant elle nâavait pas Ă©tĂ© dans la confidence. CâĂ©tait assez dĂ©licat dâaller demander des explications Ă eut toutes les peines du monde Ă rester concentrĂ©e. En fait son histoire avec Pauline avait Ă peine cinq jours qui lui paraissaient une Ă©ternitĂ©. Le jeudi prĂ©cĂ©dent elle se souvenait de la sortie de Pauline avec son ex. Sans doute que ce jour Ă©tait celui de leur rencontre hebdomadaire. Pauline ne lui avait pas prĂ©cisĂ© la frĂ©quence de leurs rapports. Mais nous Ă©tions jeudi et les maigres indices concordaient. Il Ă©tait clair que Pauline nâavait pas dĂ» lui annoncer quâelle Ă©tait avec Jess. Et rien ne lâempĂȘchait de mener de front deux dĂ©couvrait les affres de la jalousie. Elle sâimaginait que Pauline durant ces deux heures Ă©tait allĂ©e faire lâamour Ă une autre femme. Quâelle sâĂ©tait confiĂ©e Ă Caroline parce quâelle avait besoin de soulager sa conscience. Le mieux Ă©tait dâavoir une explication avec Pauline. AprĂšs tout elle aussi Ă©tait allĂ©e voir Lola le lundi et avait couchĂ© avec. Elle ne pouvait pas exiger de Pauline ce quâelle-mĂȘme nâavait pas Ă©tĂ© capable de avec soulagement que Jess accueillit la fermeture du cabinet. Elle prit ses affaires et rentra avec Pauline. Celle-ci Ă©tait dĂ©jĂ dans les vacances. Le mieux Ă©tait de commencer les sacs ce soir, elle lui prĂȘterait une valise. Il faudrait retirer les Ă©tiquettes des nouveaux vĂȘtements. Dâautre part, elles partiraient avec sa voiture. Comme la nuit tombait tĂŽt en montagne, avec le dĂ©lai de route, elles partiraient avant 7 heures. Elles prendraient juste un cafĂ© et sur la route elles sâarrĂȘteraient pour manger. Avec lâautoroute elle comptait mettre huit Ă©tait aussi Ă©quipĂ©e de chaines. Avec la neige Ă cette Ă©poque ce serait mieux pour aborder la montagne. On ne sait jamais quelle Ă©paisseur elle aurait. Mais juste avant dâaborder la montĂ©e, elles sâarrĂȘteraient sur un parking pour les mettre. Pauline Ă©tait joyeuse car elle connaissait ce club quâelle dâhabitude Pauline prit son bain. Et une fois douchĂ©e Jess commença Ă retirer les Ă©tiquettes comme lui avait conseillĂ© Pauline. Elle nâavait pas lâhabitude de partir en vacances et ne savait pas trop quoi prendre. Elle attendrait les consignes de Pauline plus aguerrie. Celle-ci contrairement aux autres soirs sortit rapidement de la baignoire. Elle rejoignit Jess dans sa chambre et lui indiqua quoi fois leurs valises faites quâelles complĂšteraient le lendemain avec les affaires de derniĂšre minute tels que les chargeurs de tĂ©lĂ©phone, elles descendirent dans la cuisine. Tu veux quâon en parle ? » demanda Pauline. Oui ! ».Jess avait vu juste. Il sâagissait bien de son ex. Pauline et elles se voyaient tous les jeudis. Cependant pour ne pas avoir Ă rompre par sms ou tĂ©lĂ©phone, Pauline avait seulement annulĂ© leur sortie. Mais son ex, insistante, lâavait rappelĂ©e sentant que Pauline avait rencontrĂ© quelquâun. Aussi Pauline qui ne souhaitait pas entretenir la moindre ambiguĂŻtĂ© avait quittĂ© lâagence cet aprĂšs-midi pour mettre un terme Ă leur relation de vive confiance est le ciment dâun couple. Jess ne sut pas si Pauline avait eu une derniĂšre relation sexuelle avec son ex. Mais au fond elle sâen moquait. Chacun fait comme il peut avec la sĂ©paration et lâabandon. Pauline avait aimĂ© avant elle. Son expĂ©rience lui venait aussi de dinĂšrent. Puis ce fut Pauline qui entraina Jess dans sa chambre pour lui faire lâamour. Le sexe est aussi un autre ciment du couple. Les corps ne mentent pas. Ce fut animal entre elles deux, sauvage et doux Ă la fois. Lâunique façon aussi dâĂ©liminer les tensions accumulĂ©es et de ressentir la force de leur amour. Laisser passer l'orage chapitre 26 Aucune des deux ne toucha terre le vendredi. Il leur fallait tout boucler pour partir tranquille et en laisser le moins possible Ă Bertrand et Caroline. Pauline dĂ©testait de devoir gĂ©rer Ă distance les problĂšmes. Elle avait besoin dâune coupure durant ses vacances. Rien de tel que de ne pas dĂ©brancher pour sâĂ©puiser inutilement avec une charge mentale. Elle avait des collaborateurs pour la seconder. A eux de faire aussi le barrage quand des clients ou des prestataires Ă©taient trop insistants. A moins dâune catastrophe comme un incendie, le reste pouvait attendre son retour et ĂȘtre traitĂ© par dâ dâaffronter la route reposĂ©e, Jess et Pauline se couchĂšrent tĂŽt. AprĂšs un cafĂ© vite avalĂ© et les bagages chargĂ©s, direction la montagne. Pauline avait rentrĂ© les coordonnĂ©es du club dans le GPS de la voiture. Sans les pauses, elles avaient sept heures de voyage. Rapidement elles se retrouvĂšrent sur lâ huit heures, elles prirent une pause pour le petit dĂ©jeuner. Pauline proposa Ă Jess de prendre le volant. ImpressionnĂ©e dâavoir entre les mains ce vĂ©hicule bourrĂ© de technologie, Jess prit rapidement goĂ»t Ă sa conduite. CâĂ©tait reposant de rouler avec le rĂ©gulateur de vitesse. Nouveau cette basse saison la circulation Ă©tait fluide. Le paysage dĂ©filait, monotone. Elles se mirent Ă bavarder et de fil en aiguille commencĂšrent Ă se raconter. Peu ou prou Ă vingt ans dâĂ©cart elles avaient vĂ©cu les mĂȘmes humiliations, la mĂȘme pauvretĂ©, les mĂȘmes politiques des villes qui arrosaient dâargent public leur citĂ© sans rien rĂ©gler de leur prĂ©caritĂ©. Des Ă©checs cuisants oĂč la religion avait remplacĂ© la politique, les banlieues rouges Ă©taient devenues voilĂ©es. Le chĂŽmage de masse avait laissĂ© prospĂ©rer les Ă©conomies souterraines. La maison brĂ»lait pendant quâon regardait ailleurs abandonnant Ă leur sort toute une population comme Pauline avaient compris quâelles devaient Ă©chapper Ă tout ça. Sans doute parce quâavec leur homosexualitĂ©, reproduire les modĂšles forcĂ©ment câĂ©tait plus compliquĂ©. Cependant ce nâĂ©tait pas dans leur milieu social quâelles trouvaient les racines de leur orientation. Et il serait bien rĂ©ducteur pour Jess de lâattribuer Ă sa mĂšre cĂ©libataire et son absence de pĂšre. Pauline avait Ă©tĂ© Ă©levĂ©e dans une famille aimante mais dĂ©truite Ă©conomiquement par la crise sociale. Sans doute que la rĂ©ponse Ă©tait plus Ă©voquant ses souvenirs, Jess se sentit triste. Elle prenait conscience que sa mĂšre lui manquait. Depuis quâelle Ă©tait avec Pauline câest la premiĂšre fois quâelle lâĂ©voquait. Depuis quâelle avait vu Elise, la colĂšre Ă©tait retombĂ©e. Sans le coup dâĂ©clat de sa mĂšre jamais elle nâaurait eu cette histoire avec Pauline. En mĂȘme temps elle Ă©tait aussi responsable de son Ă©viction du foyer maternel. A force de rĂ©pĂ©ter quâelle ne continuerait pas ses Ă©tudes pour partir travailler, sa mĂšre angoissĂ©e par le vide qui lâattendait avait prĂ©cipitĂ© son avec sa maturitĂ© savait trouver les mots pour apaiser Jess et la dĂ©centrer de ses problĂšmes. Elle mettait en perspective les faits, les analysait et les replaçait dans le contexte. En fait Jess nâen voulait pas Ă sa mĂšre de lâavoir poussĂ©e hors du nid mais de donner un pĂšre Ă son futur enfant. Son pĂšre lui manquait. Pauline voulut savoir si elle lâavait rencontrĂ©e. y avait une fĂȘlure et une blessure profonde liĂ©e Ă ce manque. Mais Jess ne souhaitait pas pour autant faire la dĂ©marche de le voir. Sa mĂšre nâavait jamais cachĂ© son identitĂ©. Sans doute que pour elle il Ă©tait trop tĂŽt pour effectuer cette dĂ©marche. Cela dit son pĂšre nâavait jamais cherchĂ© Ă la retrouver alors quâil connaissait son en quittant sa citĂ© nâavait jamais revu ses parents. Ils leur en avaient voulu dâavoir coupĂ© avec ses racines ouvriĂšres, de basculer dans le camp des patrons et des oppresseurs. Pauline assumait pleinement ses idĂ©es libĂ©rales, son goĂ»t pour le capitalisme. Difficile Ă admettre pour un pĂšre communiste qui rĂȘvait encore de la rĂ©volution du prolĂ©tariat. Par moment elle le regrettait. CoupĂ©e de ses racines, sans branche, elle Ă©tait un arbre mort. Chez Pauline aussi il y avait une fĂȘlure et une blessure profonde liĂ©e Ă ce nâĂ©tait pas rancuniĂšre. Pauline lâengagea Ă revoir sa mĂšre. Ce serait dommage aprĂšs tout ce quâelles avaient vĂ©cu de rompre la relation. Une mĂšre on nâen a quâune. Et puis Jess allait avoir un petit frĂšre ou une petite sĆur qui nâavait rien demandĂ©. Il ou elle aurait le droit de la connaitre. Dâailleurs est-ce que Jess savait quand Vanessa devait accoucher ? Non. Mais Ă©tant donnĂ© que sa mĂšre avait rencontrĂ© Kevin en aoĂ»t et que la grossesse datait de deux ou trois mois en janvier, ce serait pour cet voyage passa Ă toute vitesse. Pause rapide le midi avec un sandwich hors de prix dâune enseigne connue. A quinze heures, elles Ă©taient arrivĂ©es en bas de la montagne. Les flocons de neige commençaient Ă virevolter annonçant une chute plus consĂ©quente. Sur un parking public Pauline dĂ©balla les chaines. Un routier qui Ă©tait en pause en lâapercevant proposa son aide. Pauline le remercia. Cela lui Ă©vitait de se salir les mains. Lui Ă©tait Ă©quipĂ© de gants et avait une grande habitude. En deux temps trois mouvements lâopĂ©ration avait Ă©tĂ© une heure, en seconde la plupart du temps, Pauline nĂ©gocia avec les nombreux virages et montĂ©es en pente raide. La vue Ă©tait Ă couper le souffle. Des arbres enneigĂ©s Ă perte de vue Ă flanc de cĂŽteaux. Jess nâen perdait pas une miette. Elle dĂ©couvrait la montagne et ses dĂ©nivelĂ©s. Elle avait les oreilles qui se bouchaient au fur et Ă mesure de la montĂ©e. Par moment elle Ă©prouvait de la peur quand sur les lacets serrĂ©s, alors quâelles Ă©taient cĂŽtĂ© ravin, Pauline devait se mettre sur le cĂŽtĂ© pour laisser passer un large enfin elles franchirent le col, elles virent la pancarte au nom de la station. Pauline savait oĂč Ă©tait le club. Elle sây rendit sans hĂ©sitation. Et Jess ne fut pas mĂ©contente de sortir de la voiture respirer un bol dâair. Elle Ă©tait pĂąle et nausĂ©euse, il Ă©tait temps dâarriver. La nuit commençait tout juste Ă tomber, comme la neige qui Ă©tait dĂ©jĂ Ă©paisse Ă cette saison. Pauline avait bien Ă©valuĂ© le trajet et la mĂ©tĂ©o. Tout sâĂ©tait finalement bien la rĂ©ception lâhĂŽtesse leur demanda si elles avaient fait bon voyage et leur remit les clĂ©s de leur chambre double ainsi que les documents dâaccueil. Elles avaient le temps de sâinstaller et de se reposer un peu avant le pot de bienvenue qui aurait lieu Ă dix-huit heures au Pauline Ă©tait Ă lâaise avec les codes luxueux de cet hĂŽtel cinq Ă©toiles, autant Jess ne se sentait pas dans son Ă©lĂ©ment. Elle avait le sentiment de dĂ©pareiller. DâĂȘtre jugĂ©e et perçue comme une usurpatrice. Les autres membres du club se rendraient vite compte de ses origines. Toutes les humiliations passĂ©es remontaient Ă la surface. Pauline lâassura que ce ne serait pas le cas. De toute maniĂšre elles Ă©taient lĂ pour une semaine, elles seraient vite chambre Ă©tait situĂ©e au dernier Ă©tage et avait vu sur les pistes de ski. MalgrĂ© la nuit noire lâĂ©clairage permettait dâapercevoir les tĂ©lĂ©skis et les pentes qui serait damnĂ©es dans la soirĂ©e. Pauline avait rĂ©servĂ© une chambre supĂ©rieure avec un lit king-size et une adorait prendre des bains et ensuite rester au lit dans le peignoir Ă©pais en coton ultra moelleux prĂȘtĂ© par lâhĂŽtel. Son luxe Ă©tait de ne rien faire ou presque. Skier, manger, dormir. Et bien Ă©videmment faire lâamour avec dĂ©ballĂšrent les valises et rangĂšrent leurs vĂȘtements dans le dressing. Pauline proposa Ă Jess de prendre un bain mais elle refusa. Elle voulait sâallonger car elle ne se sentait pas trĂšs bien. Lâaltitude, lâĂ©motion, la discussion, câĂ©tait un ensemble. Pauline nâinsista pas. Elle se rappelait elle aussi quâelle avait Ă©prouvĂ© le mĂȘme malaise la premiĂšre fois que Bertrand lâavait emmenĂ©e en vacances dans ce type dâ devrait sây faire. Si elle voulait socialement sâĂ©lever, elle serait prise dans ces conflits inconscients de loyautĂ©. Ne pas se renier ni oublier dâoĂč elle venait. Mais en mĂȘme temps changer pour aller vers du meilleur. CâĂ©tait cette dĂ©licate Ă©quation qui sâopĂ©rait en elle. Certains ont la rĂ©ussite modeste, dâautres plus Ă©crasantes. Pauline comme Jess Ă©taient de la premiĂšre Pauline sortit de la salle de bain, Jess sâĂ©tait endormie. Elle la rĂ©veilla et lui proposa de se laver et de se changer avant le pot de bienvenue. Elles avaient faim toutes les deux. Manger leur ferait du bien. Elles ne traineraient pas Ă table comme la plupart des clients qui Ă©taient arrivĂ©s aujourdâhui. Elles se coucheraient tĂŽt et demain serait un autre jour. Le premier de leurs vacances. Laisser passer l'orage chapitre 27 Elles sâendormirent rapidement. A neuf heures aprĂšs le petit dĂ©jeuner elles devraient choisir leur groupe selon leur niveau de ski. Jess dans les dĂ©butants, Pauline dans les confirmĂ©s. Avant de pouvoir descendre des pentes Jess devait acquĂ©rir les se levĂšrent naturellement vers sept heures et choisirent de dĂ©jeuner avant de se prĂ©parer. Ainsi elles seraient tranquilles et Ă©viteraient la cohue au buffet. Le choix Ă©tait impressionnant. Pauline conseilla Ă Jess de ne pas charger son assiette pour Ă©viter Ă la fois le gaspillage et la prise du poids. Elles Ă©taient lĂ pour une semaine, Jess aurait le temps de tout apprĂ©ciĂšrent de se retrouver toutes les deux. A huit heures elles Ă©taient Ă nouveau dans leur chambre. Jess et Pauline sâorganisĂšrent pour occuper Ă tour de rĂŽle la salle de bain. Elles mettraient leur tenue de ski juste avant de partir. Il leur restait encore une demi-heure avant de rejoindre le hall dâentrĂ©e oĂč aurait lieu la sĂ©lection des skieurs. Jess nây tenant plus embrassa Pauline qui terminait de faire un chignon pour dissimuler ses cheveux sous le bonnet devant la glace de la salle de bain. Tu en as envie ? » demanda Jess. Oui ». Jess se colla derriĂšre Pauline qui lâobservait dans la glace. Elles se voyaient lâune contre lâautre. Jess glissa sa main dans la culotte de Pauline et commença Ă la caresser lentement. Viens ! ». Pauline entraina Jess sur le lit et elles se caressĂšrent mutuellement jusquâĂ lâorgasme. Elles avaient un peu honte dâaller vite et en mĂȘme temps dâĂȘtre dĂ©jĂ aussi excitĂ©es. Mais lâidĂ©e de se sĂ©parer alors que depuis des jours elles ne se quittaient plus expliquait cette neuf heures elles Ă©taient dans le hall de lâhĂŽtel oĂč les moniteurs avaient conviĂ© les skieurs pour former les groupes. Jess Ă©tait toute seule Ă dĂ©buter. A cette saison, il nây avait pas encore dâenfants. Et tous les adultes prĂ©sents Ă©taient des habituĂ©s. Essentiellement des retraitĂ©s ou des jeunes couples sportifs. Pauline sâintĂ©gra dans un groupe de midi elles se retrouvĂšrent dans la chambre. Jess Ă©tait plutĂŽt contente de son premier cours. Elle aimait ce sport. Sa monitrice avait son Ăąge et Ă©tait trĂšs sympathique. Jess bĂ©nĂ©ficiait dâun cours individuel, aussi elle avait largement eu le temps de pratiquer tous les exercices du programme matinal. Elle savait dĂ©jĂ pratiquer le chasse-neige arrĂȘt, indispensable pour de son cĂŽtĂ© avait un groupe de son niveau. Elle avait oubliĂ© combien les cuisses Ă©taient sollicitĂ©es. Elle craignait dâavoir des courbatures. Sinon ils avaient dĂ©valĂ© une piste assez technique oĂč les sensations de glisse Ă©taient incroyables. Les cours reprenaient Ă quatorze heures pour deux heures car ensuite la nuit tombait et les remonte-pente sâ table elles sâĂ©taient retrouvĂ©es avec des membres du groupe de Pauline. Ils parlĂšrent de leur matinĂ©e et du moniteur qui Ă©tait un excellent skieur. Il avait mis la barre un peu haut pour un premier jour. Mais ce dĂ©fi nâĂ©tait pas pour leur dĂ©plaire. La piste Ă©tait rouge mais elle aurait pu ĂȘtre classĂ©e noire. Jess restait silencieuse car elle se sentait un peu exclue du groupe. Personne ne lui demanda qui elle Ă©tait, ni dans quel groupe elle Ă©tait. Pauline en revanche Ă©tait Ă son aise avec plus difficile fut de remettre leur tenue mouillĂ©e qui nâavait pas eu le temps de sĂ©cher durant la pause dĂ©jeuner. Jess nâeut quâune heure de cours car sa monitrice estima quâelle avait acquis tout le programme prĂ©vu pour la journĂ©e. A cette vitesse lĂ Jess saurait skier correctement Ă la fin de la semaine. Elle Ă©tait contente de son Ă©lĂšve. Aussi inutile de trop en faire pour un premier profita de cette heure pour prendre un bain chaud. Elle sentait que certains de ses muscles avaient travaillĂ©, en particulier ceux quâelle ne sollicitait pas habituellement. Elle but aussi beaucoup pour Ă©liminer lâacide lactique car elle craignait comme Pauline les courbatures. Quand Pauline rentra Ă son tour elle en fit de quâelle sortait de son bain, Jess lui proposa un massage. Elle tenait le flacon dans une main et raconta Ă Pauline oĂč et comment elle se lâĂ©tait procurĂ©. Jess avait envie de tester avec Pauline dâautres maniĂšres de se toucher et de se donner du plaisir. Pauline apprĂ©cia la surprise car elle Ă©tait dĂ©jĂ bien douloureuse aprĂšs une premiĂšre journĂ©e de Ă©tendit une grande serviette sĂšche sur le matelas et laissa Pauline sâallonger nue dessus. La tempĂ©rature Ă©tait idĂ©ale dans la chambre, elle ne risquait pas dâavoir froid. Jess versa un peu dâhuile sur son dos et dĂ©buta le massage. Elle avait en mĂ©moire les conseils lus dans le livre. Bien se positionner. DoigtĂ© ferme. Commencer par le bas puis remonter les lignes Ă©nergĂ©tiques Ă la recherche des nĆuds. Et redescendre. Puis recommencer jusquâĂ sentir les tensions se avait le dos douloureux et contracturĂ©. Jess le sentait sous ses doigts. Durant une heure que dura le massage, Pauline avait senti que ses contractures lĂąchaient les unes aprĂšs les autres. Depuis combien de temps ne sâĂ©tait-elle pas sentie aussi bien ? Avec ce massage, elle Ă©tait plongĂ©e entre la veille et le sommeil qui la mettait dans un Ă©tat de conscience modifiĂ©. Elle ressentait au contact des doigts de Jess sur sa peau physiquement lâamour quâelle avait pour voyant que Pauline Ă©tait dĂ©tendue termina le massage en couvrant Pauline avec son peignoir afin quâelle ne ressente pas le froid provoquĂ© par le relĂąchement musculaire. Elle la laissa se reposer et sâallongea Ă cĂŽtĂ© dâelle afin de lâobserver. Jess se sentait bien avec images lui revenaient en tĂȘte. Sa premiĂšre rencontre dans le bar, leur entretien dâembauche. Ses pleurs au bureau quand sa mĂšre lâavait mise Ă la porte. Pauline avait su ĂȘtre prĂ©sente au moment oĂč elle en avait le plus besoin. Elle avait su aussi remplacer sa mĂšre momentanĂ©ment dĂ©faillante. MĂȘme si la diffĂ©rence dâĂąge nâĂ©tait pas pour elle un problĂšme, elle se rendait pourtant compte que ça dĂ©sĂ©quilibrait la Pauline lâaidait Ă gagner dix ans dans le monde du travail en lui mettant un tel pied Ă lâĂ©trier. Mais en mĂȘme temps Jess nâavait pas eu le temps de rĂȘver sa vie ni dâexplorer tout le champ des possibles. Cependant tout cet argent la fascinait car cette vie matĂ©rielle facile rĂ©parait les manques de son Pauline elle aurait galĂ©rĂ© surtout sans formation. De plus combien de gens se lancent dans des Ă©tudes ou un mĂ©tier pour se rendre compte ensuite quâil nâĂ©tait pas fait pour eux ? Dâaccord Pauline dirigeait sa vie mais nâĂ©tait-ce pas inconsciemment ce quâelle recherchait avec elle. Jess aimait la sĂ©curitĂ© matĂ©rielle et intĂ©rieure que Pauline lui apportait. Pourtant une phrase que sa mĂšre lui rĂ©pĂ©tait enfant lui revenait quand Jess la questionnait sur son pĂšre. On nâĂ©pouse pas son premier amour. »Et si câĂ©tait vrai ? Est-ce que Jess Ă trente ans ne se rĂ©veillerait pas un matin en regrettant de ne pas avoir connu dâautres femmes ? Pour lâinstant elles Ă©taient sexuellement sur la mĂȘme longueur dâondes. Mais Ă cinquante ans, est-ce que Pauline nâaurait pas une baisse de la libido avec la mĂ©nopause ? Ce nâĂ©tait pas glamour de le formuler ainsi mais câĂ©tait une rĂ©alitĂ© prit son tĂ©lĂ©phone et commença Ă chercher sur un moteur de recherche libido femme de 50 ans ». Et lĂ oh surprise ses prĂ©jugĂ©s en prirent un coup. CâĂ©tait au contraire lâĂąge du bien-ĂȘtre oĂč les femmes qui connaissaient bien leur corps et Ă©taient dĂ©barrassĂ©es des risques de la maternitĂ© Ă©prouvaient sexuellement le plus de plaisir. Bien Ă©videmment pas un mot sur les lesbiennes. Mais ce qui sâappliquait pour les hĂ©tĂ©ros valait largement pour toutes les femmes quelle que soit leur lĂącha son portable et regarda en souriant Pauline. Elle la trouvait belle abandonnĂ©e dans les bras de MorphĂ©e. Cette femme forte avait su lui dĂ©voiler ses faiblesses. Jess comprenait que ses rituels rassurants comblaient ses manques et ses peurs. Et que leur histoire Ă©tait aussi le reflet dâune crise existentielle chez elle, celle de la quarantaine. Jess sâinquiĂ©tait de leur avenir commun mais Pauline pouvait se lasser dâelle la premiĂšre. Cette incertitude partagĂ©e rendait leur prĂ©sent intense. Elles tiraient leur Ă©nergie de cette crainte du lendemain. Il nâen tenait quâĂ elle de le en apercevant lâheure sur le rĂ©veil de Pauline placĂ© sur la table de nuit, se pencha et lâembrassa pour la rĂ©veiller. Lâheure du diner approchait elles devaient se prĂ©parer. Laisser passer l'orage chapitre 28 Pauline eut du mal Ă quitter la chaleur du lit. NĂ©anmoins elle avait faim avec ces deux heures de folles descentes et ce massage. Jess aussi Ă©tait affamĂ©e. Elles Ă©vitĂšrent de se remettre Ă table avec les skieurs du midi. AprĂšs sâĂȘtre servies au buffet elles choisirent de se mettre seules Ă une table de huit. Rapidement les places furent occupĂ©es. Comme Ă chaque fois les gens se prĂ©sentaient par leur prĂ©nom et Ă©ventuellement leur pays ou leur rĂ©gion. Il y avait des Ă©trangers dans ce club car les pistes françaises sont mondialement discussions Ă©taient superficielles et ça leur convenait bien. On les prenait pour une mĂšre et une fille et elles ne dĂ©mentirent pas. A quoi bon ? Pauline ne souhaitait pas quâon lui colle lâĂ©tiquette de cougar lesbienne. Et Jess ne sâassumait pas encore suffisamment pour dĂ©tromper ses interlocuteurs. Elles se rendirent compte que sorties de leur bulle, exposer leur couple au regard extĂ©rieur Ă©tait un exercice fait câĂ©tait surtout parce que leur histoire dĂ©butait et quâelles mĂȘme ne savaient pas quelle direction elle allait prendre. Une brĂšve aventure ou bien une longue histoire dâamour ? Avaient-elles seulement en dehors du travail des projets communs ? Des centres dâintĂ©rĂȘt ? Pour lâinstant Jess suivait Pauline mais pour combien de temps ? Elle devait aussi vivre sa regrettait dĂ©jĂ ces vacances en club. Si le format Ă©tait idĂ©al quand elle Ă©tait cĂ©libataire ou mĂȘme en couple avec Bertrand, câĂ©tait assez inadaptĂ© avec Jess. Pauline brĂ»lait les Ă©tapes avec son amante. Elle ne respectait pas son rythme ni ses besoins. Elles auraient Ă©tĂ© mieux dans une location Ă consolider leur idylle plutĂŽt que de lâexposer sans filtre Ă des quâelles en Ă©taient Ă dĂ©guster le dessert, une annonce micro invita les vacanciers Ă se rendre Ă la salle de spectacle pour le show du soir. Pauline fit un signe Ă Jess de laisser filer les autres membres. Et pour une fois demanda Ă Jess son avis ? Voulait-elle y assister ? A vrai dire Jess nâĂ©tait pas trĂšs Ă lâaise avec toute cette ambiance Pauline invita Jess au bar pour le rituel de la tisane. A cette heure il Ă©tait dĂ©sertĂ© et elles sâinstallĂšrent dans des gros fauteuils en cuir, profonds et confortables. En recrĂ©ant cette atmosphĂšre familiĂšre Pauline redonnait du cadre Ă Jess qui en manquait depuis quelques jours. Elles dĂ©gustĂšrent une infusion Ă la menthe fraiche des montagnes. IdĂ©al pour digĂ©rer car mĂȘme si elles avaient fait attention Ă leurs portions, elles avaient quand mĂȘme trop mangĂ© pour le se dĂ©voraient des yeux. Jess apprĂ©ciait les ajustements de Pauline car elle avait peur dâune dĂ©rive autoritaire dans leur couple. Pauline gardant son ascendant sur Jess mĂȘme dans lâintimitĂ©. Mais en fait Pauline qui avait dĂ©jĂ vĂ©cu en couple avait su tirer la leçon des expĂ©riences passĂ©es. En particulier laisser Ă sa compagne un espace de libertĂ© suffisant grĂące Ă la fois la tisane bue elles regagnĂšrent leur chambre oĂč elles firent lâamour. Elles avaient envie de prendre leur temps malgrĂ© la fatigue. Elles sâendormirent nues dâĂ©puisement dans les bras lâune de lâ lendemain matin Pauline au lieu dâintĂ©grer son groupe demanda Ă la monitrice de Jess si elle pouvait skier avec elles. Elle allait sâennuyer rĂ©torqua la jeune femme. Pauline lui expliqua quâelle avait envie de partager avec Jess cet apprentissage. Le client Ă©tant roi, la formatrice accepta. Elle ignorait la nature exacte de leur relation mais comprenait quâentre Pauline et Jess câĂ©tait autre chose quâune relation mĂšre fille. Sans doute parce quâavant elles, elle en avait vu dâautres. De toute maniĂšre elle avait pour ordre de satisfaire la se dĂ©brouillait bien et Pauline fit en sorte de ne pas trop marquer la diffĂ©rence. Elle exĂ©cuta les exercices sans en rajouter. En mĂȘme temps câĂ©tait physiquement moins Ă©prouvant que les descentes sur les pistes bosselĂ©es. Pauline Ă©tait de nouveau Ă Ă©prouver un amour maternel pour Jess Ă son corps dĂ©fendant bien deuxiĂšme journĂ©e se dĂ©roula mieux que la premiĂšre. A quinze heures elles avaient terminĂ© la leçon. Elles prirent leur bain et dĂ©cidĂšrent de visiter la station. Il y avait pas mal de magasins de location de matĂ©riels de ski et de souvenirs. Mais aussi des salons de thĂ©. Elles dĂ©ambulĂšrent sur les trottoirs glacĂ©s se tenant lâune et lâautre par le bras pour ne pas glisser. Les vacanciers quâelles croisaient leur la premiĂšre fois quâelles sâaffichaient avec une telle proximitĂ© physique. En ville elles marchaient Ă un mĂštre lâune de lâautre. Comme si elles se protĂ©geaient des regards et des jugements. Mais lĂ , dans cet endroit oĂč elles ne connaissaient personne elles osaient des gestes plus la nuit le froid devenait plus piquant. MalgrĂ© les vĂȘtements elles sentaient les morsures du gel sur leur peau. Pauline proposa Ă Jess de sâasseoir dans un salon de thĂ©. En pĂ©nĂ©trant dans la bĂątisse en bois elles furent saisies par la chaleur mais aussi lâodeur sucrĂ©e et chocolatĂ©e. CâĂ©tait la spĂ©cialitĂ© de la la carte il y avait un choix de thĂ©, de cafĂ©s et de tisane. Mais câest le chocolat chaud qui leur fit envie. Jess repensait Ă sa mĂšre avec cette boisson. Pourquoi depuis quâelle Ă©tait partie en vacances, son souvenir revenait sans cesse ? Pauline dut sâen apercevoir car elle lui posa directement la question. Sans ĂȘtre devin, elle se doutait que ce chocolat la ramenait vers lâ qui avait dĂ©butĂ© ses confidences dans la voiture les poursuivit. En fait ces vacances avaient dĂ©clenchĂ© un processus psychique quâelle ne contrĂŽlait plus. Tout ce quâelle avait tentĂ© de mettre sous le tapis remontait Ă la surface. Quand elle Ă©tait enfant en dehors des colonies de vacances, jamais elle nâĂ©tait partie en vacances. Ainsi avec sa mĂšre elle nâavait jamais partagĂ© dâautres moments que dans sa pourquoi enfant quand elle voyait partir ses camarades de classe au ski ou Ă la mer avec leurs parents, elle sâimaginait adulte emmener sa mĂšre en vacances. Elle avait placĂ© ce rĂȘve comme celui Ă atteindre et pour elle sommet de la rĂ©ussite sociale. Se retrouver lĂ avec Pauline rĂ©activait la blessure. Elle savait que bientĂŽt elle aurait moyen de concrĂ©tiser ce fantasme rĂ©parateur. Mais elle Ă©tait fĂąchĂ©e avec sa mĂšre. Jess se disait que pour elle tout bonheur Ă©tait lui fit remarquer que sa mĂšre avait utilisĂ© Elise pour lui faire passer un message. Quâil nâen tenait quâĂ Jess de reprendre le contact. MĂȘme si des excuses Ă©taient nĂ©cessaires pour reprendre une relation apaisĂ©e, Jess nâĂ©tait pas dans une impasse. Dans une relation on est deux. Si tu bouges un bout de la relation, forcĂ©ment en face ça bouge aussi. Pourquoi Jess se cabrait dâun cĂŽtĂ© et de lâautre elle se lamentait ? Elle devait comprendre cette fait Jess ignorait pourquoi pour lâinstant elle Ă©tait bloquĂ©e. La grossesse peut-ĂȘtre ? Son homosexualitĂ© ? Pauline lui fit remarquer que sa mĂšre devait sâen douter un peu. Pas de petit copain. Le harcĂšlement au lycĂ©e et la convocation par le conseiller principal dâĂ©ducation qui avait dĂ» lui faire Ă©tat de la rumeur qui circulait sur son orientation sexuelle. Et Lola qui avait dĂ» parler Ă Elise qui en avait parlĂ© Ă que Vanessa ne laissait pas le choix Ă Jess en lui demandant de faire le premier pas ? Elle ne lui imposait pas de reprendre une relation mais lui ouvrait le champ des possibilitĂ©s. Pour lâinstant Jess se rĂ©fugiait dans la fuite. LĂ encore trop prĂšs trop loin, elle ne trouvait pas la bonne distance avec que Jess ne voulait pas dire Ă Pauline câest quâelle craignait que derriĂšre lâamour quâelle Ă©prouvait pour elle, se cachait un autre amour. Plus dĂ©vorant, plus interdit pour sa mĂšre. Elle oubliait juste que si elle avait Ă©tĂ© hĂ©tĂ©ro et quâelle avait eu un pĂšre elle se serait posĂ© la mĂȘme question. Dâailleurs Pauline le lui fit se sentait mal car elle cherchait Ă se sortir de la confusion dans laquelle la plongeait encore la dĂ©couverte de son homosexualitĂ©. Elle aimait les femmes et devait lâaccepter pour elle. Les autres suivront. Elle craignait que sa mĂšre la rejette de nouveau. Câest aussi pour cela quâelle hĂ©sitait Ă la recontacter. Sa propre sexualitĂ© faisait Ă©cho Ă celle de sa mĂšre qui Ă©tait Ă rĂ©pĂ©ter le mĂȘme schĂ©ma que lorsquâelle Ă©tait Ă©tait clair que le choix de Pauline nâĂ©tait pas innocent. Mais dĂšs lors que notre inconscient nous mĂšne par le bout du nez et nous oblige Ă rĂ©pĂ©ter des schĂ©mas inconscients, autant quâon en ait des bĂ©nĂ©fices Pauline comme Jess dans cette relation et cet amour y retrouvaient leur compte. Mais lequel ? Laisser passer l'orage chapitre 29 Pauline regarda Jess. Fragile et touchante, une nouvelle fois encore elle avait fait vibrer en elle la fibre maternelle. Alors que Jess ne cessait de penser Ă sa mĂšre, Pauline se surprit Ă penser Ă cet enfant quâelle nâavait jamais dĂ©sirĂ©. Pourtant elle avait payĂ© cher ce refus. Par la sĂ©paration et la perte de lâĂȘtre aimĂ© homme ou femme. MĂȘme si les chiffres sont contestĂ©s, Ă peine 15% dâenfants sont hĂ©bergĂ©s par des couples homosexuels. Aussi Pauline Ă©tait dans la large majoritĂ© des fait avec Jess, Pauline avait pris conscience que depuis toujours toute son Ă©nergie et ses objectifs Ă©taient tournĂ©s vers la rĂ©ussite sociale et le dĂ©passement de soi. Elle avait brisĂ© le tabou du prĂ©dĂ©terminisme en social en refusant de sâinscrire dans les pas de son pĂšre. Elle ne croyait pas Ă lâutopie collectiviste du communisme ni aux lendemains qui chantent. Mais Ă quoi bon tout cet argent pour nâen jouir que solitairement et in fine le laisser Ă lâĂ©tat quand elle lâenfant se posait la question de la transmission et du sens quâelle comptait donner au reste de sa vie. Elle sâĂ©tait prosternĂ©e devant le dieu argent. Pourtant combien de fois son pĂšre lui avait rĂ©pĂ©tĂ© cette phrase de Karl Marx. La religion est lâopium du peuple. » Si elle avait coupĂ© avec ses parents et surtout son pĂšre câest parce quâil ne supportait pas lâĂ©volution de la sociĂ©tĂ©. Lâeffondrement des pays de lâest, le dĂ©clin du parti communiste, la montĂ©e mondialisĂ©e des religions et des idĂ©es nĂ©oconservatrices avaient Ă©tĂ© un mur dâincommunicabilitĂ© qui sâĂ©tait dressĂ© entre avait prĂ©fĂ©rĂ© accompagner la marche du monde et jouer avec les rĂšgles qui sâimposaient plutĂŽt que de lutter contre cet individualisme en toute bonne libĂ©rale quâelle Ă©tait devenue. Elle savait que le combat de son pĂšre Ă©tait perdu dâavance. Et avec son homosexualitĂ© elle apprĂ©ciait les mouvements sociĂ©taux qui sâaccompagnaient de plus en plus de droits. Pourtant mĂȘme si lâhomosexualitĂ© se banalisait pour autant il continuait Ă ĂȘtre difficile Ă vivre et Ă assumer. Parce que les droits nâouvrent pas toutes les Jess, elle avait trouvĂ© un substitut de maternitĂ©. Elle aimait jouer les pygmalions avec elle comme lui apprendre son mĂ©tier ou Ă skier. En mĂȘme temps Pauline avait encore le temps de devenir mĂšre physiologiquement. Il nâĂ©tait pas encore trop tard. La procrĂ©ation mĂ©dicalement assistĂ©e ne lâattirait pas car elle avait Ă©tĂ© mariĂ©e Ă Bertrand. Les injections dâhormones, les voyages hors de France, la mĂ©dicalisation. En fait ce qui la rebutait câest quâon rendait compliquĂ© quelque chose qui nâaurait pas dĂ» lâĂȘtre. Sans compter les droits de lâenfant et de reconnaissance pour lâautre comme Jess Ă©tait aussi en pleine confusion. Ce qui la soulageait momentanĂ©ment câest que Jess comblait en partie ce dĂ©sir. Mais elle ignorait si leur histoire avait un avenir. En effet Jess une fois formĂ©e sera sur un mĂȘme pied dâĂ©galitĂ© ou presque dans leur association. Sauf Ă avoir un projet dâenfant ensemble, Jess aura peut-ĂȘtre envie dâune compagne de son Ăąge. Leur histoire Ă©tait belle et angoissante Ă la sortit de ses pensĂ©es quand Jess qui sâĂ©tait levĂ©e pour aller payer les boissons et aller aux toilettes revint sâasseoir. Elles dĂ©cidĂšrent de rentrer Ă lâhĂŽtel pour se reposer avant le diner. Il restait deux quâelles se dĂ©shabillaient dans la chambre car le contraste de chaleur Ă©tait saisissant entre dehors et dedans, Jess vint enlacer Pauline. Tu es triste mon amour ? Je tâai contrariĂ©e avec mes confidences sur ma mĂšre ? ». Fais-moi lâamour Jess, jâai trop envie de toi. ». Elle sâexĂ©cuta car elle sentit quâune blessure sâĂ©tait rĂ©veillĂ©e chez Pauline. Aussi elle mit Ă©normĂ©ment de tendresse dans ses caresses. Et refusa que Pauline ne la touche car elle voulait quâelle sâabandonne totalement. Pauline eut un orgasme long et violent qui la secoua de la tĂȘte au pied. Jess ne lâavait jamais vue dans cet la serra dans ses bras et replia la couette sur elles. Pauline saurait lui parler quand elle se sentirait prĂȘte. Cette dĂ©charge Ă©motionnelle lui avait permis dâĂ©vacuer le trop plein. Pauline avait envie de plus avec Jess. Mais plus de quoi ?Comme la veille elles dinĂšrent Ă une table dâinconnus puis se retrouvĂšrent au bar pour leur rituel tisane. Pauline observait rĂȘveusement Jess tout en lui souriant. Dis-moi ce qui te prĂ©occupe Pauline ! » Tu veux vraiment savoir ? »La rĂ©ponse fut affirmative. Aussi Pauline lui fit part de ses rĂ©flexions. Jess lâĂ©couta en silence. Elle dĂ©butait sa vie adulte et sexuelle. Lesbienne de surcroit. Et elle Ă©tait mal placĂ©e avec son enfance et la grossesse de sa mĂšre pour savoir quoi rĂ©pondre aux interrogations existentielles de Pauline. Son horloge biologique aussi Ă©tait en marche mais pas dans la mĂȘme urgence que pas cette Ă©chĂ©ance qui rĂ©veillait ce dĂ©sir ? Pourquoi en avait-elle envie au moment oĂč elle ne pourrait bientĂŽt plus le rĂ©aliser ? Pour amorcer un deuil ou parce quâelle Ă©tait prĂȘte ? Jess contrairement Ă Pauline nâenvisageait pas du tout les moyens naturels. DĂ©jĂ parce quâelle nâavait pas envie dâune relation sexuelle avec un homme. Mais aussi parce quâelle nâavait pas envie de connaitre le pĂšre de son enfant. LâinsĂ©mination artificielle lui paraissait une meilleure solution. Et passer par la procrĂ©ation mĂ©dicalement assistĂ©e rĂ©glait Ă©galement les risques liĂ©s aux maladies sexuellement ne put sâempĂȘcher de lui faire remarquer quâelle rĂ©pĂ©tait son histoire avec son pĂšre alors quâelle en souffrait. Et que certes les maladies sexuellement transmissibles ça existe mais quâelle ne sâĂ©tait pas posĂ© la question avec Pauline. Pourtant il y en avait dans une moindre mesure entre femmes. Cela dit Jess lui fit remarquer quâelle avait suffisamment dâhygiĂšne pour ne pas lâinfecter. Ongles courts et mains propres. Et de lâautre mĂȘme si lâune et lâautre nâavaient pas eu leurs rĂšgles, elle sâabstiendrait durant cette pĂ©riode plus Ă risques Ă pratiquer certains discussion prenait un drĂŽle de tour car de toute Ă©vidence Pauline comme Jess abordait le sujet avec leur histoire et leur Ăąge. Pas les mĂȘmes envies, pas la mĂȘme mentalitĂ©. Leurs diffĂ©rences commençaient Ă Ă©merger. Si elles ne pratiquaient pas les ajustements nĂ©cessaires tout de suite, la sortie de route Ă©tait mit un terme Ă la discussion. Jess avait raison. Sans doute que lâapproche de la quarantaine lâobligeait Ă revisiter la question de la maternitĂ©. Et que la jeunesse de son amante aussi lâavait rĂ©veillĂ©e. Mais si elle voulait ĂȘtre honnĂȘte ce qui la taraudait le plus câĂ©tait lâavenir de sa relation avec Jess. Elle craignait quâen dehors du projet professionnel commun elles nâaient rien Ă partager. Que tĂŽt ou tard Jess la quitterait pour une plus oĂč est-ce que Pauline allait chercher tout cela ? Jess vivait au jour le jour cette relation. Elle la construisait avec elle dans le prĂ©sent et avec les souvenirs quâelles se composaient ainsi que le lien entre elles qui se renforçaient au quotidien. Jess ne se prenait pas la tĂȘte. Elle Ă©tait aussi de son Ă©poque et de sa gĂ©nĂ©ration qui avait intĂ©grĂ© la fragilitĂ© de lâĂȘtre et de lâ qui rassemblait Jess et Pauline Ă cet instant câĂ©tait leur maturitĂ©. Elles percevaient que la vie avait ses alĂ©as et ses Ă©preuves. Quâon ne pouvait ni les contrĂŽler ni les anticiper mais les gĂ©rer. Chacune servait Ă lâautre de tuteur de rĂ©silience. Pauline pouvait enfin envisager la maternitĂ© autrement quâen terme de souffrance. Jess pouvait Ă©prouver lâamour quâelle avait pour sa mĂšre grĂące au tiers sĂ©parateur que Pauline constituait. Sans crainte dâĂȘtre dĂ©vorĂ©e. Avec la bonne distance Ă©motionnelle. Laisser passer l'orage chapitre 30 Jess nâavait jamais vĂ©cu en couple et encore moins avait eu de grandes discussions avec sa mĂšre. Elle apprĂ©ciait les Ă©changes avec Pauline. Elle nâimposait rien et partageait ses doutes et ses interrogations. Câest sans doute ce quâelle apprĂ©ciait le plus dans sa personnalitĂ©. Son ouverture dâesprit derriĂšre un caractĂšre fort. Pauline savait reconnaitre comme valable le point de vue de Jess et savait aussi le lui dire. Elle nâavait pas une pensĂ©e figĂ©e, elle Ă©voluait et sâadaptait. Sans pour autant ĂȘtre influençable, elle entendait les arguments et en tenait avait ainsi confiĂ© Ă Jess son envie dâune relation dans la durĂ©e mais aussi sa peur de la perdre. Jess ne savait pas encore ce quâelle voulait prĂ©cisĂ©ment. Mais la situation actuelle lui convenait. Elle sây sentait bien et se projetait avec Pauline dans une vie Ă deux. DâemblĂ©e elle avait eu sa place chez son amante. Avec cette discussion elle aimerait bien officialiser lâ plus ĂȘtre recueillie provisoirement mais vivre chez sa compagne. Une domiciliation en bonne et due forme. Pauline approuva. CâĂ©tait un bon dĂ©but. Quand elles rentreraient, elle lui laisserait plus de place dans lâappartement. Et reverraient ensemble la dĂ©coration et lâamĂ©nagement pour quâelle se sente chez vacances avaient du bon car elles prenaient le temps de poser les bases de leur vie Ă deux loin du tumulte du cabinet. Pour lâargent Jess voulait participer aux frais. MĂȘme si ça partait dâun bon sentiment, Jess se sentait dominĂ©e par Pauline. MĂȘme si ça avait Ă©tĂ© symbolique elle avait apprĂ©ciĂ© de payer les chocolats chauds. Petit Ă petit, elles mettaient un cadre et des limites Ă leurs rapports. Pauline et Jess apprenaient Ă communiquer et Ă surmonter les aimaient cette franchise de ton dans le respect mutuel. En une semaine elles avaient franchi une Ă©tape dans leur relation. Sexuellement aussi. Pauline avait confiĂ© Ă Jess certains de ses fantasmes quâelles avaient expĂ©rimentĂ©s ensemble. Entre 17 et 20 heures elles sâenfermaient dans la chambre. Et elles faisaient lâamour durant ces trois heures. Jess dĂ©couvrait son corps avec Pauline. Dans ce quâil pouvait lui apporter de plaisir ou en la fin des vacances arriva, ce furent pour elles un dĂ©chirement que de rentrer. Elles auraient aimĂ© prolonger cette intimitĂ©. Ce qui au dĂ©part pour Jess avait Ă©tĂ© un grand malaise Ă©tait devenu pour elle un rĂ©vĂ©lateur. Celui de fonder un couple. De sortir de la confusion. Et assumer son homosexualitĂ©. Elle Ă©tait fiĂšre dâĂȘtre qui elle Ă©tait grĂące Ă Pauline. Il ne lui viendrait plus Ă lâidĂ©e de se dire ou se penser hĂ©tĂ©ro. Fondamentalement elle aimait les femmes et ne sâimaginait pas mois de leur retour fut dense et intense Ă cause du dĂ©mĂ©nagement du cabinet. Il leur fallait Ă la fois administrer la gestion courante et sâinstaller dans leur nouvel espace de travail. Jess avait Ă©tĂ© chargĂ©e de sâoccuper des archives et de son rangement. Et Caroline avait dĂ» composer avec la nouvelle recrue. Sans compter sur les copropriĂ©taires qui continuaient Ă se rendre Ă lâancienne adresse et qui perturbaient lâorganisation des rendez-vous avec leurs cette situation transitoire ne dura pas trop longtemps. Chacun finit par trouver ses marques. Bertrand habitait juste Ă cĂŽtĂ© et rentrait manger tous les midis avec ses enfants. Caroline aprĂšs avoir bien critiquĂ© lâaide comptable en avait fait sa meilleure amie de commĂ©rages. Elles passaient leur temps Ă critiquer tout et tout le monde dĂšs quâelles avaient un moment de libre. CâĂ©taient les avantages et les inconvĂ©nients de ces bureaux dĂ©cloisonnĂ©s. Caroline mĂȘme si elle sâen dĂ©fendait avait pris ombrage de la relation entre Jess et Pauline. Elle nâavait plus lâexclusivitĂ© des confidences. Et se sentait relĂ©guĂ©e au deuxiĂšme la dĂ©couvrait frustrĂ©e et aigrie. Leur amitiĂ© qui les avait tant soudĂ©es par le passĂ© se dressait comme un mur entre elles. Caroline dĂšs quâelle le pouvait taclait Jess Ă la moindre occasion, prenant parfois Ă partie sa collĂšgue qui la soutenait. Pauline nâavait pas prĂ©vu une telle Ă©volution de la situation. Aussi elle ne savait pas quoi rĂ©pondre Ă lâinjonction non formulĂ©e de Caroline de se sĂ©parer de Jess, soit lui parler de son homosexualitĂ© refoulĂ©e. Mais Pauline gĂ©rait des biens immobiliers, elle nâavait pas ouvert un cabinet de psy. Jess Ă©tait souvent en rendez-vous extĂ©rieur. Elle Ă©tait mĂȘme assez autonome dans lâorganisation de son emploi du Bertrand avait commencĂ© Ă la former Ă la vente immobiliĂšre. Jess avait vu dĂšs le premier mois ses revenus sâĂ©lever. Pauline qui souhaitait conquĂ©rir des parts de marchĂ© avait dĂ©cidĂ© de revoir les ouvertures de lâagence. De 9 h Ă 19 heures du mardi au samedi et le lundi de 10 heures Ă 18 heures. Avec Jess elle sâoccupait des samedis et des ouvertures et fermetures. Pour Ă©viter la grogne, elle avait laissĂ© Ă Caroline et Bertrand leurs anciens horaires. En fait câĂ©tait surtout leur couple qui avait absorbĂ© les heures en y avait vu bien des avantages. DĂ©jĂ elle Ă©chappait en grande partie Ă la prĂ©sence de Caroline quand elle Ă©tait au bureau. Ensuite Ă quelques centaines de mĂštres du cabinet une salle de sport avait ouvert. Elle sâĂ©tait pris un abonnement et sâarrangeait dans sa journĂ©e pour y caser une heure. Comme il y avait une douche, elle avait dans le coffre de sa voiture en permanence un sac prĂȘt pour suer sur les tapis ou les machines. Jess sâentretenait et adorait voir son corps sâaffermir et se muscler. Elle Ă©tait devenue totalement accro au sâappropriait son identitĂ© et se forgeait un style plus en adĂ©quation avec ce quâelle Ă©tait. Elle assumait ses costumes masculins, ses bras musclĂ©s et sa coupe de cheveux plus courtes et plus modernes. Pauline la laissait explorer son nouveau look, elle aussi sâĂ©tait cherchĂ©e pour se construire. Jess sâestimait mieux et avait gagnĂ© de la confiance en mĂ©tamorphose physique entrainait aussi une mĂ©tamorphose psychique. AprĂšs la fermeture de lâagence, pour dĂ©compresser elle entrainait Pauline Ă aller boire un verre en ville. Parfois elles dinaient mĂȘme au restaurant. Ainsi quand elles rentraient vers 21 heures Pauline nâavait plus quâĂ prendre son bain pendant que Jess aprĂšs sâĂȘtre douchĂ©e lui prĂ©parait sa tisane. CâĂ©tait une vie facile et agrĂ©able. Si la fatigue nâavait pas raison dâelles, elles faisaient lâamour sur le canapĂ© ou dans un de leur et Pauline aimaient aussi continuer Ă faire lâamour au bureau. CâĂ©tait trĂšs excitant pour Pauline de dĂ©buter une journĂ©e par un orgasme. Jess marquait aussi son territoire. Dans la journĂ©e elles entretenaient leur dĂ©sir par des messages tĂ©lĂ©phoniques. Et quand elles rentraient directement Ă la maison, elles continuaient Ă se dire des mots dâamour entre deux conversations sur le travail. Les week-ends elles se reposaient car ces premiers mois de changement Ă©taient couple prenait un rythme de croisiĂšre. Pauline Ă©tait nourrie de lâĂ©nergie de Jess qui sâĂ©panouissait dans le travail comme dans sa vie amoureuse. Chaque jour elle Ă©tait davantage amoureuse de sa jeune amante qui avait toujours autant envie dâelle. CâĂ©taient des moments merveilleux quâelle ne croyait pas un jour an sâĂ©tait dĂ©jĂ Ă©coulĂ© depuis le jour oĂč elles sâĂ©taient rencontrĂ©es au bar au dĂ©but du printemps. Jess avait dĂ©cidĂ© pour lâoccasion de fĂȘter cet anniversaire. CâĂ©tait pour elle comme une naissance. Elle mesurait en un an tous les progrĂšs rĂ©alisĂ©s, les changements aussi. Jess se revoyait timide Ă la recherche dâun emploi, amoureuse de Lola sans mĂȘme savoir quâelle Ă©tait lesbienne. Aujourdâhui elle sâassumait et avait trouvĂ© sa place. Dans le monde du travail et dans la vie de passer lâorage disait Vanessa. Elle avait bien raison sa mĂšre. Tout comme Jess avait eu raison dâinterrompre ses Ă©tudes et de travailler. MĂȘme avec des diplĂŽmes elle nâaurait pas eu cette ascension fulgurante. Le facteur chance avait Ă©tĂ© plus fort que les prĂ©dĂ©terminismes sociaux. Et son envie de rĂ©ussir avait Ă©tĂ© pour beaucoup dans ce coup de pouce du ainsi que Jess pour cet anniversaire avait invitĂ© Pauline dans un de leur restaurant prĂ©fĂ©rĂ© du centre-ville. Elle avait rĂ©servĂ© une table pour vingt heures. Pauline sâĂ©tait voulue sĂ©duisante pour Jess et avait revĂȘtu une robe de soirĂ©e. CâĂ©tait chic et habillĂ©. Jess sâĂ©tait convertie aux costumes et ne les quittait que pour mettre ses tenues de sport. Elles sâaffichaient ainsi en ville main dans la main pour se rendre au restaurant quand elles rencontrĂšrent Elise qui sortait dâun bar accompagnĂ© dâun homme que Jess ne connaissait pas. Laisser passer l'orage chapitre 31 Elise se prĂ©cipita sur Jess. CâĂ©tait sa mĂšre Vanessa. Il lui Ă©tait arrivĂ© quelque chose de grave. Lâhomme Ă©tait son mari mĂ©decin, il Ă©tait venu lâaider. Jess Ă©tait sous le choc. Elle nâavait plus de nouvelles de sa mĂšre depuis des mois, elle ignorait de quoi il lui parlait. Elise lui raconta lâhistoire dâune Ă©tait un homme violent. A peine Vanessa sâĂ©tait installĂ©e chez lui quâil sâĂ©tait mis Ă la battre malgrĂ© la grossesse. Elise avait tentĂ© de la raisonner et de lui conseiller de le quitter mais elle nâavait rien voulu entendre. Il accusait Vanessa dâĂȘtre enceinte dâun autre homme car en fait il ne voulait pas de cet enfant. Aujourdâhui une crise plus violente avait eu lieu. Et il avait massacrĂ© Vanessa Ă coups de poings y compris au Ă©tait donc hospitalisĂ©e. Elle avait enfin ouvert les yeux. Et Elise accompagnĂ©e dâun de ses collĂšgues Ă©taient allĂ©s rĂ©cupĂ©rer ses affaires chez Kevin. Quand elle sortirait Vanessa viendrait habiter provisoirement chez Elise en attendant de retrouver un logement. De toute maniĂšre jusquâĂ lâaccouchement Vanessa ne travaillerait plus, elle aurait le temps dâentreprendre des ainsi que Jess apprit quâelle allait avoir une sĆur et que sa naissance Ă©tait prĂ©vue pour juin, dans deux mois. Jess remercia Elise pour tout. Et sans rĂ©flĂ©chir demanda Ă Elise oĂč sa mĂšre Ă©tait hospitalisĂ©e, elle voulait aller la voir. Elise lui donna lâinformation. Et chacun reprit sa nâĂ©tait pas intervenue dans lâĂ©change. Jess qui nâavait pas envie de gĂącher la soirĂ©e avec les problĂšmes de sa mĂšre rĂ©ussit Ă Ă©viter le sujet durant le repas quâelle voulait intime et dĂ©diĂ© Ă leur amour. Mais sur le chemin du retour, nây pouvant plus elle craqua. Comment sa mĂšre en Ă©tait-elle arrivĂ©e lĂ ? Jess culpabilisait. Pauline la rassura. Sa mĂšre Ă©tait adulte et Jess nâĂ©tait responsable en rien du mauvais choix de son proposa Ă Jess dâaller la voir seule. Jess refusa. Elle nâavait aucune envie de mentir ou protĂ©ger sa mĂšre de son homosexualitĂ©. Se revoir dans de telles conditions Ă©tait violent mais la rĂ©conciliation si elle devait avoir lieu ne pouvait pas se faire sur de mauvaises bases. Jess avait accusĂ© le choc de lâagression, sa mĂšre pourrait absorber celui de son coming-out. AprĂšs est-ce que Pauline avait envie de rencontrer Vanessa ?Peut-ĂȘtre que ce serait la seule occasion. Autant ne pas la rater. Leur anniversaire de rencontre avait Ă©tĂ© gĂąchĂ© par ce fait-divers sordide. On pense toujours que ça nâarrive quâaux autres. HĂ©las pour Vanessa, son prince charmant sâĂ©tait rapidement transformĂ© en de se rendre Ă lâhĂŽpital, Pauline et Jess Ă©taient passĂ© dans une Ă©picerie acheter les pĂątes de fruits prĂ©fĂ©rĂ©s de sa mĂšre. Jess avait des souvenirs avec Vanessa. Elles en mangeaient pour fĂȘter des Ă©vĂ©nements. La derniĂšre fois câĂ©tait pour la rĂ©ussite de son bac. Jess gardait un lien nourricier avec sa chambre fut facile Ă trouver, Elise avait donnĂ© les bons renseignements. En revanche Jess faillit sâĂ©vanouir en voyant le visage dĂ©formĂ© et tumĂ©fiĂ© par les coups. Elle avait la lĂšvre fendue et gonflĂ©e. Les yeux rouges et injectĂ©s de sang, des points de suture sur lâarcade sourciliĂšre. Le nez avait Ă©tĂ© cassĂ©. Vanessa portait sur elle toute la violence de la scĂšne entre elle et fut un choc aussi pour Vanessa de revoir Jess dans ces conditions. Les vellĂ©itĂ©s de Jess en matiĂšre dâexcuses sâĂ©taient Ă©vanouies devant lâ les salutations dâusage et les remerciements pour les confiseries, Vanessa leur proposa de sâasseoir. Elle Ă©tait seule dans sa chambre. Jess approcha sa chaise du lit de sa mĂšre. Pauline Ă©tait restĂ©e en retrait, debout. Maman, avant de se parler je voudrais te prĂ©senter Pauline.â Ce nâest pas ta patronne ?â Câest plus que ça maman. Câest ma compagne.â Ah !â Tu es choquĂ©e ?â ChoquĂ©e par quoi ?â De me voir en couple avec une femme ?â Non. Si tu es heureuse comme ça. Tu as grandi sans pĂšre et sans homme autour de toi. Jâai ma part de responsabilitĂ© aussi.â Alors pourquoi cet ah ?â Pauline a mon Ăąge. Tu mâas dĂ©jĂ remplacĂ©e ?â Nâimporte quoi maman. Je ne suis pas venue pour quâon se dispute. Tu ne trouves pas quâon a dĂ©jĂ trop souffert toi et moi ?â Si.â Maman câest comme ça. Jâaime Pauline et son Ăąge nâa rien Ă voir avec toi. Ce sont les circonstances de la vie.â Et Lola ?â Tu es au courant pour Lola ?â Avec Elise on a vu le bracelet avec le cĆur fendu que tu lui as offert. Et Elise mâa dit que vous vous Ă©tiez revues en ville. Je sais aussi que Lola a quittĂ© Romain et que depuis elle est officiellement cĂ©libataire. On pensait avec Elise que vous Ă©tiez ensemble.â Lola ne parle pas Ă sa mĂšre ?â Lola est comme toi assez secrĂšte sur ce sujet. Elise lui a demandĂ© mais elle a rĂ©pondu que ça ne la regardait pas.â Disons que Lola a Ă©tĂ© mon premier amour. Mais câest fini entre nous.â Jess je voulais te prĂ©senter mes excuses. Je nâaurais jamais dĂ» te mettre dehors comme je lâai fait. Si tu savais comme je le regrette.â Pourquoi tu ne mâas pas appelĂ© au tĂ©lĂ©phone pour me le dire ?â Je ne pouvais pas.â Ah bon ?â Je me suis fait rouler dans la farine avec Kevin. Il a su me sĂ©duire en me sortant le grand jeu. Les mots dâamour, les bouquets de fleur, la vie Ă deux, un enfant. Il mâa isolĂ© et su me couper de toi sans que je ne mâen aperçoive. Et dĂšs que jâai quittĂ© lâappartement lâenfer a commencĂ©. Dâabord des insultes et des dĂ©nigrements. Et puis une gifle.â Je ne sais pas si jâai envie de tout savoir maman, dit Jess en rĂ©primant un sanglot. Tu as vu dans quel Ă©tat il tâa mis ?â Câest parce que jâai voulu le quitter. Elise sâest rendu compte des coups car jâavais des bleus partout. Je lui ai parlĂ© et elle mâa conseillĂ© de voir lâassistante sociale du personnel. Jâai portĂ© plainte contre lui et câest ça qui a dĂ©clenchĂ© sa crise de rage. Maintenant je suis Ă la rue, sans logement, enceinte de lui qui ne reconnaitra pas la petite.â Mais comment tu as pu ĂȘtre aussi aveugle ?â JâĂ©tais tellement dĂ©sespĂ©rĂ©e par ton dĂ©part, jâai fait nâimporte quoi. Câest sĂ»r je lâai payĂ© cher.â A croire que tu aimes galĂ©rer pour te mettre dans des embrouilles pareilles. Tu vas faire quoi pour le logement ?â Notre ancien appartement a Ă©tĂ© relouĂ©. Je ne sais pas. Dans lâimmĂ©diat je vais vivre chez Elise. Puis ce sera lâhĂŽtel social ou une foyer. Quâest-ce que tu veux que je trouve seule avec ma paie ? Et mĂȘme si je suis prioritaire pour une demande dâHLM ça va prendre des annĂ©es. Je nâaurais jamais dĂ» rĂ©silier le bail.â Câest certain que ta connerie tu vas te la manger pendant des annĂ©es.â Si je peux me permettre dâintervenir, dit Pauline, vous pouvez vous loger dans le privĂ© mĂȘme avec vos revenus. Il faudrait faire une demande dâaide personnalisĂ©e au logement. Avec un enfant Ă charge vous ĂȘtes certainement bĂ©nĂ©ficiaire. Vous avez des propriĂ©taires qui achĂštent des biens afin dâallĂ©ger leurs impĂŽts et se crĂ©er une rente. Vous avez un profil qui peut les intĂ©resser.â Ah bon ? Je vois mal des bailleurs faire dans le social.â DĂ©trompez-vous ! Dâailleurs Jess tu devrais penser Ă tâacheter ce type de bien. Tu pourrais le louer Ă ta mĂšre.â Tu as raison Pauline, je devrais lâenvisager.â Ne te mets pas un crĂ©dit sur le dos pour moi Jess. Avec ton petit salaire rien ne dit que le banquier va te prĂȘter lâargent.â Maman tu nâas pas entendu ce quâĂ dit Pauline. Si je dois penser Ă acheter ce type de bien câest parce que je vais payer beaucoup dâimpĂŽts. Je gagne trĂšs bien ma vie tu sais.â Ah oui ? Comment câest possible.â Parce que Pauline nâest plus ma patronne, nous sommes associĂ©es. »Vanessa fondit en larmes. CâĂ©taient trop dâĂ©motions pour elle. Laisser passer l'orage chapitre 32 On frappa Ă la porte. Vanessa se pencha sur la table de nuit pour prendre un mouchoir afin de sâessuyer le visage. CâĂ©tait la sage-femme qui venait pour poser un monitoring. Jess proposa de sortir mais Vanessa refusa. Tu vas entendre le cĆur de ta petite sĆur ». En deux temps trois mouvements la sangle avait Ă©tĂ© mise et le capteur posĂ©. Le bruit dâun galop dâun cheval envahit la sage-femme nota le nom de sa patiente ainsi que lâheure de la pose et resta quelques minutes afin de sâassurer que tout allait bien. Elle reviendrait dans une demi-heure. La grossesse de Vanessa devenait brutalement concrĂšte pour Jess. Elle prenait conscience de la venue de cette petite sĆur comme lâappelait dĂ©jĂ tendrement Vanessa. Durant le temps de lâenregistrement la discussion prit un tour moins voulait tout savoir de la vie de Jess. OĂč elle habitait ? En quoi consistait son travail ? La mĂšre reconnut que la fille avait eu raison de ne pas continuer ses Ă©tudes. Elle avait eu une rĂ©ussite rapide grĂące Ă Pauline. Vanessa la remercia dâavoir Ă©tĂ© lĂ quand Jess en avait eu besoin. Elle regrettait dĂ©jĂ sa rĂ©flexion sur Pauline. Une amante ne remplace pas une mĂšre mĂȘme si la relation entre femmes peut parfois prendre ce la sage-femme revint Jess demanda Ă quoi correspondaient les deux courbes. Lâune captait les contractions et Vanessa en avait. Et lâautre enregistrait le rythme cardiaque fĆtal qui battait entre 120 et 160 battements par minute. Le double dâun cĆur dâadulte. On vĂ©rifiait ainsi la bonne vitalitĂ© du bĂ©bĂ©. Le rythme Ă©tait normal. En revanche il y avait des contractions encore irrĂ©guliĂšres et espacĂ©es. Elle reviendrait avec le mĂ©decin toute Ă lâheure pour une visite et faire le point avec remarqua pendant que la sage-femme essuyait le gel du ventre de Vanessa des bosses. CâĂ©tait le bĂ©bĂ© qui donnait des coups de pied. Vanessa proposa Ă Jess de la toucher afin quâelle les ressente. Jess sâexĂ©cuta. Elle fut bouleversĂ©e de sentir cette petite vie sous ses doigts. CâĂ©tait incroyable de sentir le bĂ©bĂ© bouger. Jess eut envie de se prĂ©cipiter dans les bras de sa mĂšre pour un cĂąlin mais elle se retint Ă cause des mit fin Ă la visite car elle voyait Jess submergĂ©e elle aussi par les Ă©motions. Vanessa devait se reposer. Et le mĂ©decin nâallait pas tarder Ă arriver. Jess promit de rappeler sa mĂšre pour prendre de ses nouvelles. En sortant elles croisĂšrent Elise qui venait elle aussi rendre visite Ă Vanessa. En fait tout lâhĂŽpital avait Ă©tĂ© mis au courant. Et le dĂ©filĂ©e dans la chambre de Vanessa ne faisait que commencer. Elles partaient au bon le chemin du retour, Jess laissa Ă©clater sa peine. Elle sâĂ©tait retenue devant sa mĂšre mais pas devant Pauline. Celle-ci reconnut que sa mĂšre avait Ă©tĂ© bien amochĂ©e. Elle Ă©tait surtout prĂ©occupĂ©e par les aspects matĂ©riels. En particulier celui du logement. Pauline Ă©tait sĂ©rieuse quand elle parlait Ă Jess dâinvestir dans la proposa Ă©galement de faire un dĂ©tour avant de rentrer. Il y avait un projet immobilier qui se rĂ©alisait non loin du bureau. La ville avait ouvert les portes aux investisseurs depuis que la SNCF avait ouvert une gare car un gros pĂŽle universitaire avait installĂ© son campus non loin de lĂ . Il y avait des opportunitĂ©s car au moment de la revente la plus-value serait juteuse. Et entre temps Jess aurait allĂ©gĂ© son impĂŽt sur le revenu tout en se crĂ©ant du nouveau pour Jess qui apprĂ©ciait de sâinitier aux revenus locatifs grĂące aux montages autorisĂ©s par la loi. Pauline avait des vues sur un appartement. Elle en possĂ©dait dĂ©jĂ dâautres. En fait elle avait envie que Jess commence elle aussi Ă en acheter Ă crĂ©dit. Les loyers encaissĂ©s paieraient les mensualitĂ©s. CâĂ©tait surtout un investissement sĂ»r pour lâ ne se voyait pas travailler encore des annĂ©es mĂȘme si elle aimait ça. Elle souhaitait un jour vivre de ses rentes et profiter de lâexistence. Son objectif Ă©tait dâici une quinzaine dâannĂ©es avoir amassĂ© suffisamment de capital pour vivre de ses intĂ©rĂȘts. Elle avait commencĂ© tĂŽt et sâĂ©tait imposĂ© un rythme infernal. PlutĂŽt que dâarriver usĂ©e Ă la retraite, elle comptait sâarrĂȘter quand elle sentirait quâelle avait fait le tour de la Ă la vitesse oĂč Ă©voluait le monde et les relations sociales, ce temps arriverait assez rapidement. Depuis quâelle avait rencontrĂ© Jess ses prioritĂ©s avaient changĂ©. Elle aimait partager et transmettre. Mais elle aimait aussi prendre son temps et construire sa vie intime et de femme. Le travail ne mĂ©ritait pas quâon lui sacrifie tout. Un rééquilibrage devenait nĂ©cessaire. Et la visite Ă Vanessa avait Ă©tĂ© de ce point de vue assez partageait le point de vue Pauline. Elle avait assez vu sa mĂšre compter lâargent quand elle Ă©tait enfant et sâinquiĂ©ter de ses fins de mois. MĂȘme si lâargent nâĂ©tait pas un but en soi, quand matĂ©riellement on a Ă©tĂ© en insĂ©curitĂ© ça rassure dâen avoir devant soi. Dâailleurs elle regrettait que sa mĂšre durant toutes ces annĂ©es oĂč elle avait payĂ© un loyer nâait pas pensĂ© Ă acheter un logement. Celui lui aurait Ă©vitĂ© dâĂȘtre aujourdâhui Ă la les immeubles encore en chantier, un bureau de vente Ă©tait ouvert. Le commercial Ă©tait seul Ă son bureau. Elles dĂ©cidĂšrent de rentrer se renseigner. Le vendeur connaissait bien les diffĂ©rentes dispositions lĂ©gislatives. Il restait encore beaucoup dâappartements Ă vendre car une deuxiĂšme tranche venait dâĂȘtre lancĂ©e. Il fallait compter dix-huit mois avant livraison. CâĂ©tait le bon moment pour Jess de se lui conseilla de prendre un studio. CâĂ©tait le produit idĂ©al pour le louer aux Ă©tudiants. Il y aurait peu de temps oĂč le bien serait inoccupĂ©. Surtout si le jeune avait un travail Ă cĂŽtĂ© et un cursus de trois ou cinq ans aprĂšs le bac. Jess sous lâimpulsion de Pauline prit une option. Pauline lui donna encore quelques conseils pour bien le choisir parmi ceux existants. De toute maniĂšre tant que la banque nâavait pas accordĂ© le prĂȘt rien nâĂ©tait rentrant chez elles, Jess nâen revenait pas de sa journĂ©e. Elle remercia Pauline de lâavoir encouragĂ©e Ă devenir propriĂ©taire. Pauline Ă©tait contente aussi pour elle. Quant Ă Vanessa, elle avait reçu un mandat pour un appartement de trois piĂšces dans un Ă©tat assez dĂ©labrĂ©. Câest un bailleur qui vendait son bien dĂ©gradĂ© par des locataires indĂ©licats. Il ne cherchait pas Ă faire de plus-value mais Ă se dĂ©barrasser rapidement de cet appartement qui ne lui avait apportĂ© que des ennuis. Il Ă©tait Ă vendre Ă la moitiĂ© du prix du marchĂ© car il y avait de gros travaux de rĂ©novation Ă dit que sa mĂšre nâavait pas les moyens de refaire cet appartement. Pauline lui expliqua quâelle connaissait quelquâun » avec lequel elle travaillait. Câest aussi comme ça quâelle avait pu sâacheter des appartements. AchetĂ© au dĂ©part une bouchĂ©e de pain et refait ensuite Ă moindre coĂ»t car payĂ© de la main Ă la main, elle gagnait de lâargent Ă la revente. Câest ce bras de levier qui lui avait permis dâen acquĂ©rir autant. Certes pas trĂšs lĂ©gal mais câĂ©tait dans le cadre total le bien lui revenait Ă 70% de sa valeur. Vanessa devrait commencer Ă rĂ©flĂ©chir Ă lâaccession Ă la propriĂ©tĂ© et se protĂ©ger de ce cĂŽtĂ©-lĂ . Ce serait bien de lui en reparler assez rapidement car Pauline ne pourrait pas garder le mandat sous le coude lui dit que câĂ©tait dommage de ne pas lui en avoir parlĂ© avant car elle nâaurait pas achetĂ© le studio mais plutĂŽt cet appartement pour loger sa mĂšre. Pauline lui sourit. Louer, sa mĂšre trouverait mais lĂ elle lui parlait dâacheter. Sauf Ă payer pour elle. Mais est-ce que Vanessa lâaccepterait de Jess ? Jess devait commencer Ă avoir la bonne distance avec sa mĂšre. Lui laisser aussi ses responsabilitĂ©s au moment oĂč elle Ă©tait mĂšre une nouvelle savait que Vanessa lâavait placĂ©e dans une rivalitĂ© inconsciente avec elle. Il ne fallait pas quâelle se sente infantilisĂ©e par sa fille. Et Jess ne devait pas culpabiliser des choix de vie de sa mĂšre. Elle lâaiderait Ă se loger, sâil le faut financiĂšrement aussi. Mais elle ne substituerait pas Ă elle pour prendre des un coup de fil qui interrompit leur discussion. Laisser passer l'orage chapitre 33 CâĂ©tait le portable de Jess. Vanessa avait des contractions de plus en plus rapprochĂ©es. Le mĂ©decin qui lâavait examinĂ©e avait constatĂ© aussi des modifications du col. Par mesure de prudence, on la descendait en salle de naissances pour lui administrer un traitement par perfusion qui devait arrĂȘter la menace dâaccouchement prĂ©maturĂ©. Jess demanda Ă sa mĂšre ce qui arriverait si on ne pouvait pas bloquer les contractions. Vanessa se voulut rassurante. Jess Ă©tait nĂ©e Ă terme câĂ©tait juste une fausse ne sut pas trop quoi dire pour rĂ©conforter Jess. Elle lui proposa de se laver puis de diner. Demain câĂ©tait leur jour de repos et elles nâavaient rien prĂ©vu de particulier. Elles savaient sâamĂ©nager des temps de pause pour que leurs corps ne les lĂąchent pas. De toute maniĂšre Vanessa Ă©tait entre de bonnes mains. Et elles Ă©taient impuissantes Ă lâaider dans cette quâelles Ă©taient Ă table, la sonnerie du tĂ©lĂ©phone de Jess retentit Ă nouveau. CâĂ©tait un numĂ©ro inconnu qui sâaffichait. Elle dĂ©crocha. CâĂ©tait une sage-femme qui appelait. Vanessa Ă©tait en travail et elle souhaitait la prĂ©sence de Jess Ă ses cĂŽtĂ©s. Ce serait bien de venir rapidement car lâaccouchement pouvait se produire rapidement. Jess raccrocha lui proposa de lâaccompagner. Elle resterait dans la salle dâattente. Quand elles arrivĂšrent Ă la maternitĂ© vers vingt heures, lâendroit semblait dĂ©sert. Elles se dirigĂšrent avec les panneaux Ă lâentrĂ©e qui indiquaient de suivre la couleur verte sur les murs. Effectivement au bout dâun long couloir, elles aperçurent au-dessus dâun sens interdit collĂ© sur une porte battante en grosses lettres les mots salle de naissances ». Sur le mur un interphone. Jess voix lui demanda ce quâelle voulait. Elle se prĂ©senta et un jâarrive » rĂ©sonna dans le micro. CâĂ©tait une femme habillĂ©e en tenue de bloc avec une blouse blanche par-dessus. Elle se prĂ©senta par son prĂ©nom et sa fonction. Elle Ă©tait lâaide-soignante. Elle indiqua Ă Jess un casier dans lequel mettre sa veste. Et lui tendit une surblouse et une charlotte. Jess sâexĂ©cuta malgrĂ© le stress et le malaise quâelle parvenait difficilement Ă contrĂŽler. Puis se passa les mains au gel venait dâavoir la pĂ©ridurale. Les douleurs avaient disparu. Elle accueillit sa fille avec joie. Jess observa la salle. Il y avait du matĂ©riel et des tuyaux, un lavabo et une paillasse. CâĂ©tait Ă la fois un mini-bloc et un endroit assez simple. Sa mĂšre Ă©tait couchĂ©e sur une table confortable. Jess en avait vu dans des Ă©missions de tĂ©lĂ©rĂ©alitĂ©, elle avait lâimpression quâune camĂ©ra les observait. Mais en fait elle Ă©tait bien dans la rĂ©alitĂ©, celle de la naissance de sa petite lui demanda comment elle se sentait. Vanessa lui expliqua dans le menu ce qui sâĂ©tait passĂ© depuis son dĂ©part. Puis ayant Ă©puisĂ© le sujet, elle en aborda un autre. Celui de Pauline. Vanessa reconnaissait que la diffĂ©rence dâĂąge lâavait perturbĂ©e. Cependant elle devait admettre que cette rencontre avec elle avait trĂšs bĂ©nĂ©fique Ă Jess. Elle Ă©tait devenue adulte, plus mature et surtout elle Ă©tait impressionnĂ©e par sa rĂ©ussite fait Vanessa apprĂ©ciait dĂ©jĂ beaucoup Pauline. Elle avait Ă©tĂ© touchĂ©e par sa proposition dâaide. Et sa simplicitĂ© ainsi que sa discrĂ©tion lâavaient rassurĂ©e. Cette diffĂ©rence de gĂ©nĂ©ration avait aussi pour consĂ©quence que bru » et belle-mĂšre » avaient le mĂȘme Ăąge. CâĂ©tait un peu dĂ©stabilisant pour Vanessa car quelle distance devait-elle mettre ? Jess commençait Ă se sentir mal. La chaleur ? LâĂ©motion ? Le fait une fois de plus de ne pas ĂȘtre Ă sa place et de ne pas avoir su le dire Ă sa mĂšre ?Elle nâeut pas le temps de trouver la rĂ©ponse que son corps parla pour elle. Elle pĂąlit et dut sortir prĂ©cipitamment avant de sâĂ©crouler dans le couloir de la salle de naissances. Le personnel alertĂ© par le bruit sourd de la chute vint Ă son secours. Heureusement câĂ©tait sans gravitĂ© car Jess sentant le malaise vagal arriver avait eu la bonne idĂ©e de se baisser pour sâasseoir. Lâaide-soignante lui proposa de la suivre dans leur salle de dĂ©tente une fois quâelle eut retrouvĂ© ses esprits. Elle lui proposa un verre dâeau et lâinstalla sur un fauteuil. Quand ça irait mieux elle pourrait rejoindre la salle dâattente. Ce nâĂ©tait pas une bonne idĂ©e quâelle retourne auprĂšs de sa depuis son lit avait tout entendu de la scĂšne. De son cĂŽtĂ© le travail avancĂ©. Dâici une heure elle aurait accouchĂ©. Jess qui sâĂ©tait remis de son malaise rĂ©cupĂ©ra sa veste dans le vestiaire et rejoignit Pauline. Elle lui raconta les Ă©vĂ©nements. Le mieux Ă©taient quâelles attendent bout dâune demi-heure Jess vit sortir lâaide-soignante et elle revint avec une couveuse et un mĂ©decin. Elle sâadressa Ă Jess pour lui dire que câĂ©tait le pĂ©diatre et que sa mĂšre Ă©tait sur le point dâaccoucher. Il Ă©tait 22 heures. Elle reviendrait vers elle un peu plus tard. Pauline et Jess qui nâavaient pas bougĂ© de leur siĂšge se regardĂšrent. Tout allait si vite, câen Ă©tait presque demanda Ă Jess si elle connaissait le futur prĂ©nom du bĂ©bĂ©. Aucune idĂ©e car elle nâavait pas eu le temps de poser la question Ă sa mĂšre. Etonnamment elles avaient Ă©tĂ© seules durant ces deux heures oĂč elles avaient attendu. Il se passa encore une heure avant que la porte ne sâouvre Ă nouveau. CâĂ©tait le pĂ©diatre et lâaide-soignante toujours avec la couveuse. Vanessa avait mis au monde un enfant prĂ©maturĂ© qui nĂ©cessitait des soins en avant de partir dans le service, les deux soignants sâarrĂȘtĂšrent pour que Pauline et Jess contemplent quelques minutes cette petite fille dâĂ peine deux kilos vĂȘtue dâune couche et dâun bonnet en jersey. Il y avait des tuyaux partout. Elle Ă©tait nĂ©e Ă 22h15 et elle sâappelait Ella. Elles auraient aimĂ© sâattarder mais le service de pĂ©diatrie attendait ce nouveau-nĂ© pour le mettre en et Jess reprirent leur place sur le siĂšge car elles Ă©taient encore trop sous le coup de lâĂ©motion pour rentrer. Jess raconta Ă Pauline que sa mĂšre adorait cette chanson de France Gall. Quand elle Ă©tait petite elle se souvenait que sa mĂšre parodiait la chanteuse et lâimitait en play-back. Cela les faisait rigoler toutes les deux. Jess retrouvait le lien charnel avec sa mĂšre en Ă©voquant ces bons Ă©tait dĂ©jĂ de retour. Elle proposa Ă Jess de retourner voir sa mĂšre si elle le voulait. Pauline lâencouragea. Elles nâĂ©taient plus Ă une heure prĂšs pour rentrer. Jess recommença le mĂȘme cĂ©rĂ©monial de lâhabillage. Vanessa se reposait dans la salle oĂč elle devait rester deux heures aprĂšs lâaccouchement. Elle Ă©tait contente de revoir Jess et sâinquiĂ©ta de son malaise. CâĂ©tait ne pouvait toujours pas serrer sa mĂšre contre elle. Aussi elle sâassit Ă cĂŽtĂ© dâelle et lui prit la main. Vanessa lui sourit. Tu as pu voir ta petite sĆur ? » Oui maman, elle est belle Ella ». Le prĂ©nom plaisait Ă Jess. Elles se mirent Ă fredonner en chĆur le refrain et sâĂ©clatĂšrent de rire. Leur complicitĂ© Ă©tait intacte. Vanessa lui expliqua les horaires de visite et elle aimerait que demain elles aillent ensemble voir Ella. Vanessa compter lâallaiter. Le mieux Ă©tait de se tenir au courant. Jess sâadapterait aux horaires, elle Ă©tait de congĂ© le prit congĂ© de sa mĂšre car la sage-femme venait dâentrer dans la chambre pour vĂ©rifier les saignements. Elle rejoignit Pauline dans la salle dâattente. Elles pouvaient aller se coucher. Elles Ă©taient trop bouleversĂ©es pour Ă©changer quoi que ce soit. Chacune resta dans ses pensĂ©es jusquâĂ lâarrivĂ©e Ă lâ Ă©tait environ une heure du matin. Pauline entraina Jess dans sa chambre oĂč elles firent lâamour. Elles sâĂ©croulĂšrent de fatigue et dâĂ©motions. Elles nâavaient quâune hĂąte. Revoir Ella. Laisser passer l'orage chapitre 34 Pauline, exceptionnellement, avait dormi avec Jess. Elles se levĂšrent Ă neuf heures. Durant le petit dĂ©jeuner elles revinrent sur leur journĂ©e de la veille. Jess devait prendre rendez-vous avec son conseiller bancaire pour une demande de prĂȘt. Quant Ă Pauline elle allait contacter son bricoleur pour la remise en Ă©tat de lâappartement. CâĂ©tait une bonne affaire Ă saisir car lâappartement Ă©tait situĂ© dans un bon quartier. MĂȘme si Vanessa ne le prenait pas, elle lâachĂšterait. Pauline ne se refaisait pas, câĂ©tait une femme dâ Ă©videmment elles parlĂšrent de la naissance dâElla. Jess avait Ă©tĂ© surtout marquĂ©e par la petitesse du bĂ©bĂ©. A cause du bonnet elle nâavait pas vu la couleur des cheveux. Elle revoyait encore son corps tonique avec ses bras qui sâagitaient alors que ses jambes se tendaient. Cette naissance lui avait fait oublier sa colĂšre car elle avait repris le lien avec sa mĂšre comme si de rien nâĂ©tait. Comme sur une ardoise magique Jess avait tout effacĂ© de sa mĂ©moire ou presque avec fin de matinĂ©e une fois les affaires courantes expĂ©diĂ©es, Pauline proposa de se rendre en ville afin dâacheter un cadeau pour Ella. Elle pensait Ă de la layette car Vanessa nâavait sans doute pas prĂ©vu dâaccoucher si tĂŽt. Jess approuva. Dans le magasin elles demandĂšrent conseil Ă la vendeuse. En plus des vĂȘtements elle leur recommanda aussi du linge pour le bain. De toute maniĂšre mĂȘme si la maman en avait, on en avait toujours lâusage avec un rentrĂšrent et attendirent le coup de fil de Vanessa sur le canapĂ© aprĂšs avoir dĂ©jeunĂ©. Elles seraient bien sorties se promener mais avec les giboulĂ©es du mois de mars, les averses frĂ©quentes Ă©taient dissuasives. Il Ă©tait 16 heures et toujours pas de nouvelles de Vanessa. Jess commençait Ă sâinquiĂ©ter. CâĂ©tait largement lâheure des visites Ă lâhĂŽpital et Vanessa aurait dĂ©jĂ dĂ» nây tenant plus appela sa mĂšre. Mais aprĂšs quelques sonneries elle entendit le message de son rĂ©pondeur. CâĂ©tait bizarre et inattendu. Pauline Ă©tait aussi Ă©tonnĂ©e quâelle de cette situation. Depuis samedi que Vanessa Ă©tait remontĂ©e Ă la surface, dans leur vie ce nâĂ©tait que tourbillon. Laisser passer lâorage aurait dit Vanessa. Mais lĂ on Ă©tait en plein conseilla Ă Jess dâappeler le service afin dâavoir des nouvelles. Elles trouvĂšrent le numĂ©ro de la maternitĂ© sur le net ainsi que celui du service oĂč Ă©tait hospitalisĂ©e Vanessa. Au bout du fil une voix jeune. Jess se prĂ©senta et expliqua quâelle nâarrivait pas Ă joindre sa mĂšre. Il y eut un silence puis en fond une autre voix qui disait Ă la jeune femme de ne pas donner dâinformations, câest elle qui sâen sentit Ă la voix plus autoritaire que la prĂ©cĂ©dente quâelle avait une cadre du service au bout du fil. Effectivement celle-ci se prĂ©senta comme telle. Elle expliqua Ă Jess quâelle ne pouvait pas lui parler au tĂ©lĂ©phone car ne pouvant vĂ©rifier son identitĂ©, elle Ă©tait tenue au secret professionnel. Cependant si Jess pouvait venir Ă la maternitĂ© maintenant elle aimerait la recevoir. Elle lui indiqua oĂč Ă©tait son bureau et lâ et Pauline en Ă©taient bouche bĂ©e. Il sâĂ©tait passĂ© quelque chose de grave. Elles pensĂšrent immĂ©diatement Ă Ella. Elles prirent leurs cadeaux et en route pour lâhĂŽpital. La cadre les attendait dans son bureau, elle avait laissĂ© la porte ouverte car elle guettait Jess. Elle ne sâĂ©tonna pas de recevoir un couple de femmes. Elle les invita Ă entrer et fermer la porte derriĂšre elles puis elles sâ cadre voulut savoir ce que Jess connaissait de lâhistoire de sa mĂšre avec Kevin. Jess lui raconta ce quâElise lui avait rapportĂ©. En fait câĂ©tait plus complexe que ça. Vanessa avait bien portĂ© plainte contre Kevin mais elle lâavait aussi retirĂ©e pensant que dĂ©mĂ©nager suffirait Ă rĂ©gler lâaffaire. Il lui avait mis la pression, disant quâĂ cause dâelle, il allait perdre la garde de ses autres enfants. Vanessa sâĂ©tait laissĂ© embobiner et avait acceptĂ© sa soir aprĂšs lâaccouchement, Vanessa avait appelĂ© Kevin une fois remontĂ©e dans sa chambre pour lui annoncer la nouvelle. Pourtant Vanessa savait quâil Ă©tait violent. Elle lui avait donnĂ© le numĂ©ro de sa chambre et il avait attendu lâheure des visites pour la voir. Vanessa nâavait alertĂ© personne de ce coup de fil sachant quâelle avait pris un risque. Et lâaprĂšs-midi mĂȘme si le personnel est attentif car on savait quâil pouvait venir, personne ne lâavait vu rentrer dans la piĂšce. Ce sont les hurlements de Vanessa qui les avaient lâavait poignardĂ© Ă plusieurs reprises et avait rĂ©ussi Ă sâenfuir. Heureusement une infirmiĂšre avait eu le rĂ©flexe dâappeler la sĂ©curitĂ© et il avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© dans un couloir par les hommes du poste de contrĂŽle. Il avait Ă©tĂ© facilement identifiable Ă cause du sang quâil avait sur lui. A cet instant la cadre arrĂȘta son rĂ©cit car Jess fondit en larmes Ă cause de lâeffroi que ce rĂ©cit avait suscitĂ© en allait sa mĂšre ? Elle Ă©tait en rĂ©animation dans un Ă©tat grave, plongĂ©e dans un coma artificiel. Elise avait livrĂ© en partie la clĂ© de lâhistoire. Effectivement Kevin nâĂ©tait pas le pĂšre dâElla. Vanessa nâavait pas fait suivre sa grossesse non plus. Cette enfant Ă©tait nĂ©e Ă terme. Ce qui Ă©tait trompeur câest quâelle Ă©tait de trĂšs petit poids. Mais ce nâĂ©tait pas grave maintenant quâelle Ă©tait sortie de lâutĂ©rus maternel, il suffirait de bien lâalimenter. Mais alors qui Ă©tait le pĂšre demanda Jess ?La cadre fut gĂȘnĂ©e de donner ce dĂ©tail sur la sexualitĂ© de sa mĂšre. En fait elle Ă©tait enceinte depuis la fin de lâĂ©tĂ©, vraisemblablement câĂ©tait durant ces vacances que cette enfant avait Ă©tĂ© conçue. VoilĂ pourquoi Vanessa lui avait dit quâelle avait fait nâimporte quoi. VoilĂ pourquoi aussi elle avait jetĂ© son dĂ©volu sur Kevin et tout Ă©tait allĂ© aussi vite. MĂȘme si ça ne justifiait pas sa violence, ça lâexpliquait. Il avait compris que Vanessa cherchait Ă lui faire endosser une paternitĂ© qui nâĂ©tait pas la ciel sâabattait sur leurs tĂȘtes. Jess demanda ce qui allait se passer pour Ella car sa mĂšre nâallait pas pouvoir sâen occuper. Pour le moment elle resterait hospitalisĂ©e en pĂ©diatrie. Jess pourrait aller la voir si elle le voulait car sa petite sĆur allait souffrir de lâabsence de sa mĂšre. AprĂšs lâentretien elle lâaccompagnerait. La prioritĂ© câĂ©tait Vanessa. Les prochains jours allaient ĂȘtre avait compris que sa mĂšre ne sâen sortirait certainement pas. Que deviendrait Ella si Vanessa dĂ©cĂ©dait ? Comme Vanessa nâavait rien anticipĂ© ce serait au juge des tutelles de dĂ©cider. Jess Ă©tant majeure elle pourrait demander sa garde puisque le pĂšre est inconnu. Ses grands-parents maternels aussi ont des droits. Jess balaya lâhypothĂšse car Vanessa avait coupĂ© les ponts avec eux depuis sa naissance. Sinon ce serait lâaide sociale Ă lâenfance et lâ se regardĂšrent avec Pauline. CâĂ©tait tout vu, elles nâavaient pas besoin de se parler. Il nâĂ©tait pas question quâElla connaisse une enfance encore plus difficile que la leur. Elles avaient assez souffert comme ça pour ne pas la lui souhaiter. La cadre mit fin Ă lâentretien et les emmena dans le service de personnel du service prit le relais avec Jess et Pauline. Elles furent habillĂ©es toutes les deux comme la veille et se lavĂšrent les mains avant de rentrer dans le service. Ella Ă©tait dans une chambre individuelle, habillĂ©e et dans un berceau. Jess donna ses cadeaux Ă la jeune femme qui les accompagnait. CâĂ©tait une infirmiĂšre. Elle la remercia car Vanessa nâavait rien laissĂ© comme affaires, heureusement que le service avait des dons pour sâoccuper des enfants comme souleva de son berceau Ella qui avait les yeux grands ouverts. Elle la tendit Ă Jess pour quâelle la prenne dans ses bras. Quel poids plume sâexclama Jess ! Elle pesait 2200 grammes. Ce petit corps chaud contre elle la bouleversa. La soignante lâincita Ă la mettre contre son Ă©paule afin quâElla respire son odeur. Ce qui leur arrivait Ă©tait violent, elles avaient besoin lâune comme lâautre de se se mit Ă lui fredonner doucement la chanson qui portait son prĂ©nom. ImmĂ©diatement le corps du bĂ©bĂ© se dĂ©tendit, elle avait dĂ» lâentendre quand elle Ă©tait dans le ventre de sa mĂšre. Pauline Ă©tait attendrie de dĂ©couvrir une fibre aussi maternelle chez Jess. Celle-ci lui proposa de la tenir et de se prĂ©senter Ă elle. Ella faisait partie de leur vie maintenant quâelles le veuillent ou accueillaient cette petite fille qui nâavait pas eu le temps de connaitre sa mĂšre. Elles ne combleraient sans doute jamais cette absence mais elle ne la laissait pas seule avec. Elles lâaimaient les encouragea Ă parler Ă Ella et Ă ĂȘtre prĂ©sente, elle en avait besoin. Elles pouvaient rester le temps quâelles voulaient. Le service Ă©tait ouvert 24 heures sur 24 aux parents, il nây avait aucune limitation pour prĂ©server le lien entre lâenfant et eux. MĂȘme si lâinfirmiĂšre ne le disait pas, elle les considĂ©rait dĂ©jĂ comme tels. Dâailleurs câĂ©tait bientĂŽt lâheure du biberon, Jess si elle en avait envie pourrait lui donner. Elle accepta. Laisser passer l'orage chapitre 35 Jess sâinstalla dans le fauteuil placĂ© dans le coin de la piĂšce. LâinfirmiĂšre Ă©tait revenue avec un biberon. Elle expliqua Ă Jess comment le mettre dans la bouche dâElla en fonction du choix du dĂ©bit de la tĂ©tine. Jess sâĂ©tonna de la petite quantitĂ©. Son interlocutrice voyant quâelle Ă©tait totalement ignorante en puĂ©riculture la rassura. CâĂ©tait normal car Ella buvait toutes les trois heures et progressivement les doses augmenteraient en fonction de sa prise de poids. Jess avait tout Ă apprendre en regarda sa grande sĆur tout en tĂ©tant avec aviditĂ©. Elle se sentait en sĂ©curitĂ© dans ses bras. LâinfirmiĂšre qui lâobservait la fĂ©licita car Ella jusque-lĂ nâavait pas fini ses biberons sâendormant dessus. Jess se dĂ©couvrait une fibre maternelle et y prenait plaisir. Pauline sâĂ©merveillait du naturel de Jess. Elle lâenviait de tenir ce bĂ©bĂ© entre ses bras. Alors que le biberon Ă©tait vide, Jess se leva du fauteuil et le posa sur la paillasse qui servait aussi de table Ă langer. Puis elle prit Ella contre elle pour quâelle puisse faire un il fallut changer la couche. LâinfirmiĂšre lui montra les gestes pour nettoyer Ella, jeter la couche puis la remettre. La prochaine fois quâelle viendrait ce serait elle qui sâen chargerait. Ella renvoyait Jess Ă ses besoins fondamentaux, boire manger et dormir. Il commençait Ă se faire tard et le lendemain elles travaillaient. AprĂšs avoir recouchĂ© Ella dans son berceau, elles sâen allĂšrent. CâĂ©tait reposant pour elles de savoir que le personnel hospitalier veillait sur en avait presque oubliĂ© Vanessa. Elle nâavait pas demandĂ© Ă la voir, se protĂ©geant de lâimage abimĂ©e quâelle aurait de sa mĂšre. En fait elle nâavait pas encore intĂ©grĂ© pleinement la nouvelle. Avec Ella, Jess nâavait pas pu rester longtemps dans la sidĂ©ration. Sa petite sĆur avait besoin dâelle. CâĂ©tait cela aussi qui la poussait dans lâaction. Dâailleurs demain elle irait travailler comme si de rien nâĂ©tait alors quâelle Ă©tait en Ă©tat de rentrant Pauline invita Jess Ă prendre un bain avec elle. Elles avaient besoin de se retrouver toutes les deux. Comment gĂ©rer une situation qui nous dĂ©passe ? Elle Ă©tait en train de bouleverser leur vie Ă jamais, les faisant sortir de la trajectoire initialement prĂ©vue. Accepter de prendre Ella câĂ©tait revoir leurs prioritĂ©s. Organiser leur vie autrement. Etaient-elles prĂȘtes ? CâĂ©tait mignon de donner un biberon et changer une couche. Mais quand il fallait le faire de nuit, en plein sommeil alors que le lendemain une grosse journĂ©e de travail les attendait câĂ©tait autre chose ?Nâallaient-elles pas regretter ? Cette enfant nâĂ©tait pas leur choix. MĂȘme si elles avaient Ă©voquĂ© le dĂ©sir de maternitĂ© pour autant elles nâavaient pas de projet concret. Mais en mĂȘme temps savoir quâElla disparaitrait de leur vie alors que Vanessa peut-ĂȘtre ne survivrait pas Ă ses blessures Ă©tait difficilement imaginable voire envisageable. Pauline avait encore le choix. Mais Jess ? Quoi quâelle dĂ©cide le fardeau serait lourd Ă porter. Elle nâavait pas eu le temps de dĂ©buter sa vie que dĂ©jĂ elle se retrouvait Ă rĂ©pĂ©ter celle de sa mĂšre quâelle sâĂ©tait jurĂ©e pourtant de ne pas tenta de la rassurer. DĂ©jĂ elles Ă©taient deux. Ensuite matĂ©riellement, elles avaient de quoi subvenir aux besoins de cette enfant. Et si Jess voulait se donner Ă fond dans le travail, moyennant finance il y avait des modes de garde adaptĂ©s Ă ses horaires. De toute maniĂšre comment faisaient les mĂšres de famille ? Elles sacrifiaient leur carriĂšre rĂ©pondit lĂ que leur diffĂ©rence devenait leur force. Pauline nâavait plus rien Ă se prouver professionnellement. Elle avait suffisamment dâexpĂ©rience pour trouver la bonne organisation entre vie privĂ©e et les vacances scolaires ? Comment ça allait sâorganiser Ă lâagence ? Pauline reconnut que ce serait sans doute source de conflits. Mais les enfants de Caroline et Bertrand grandissaient. Et Ella nâĂ©tait pas encore scolarisĂ©e. Dâici lĂ lâeau aurait coulĂ© sous les ponts. Jess en Ă©coutant Pauline avait le sentiment que toutes les questions avaient une rĂ©ponse. Comme si elle Ă©tait prĂȘte Ă sâoccuper dâ fait Jess Ă©tait partagĂ©e entre son dĂ©sir de jouir Ă©goĂŻstement des plaisirs de la vie. Et celui plus primal de la survie de lâespĂšce. Pauline lui avait exprimĂ© la vacuitĂ© de son existence. Leur rencontre Ă©tait survenue au moment oĂč elle ne savait plus quel sens elle donnait Ă sa vie. Elle se sentait prĂȘte Ă affronter cette Ă©preuve avec dinĂšrent avec appĂ©tit. Jess voulait passer voir Ella avant lâouverture de lâagence car elle nâaurait pas le temps dans la journĂ©e. Elle Ă©tait en train de sâattacher Ă elle. Le manque Ă©tait palpable. CâĂ©tait tellement bouleversant pour elle de sentir ce petit ĂȘtre qui dĂ©pendait dâelle et en sĂ©curitĂ© dans ses bras. Pauline approuva la dĂ©cision de elle voulait, Pauline pouvait lui prendre un de ses rendez-vous extĂ©rieur. CâĂ©tait une visite de chantier pour un ravalement. Pauline connaissait le prĂ©sident du conseil syndical. Elle abrĂšgerait pour ĂȘtre Ă lâheure au sien. En jonglant un peu elle y arriverait. Elle excuserait Jess occupĂ©e par une urgence. Cela ne remettait pas en cause son sĂ©rieux ni la rĂ©putation de lâ apprĂ©cia la proposition mais la dĂ©clina. Elle avait aussi besoin de sâoccuper lâesprit avec le travail. Elle sentait quâelle perdait le contrĂŽle, câĂ©tait un moyen de le rĂ©cupĂ©rer. Et puis elle ne savait toujours pas si sa mĂšre allait sâen sortir. Autant ne pas commencer Ă sâ soirĂ©e commençait et elles nâavaient envie de rien tellement ces Ă©vĂ©nements avaient Ă©tĂ© perturbants. Jess sâallongea en chien de fusil sur les genoux de Pauline. Elle Ă©tait littĂ©ralement vidĂ©e. Pauline lui caressait les cheveux en silence. Cela leur faisait du bien dâĂ©prouver un peu de rĂ©pit. Jess commençait Ă sâendormir quand son tĂ©lĂ©phone deux femmes se tĂ©tanisĂšrent sur le canapĂ©. CâĂ©tait le service de rĂ©animation. MalgrĂ© lâintervention chirurgicale, lâĂ©tat de Vanessa sâĂ©tait dĂ©gradĂ©. Si elle voulait voir sa mĂšre câĂ©tait maintenant. La nouvelle tant redoutĂ©e venait de tomber. Elles repartirent pour lâhĂŽpital malgrĂ© la fatigue. Elles avaient lâimpression dâun cauchemar lâentrĂ©e du service de rĂ©animation Jess sonna fĂ©brilement Ă lâinterphone. Elle se prĂ©senta. Une infirmiĂšre, lâair grave lâaccueillit et lâhabilla pour lâemmener auprĂšs de sa mĂšre. Dans la salle de rĂ©animation, un mĂ©decin Ă©tait en train de rĂ©gler le dĂ©bit dâune seringue Ă©lectrique. Vanessa Ă©tait livide, un drap remontĂ© jusquâau visage encore plus tumĂ©fiĂ© que la veille. Câest Ă peine si Jess la se prĂ©cipita vers sa mĂšre en pleurs. Maman, ne tâen va pas. Ella a besoin de toi. » Vanessa Ă©tait dans le coma. Le mĂ©decin assura Jess que Vanessa lâentendait. Il lui laissait un moment seul Ă seul avec sa mĂšre afin quâelle lui dise au revoir. Il ne rentrait pas dans les dĂ©tails mĂ©dicaux mais des organes vitaux touchĂ©s nâavaient pu ĂȘtre rĂ©parĂ©s chirurgicalement. Elle pouvait la toucher si elle voulait, Vanessa ne ressentait plus la douleur. Il reviendrait dans un embrassa sa mĂšre et lui dit tout son amour pour elle. Elle sâen voulait dâĂȘtre partie, elle sâaccusait du sort de sa mĂšre. Puis elle sanglota comme une enfant, Ă©touffĂ©e par la culpabilitĂ©. CâĂ©tait trop pour elle. A peine avait elle retrouvĂ© sa mĂšre quâelle la perdait mĂ©decin revint. Ce nâĂ©tait plus quâune question dâheures. Est-ce que Jess voulait accompagner sa mĂšre ? CâĂ©tait au-dessus de ses forces. Elle sentait que son esprit vacillait et que son corps comme pour la naissance dâElla allait lui jouer des tours. Elle le remercia et sâen se jeta dans les bras de Pauline en lui proposa de rentrer. Elle nâeut pas le temps de le dire que lâinfirmiĂšre appela Jess. CâĂ©tait fini. Si elle voulait revoir sa mĂšre elle le pouvait. Elle proposa Ă Pauline de lâaccompagner si seule câĂ©tait trop difficile. Ainsi elles se recueillirent devant le corps de Vanessa quelques minutes. Jess ne put en supporter lâinfirmiĂšre expliqua Ă Jess les formalitĂ©s qui lâattendaient. Mais elle nâentendit rien car elle venait de sâĂ©vanouir. Laisser passer l'orage chapitre 36 Jess fut installĂ©e dans un fauteuil. Elle retrouva ses esprits difficilement. LâinfirmiĂšre sâadressa Ă Pauline. Le corps de Vanessa allait ĂȘtre transportĂ© Ă la morgue. Le mieux Ă©tait quâelles sây rendent demain matin afin dâorganiser les funĂ©railles avec les pompes funĂšbres. Vanessa Ă©tait connue de tout lâhĂŽpital. Elle-mĂȘme Ă©tait touchĂ©e de perdre sa collĂšgue dans ces conditions sordides. Elles ne devaient pas sâinquiĂ©ter la solidaritĂ© des soignants se manifesterait Ă leur Ă©gard. Elles seraient aidĂ©es dans cette ramena Jess chez elles. Elles dormirent ensemble dâun sommeil de fuite. Elles se levĂšrent Ă©puisĂ©es, les yeux gonflĂ©s par les pleurs. Pauline appela Bertrand afin quâil annule tous leurs rendez-vous pour la journĂ©e sans rentrer dans les dĂ©tails de la cause du dĂ©cĂšs. Il adressa toutes ses condolĂ©ances Ă Jess. Pauline savait compter sur la morgue, Jess et Pauline furent Ă©tonnĂ©es de voir un groupe de soignants qui les attendait. La nouvelle sâĂ©tait rĂ©pandue comme une trainĂ©e de poudre dans lâhĂŽpital. Elise embrassa Jess et pleura avec elle. Elle sâen voulait de nâavoir rien vu et dâavoir entrainĂ© Vanessa avec elle. La culpabilitĂ© Ă©tait aussi dans son camp. Le choix des pompes funĂšbres fut rapide. Il avait Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© par le cadre de la morgue qui avait lâhabitude de travailler avec eux. Leur prestation Ă©tait de qualitĂ© pour un prix nâaurait pas lieu tout de suite Ă cause de lâautopsie car une enquĂȘte judiciaire avait Ă©tĂ© ouverte pour homicide volontaire. Kevin Ă©tait dĂ©jĂ mis en dĂ©tention provisoire et il attendrait en prison son jugement. Jess Ă©tait impatiente de retrouver Ella, de la serrer contre elle. Sa petite sĆur ne devait pas comprendre ce qui lui arrivait. Jess en empathie avec elle Ă©prouvait le chagrin quâelle devait ressentir face Ă lâabsence Ă©tait Ă©mue tout comme Jess par ce drame. Les questionnements de la veille Ă©taient dĂ©jĂ balayĂ©s. CâĂ©tait une Ă©vidence que Jess sâoccuperait dâElla. Pas question de rajouter Ă cette petite fille un poids encore plus lourd Ă porter. Pauline inconsciemment sâidentifiait Ă Ella et voulait Ă tout prix la rĂ©parer de cette personnel de pĂ©diatrie avait Ă©tĂ© prĂ©venu du dĂ©cĂšs de Vanessa. Une psychologue diligentĂ©e par la direction de lâhĂŽpital avait mis en place un groupe de soutien Ă tous ces collĂšgues choquĂ©s par lâagression dont avait Ă©tĂ© victime Vanessa dans lâenceinte de lâhĂŽpital. Quand on travaille avec de lâhumain, les drames personnels sont en rĂ©sonnance avec dâautres problĂ©matiques. La frontiĂšre est parfois poreuse et mince. Parmi le personnel trĂšs fĂ©minisĂ©, dâautres agents devaient aussi avoir un conjoint psychologue avait aussi parlĂ© Ă Ella. MĂȘme si ce nâĂ©tait quâun nouveau-nĂ© de quelques jours, il Ă©tait essentiel de mettre des mots sur des maux. Ella Ă travers son corps avait ressenti lâabsence. Elle mangeait mal en dehors du biberon donnĂ© par Jess. Elle ne pleurait pas pour exprimer ses besoins. Câest ce signe qui les inquiĂ©tait le Jess pĂ©nĂ©tra dans la chambre dâElla celle-ci Ă©tait figĂ©e les yeux grands ouverts. Elle souleva le petit corps tonique qui immĂ©diatement au contact du corps de Jess se dĂ©tendit. Jess qui avait beaucoup pleurĂ© se sentit envahie dâune tristesse joyeuse avec Ella. Elle aimait dĂ©jĂ Ă©normĂ©ment cette enfant. Elle sâassit dans le fauteuil et colla Ella contre elle. Au bout de quelques instants, la petite fille se mit Ă hurler. Elle avait faim. LâinfirmiĂšre alertĂ©e par le bruit alla chercher son biberon. Elle se jeta goulument dessus. La vie reprenait ses droits. Pendant quelques minutes Jess avait oubliĂ© la mort de sa lâheure du bain dâElla. Si Jess voulait elle pouvait lui donner. LâinfirmiĂšre fit couler lâeau dans une baignoire en plastique rangĂ©e sous la paillasse et sâassura de la bonne tempĂ©rature en plongeant son coude dedans. Puis Jess dĂ©shabilla Ella dont la couche Ă©tait pleine. Il fallut dĂ©jĂ lui nettoyer les fesses avant de la plonger dans lâeau. Ella adorait le bain. Jess la tenait fermement. Avec ses petits bras Ella tapait dâexcitation sur la surface de lâeau et sâĂ©tonnait des sâattendrissait devant ses mimiques. Câest incroyable la capacitĂ© quâont les enfants de vous ramener vers lâessentiel. Elles restĂšrent jusquâen fin de matinĂ©e avec Ella. Jess Ă©prouva un grand coup de fatigue, elle exprima le besoin de rentrer sâallonger. Alors quâelles sortaient du service de pĂ©diatrie, Elise en compagnie dâun homme les attendait. LâinfirmiĂšre du service avait dĂ» les prĂ©venir de leur le directeur de lâhĂŽpital. Il voulait recevoir Jess et Pauline dans son bureau maintenant si elles Ă©taient disponibles. Elles acceptĂšrent. Une fois installĂ©es et assises devant un cafĂ© qui leur avait offert, il leur prĂ©senta toutes ses condolĂ©ances. Ce qui venait de se produire Ă©tait un Ă©lectrochoc pour tout lâhĂŽpital. Le personnel est victime de nombreuses violences et lâinstitution nâavait pas su protĂ©ger sa mĂšre. Kevin nâaurait jamais dĂ» entrer dans le service. Des mesures correctives seraient prises comme un interphone devant la porte dâ frais dâenterrement seraient pris en charge par lâhĂŽpital. CâĂ©tait le minimum quâil pouvait faire. Par ailleurs une cagnotte circulait pour Ella. Il voulait savoir si Jess avait pris une dĂ©cision. Elle allait rĂ©pondre quand Pauline lui coupa la parole. Ella resterait avec elles. Le directeur prit son tĂ©lĂ©phone et appela lâassistante sociale du personnel afin quâelle sâoccupe de saisir le juge des tutelles au plus vite. Pour le bien dâElla il serait souhaitable que dĂšs que son Ă©tat de santĂ© permettait une sortie du service de pĂ©diatrie, elle puisse ĂȘtre accueillie dans chez part, Vanessa avait fait une demande de place en crĂšche du personnel pour Ella. Il lâavait acceptĂ©. Bien Ă©videmment si Jess souhaitait en bĂ©nĂ©ficier pour Ella, il serait heureux de lui conserver. Contrairement aux autres mĂšres, Jess nâavait pas vraiment eu le temps de sây prĂ©parer ni de sâorganiser. De toute maniĂšre depuis peu la crĂšche Ă©tait ouverte aux mĂšres de la ville, la seule diffĂ©rence Ă©taient les tarifs. LĂ encore câĂ©tait celui quâaurait payĂ© Vanessa qui lui serait de rĂ©animation avait eu raison, la solidaritĂ© fonctionnait Ă plein. Lâentretien prit fin. Quand la date des obsĂšques serait connue il fermerait le service de consultations durant la demi-journĂ©e pour que ses collĂšgues proches puissent sây rendre. Jess et Pauline le remerciĂšrent et rentrĂšrent chez sortit du congĂ©lateur deux plats cuisinĂ©s. Depuis ce matin tout sâenchainait et elles ne touchaient plus terre. Jess remercia Pauline de sa prĂ©sence et son soutien. Elle lui demanda aussi si elle nâallait pas regretter son choix de garder Ella. Pauline lui rĂ©pondit quâil ne sâagissait pas dâun choix mais dâune Ă©vidence. Le contraire serait voulut sâallonger aprĂšs le repas mais son esprit tournait Ă cent mille Ă lâheure. Des images de Vanessa lui apparaissaient en flash, câĂ©tait insupportable. Pauline lui demanda ce quâelle pouvait faire pour lâaider. Jess nâavait pas envie de retourner tout de suite voir Ella. En fait elle avait besoin dâaller Ă lâagence, retrouver un cadre rassurant. Pauline approuva. Son coup de fil du matin avait dĂ» tous les annonça leur venue par sms. Quand elles franchirent le pas de la porte, Caroline et Bertrand se prĂ©cipitĂšrent vers elles. Tout le monde pleurait. Pauline ferma lâagence pour une heure car les rendez-vous ayant Ă©tĂ© annulĂ©s, ils nâattendaient personne. Et dans la salle de dĂ©tente autour de boissons Pauline et Jess racontĂšrent toute lâ en resta mĂ©dusĂ©e. Pauline endosser lâhabit maternel. Elle hallucinait. Quel revirement et quel chemin depuis quâelle la connaissait ! Sa relation avec Jess lâavait mĂ©tamorphosĂ©e. Pauline avait pris Jess en photo avec son tĂ©lĂ©phone portable. Bertrand sâextasia devant Ella. Caroline fit remarquer que ce nâĂ©tait pas le bon moment, quand Jess et Pauline sâassociaient pour agrandir lâagence, dâenvisager cette adoption. De quoi je me mĂȘle » tacla Bertrand. Si Jess et Pauline avaient un mode de garde, ça ne changerait rien ou presque puisque dĂ©jĂ elles consacraient un nombre dâheures incalculable. Bertrand fĂ©licita Pauline de sa dĂ©cision. Câest ce non-dĂ©sir dâenfant qui les avait sĂ©parĂ©s. Il connaissait son ex-femme ainsi que ses fragilitĂ©s. Il Ă©tait heureux pour elle quâenfin elle se sente prĂȘte. Ils eurent un regard complice qui nâĂ©chappa Ă personne. Laisser passer l'orage chapitre 37 Ensuite ils discutĂšrent des jours Ă venir. La date de lâenterrement Ă©tant encore inconnue elles conserveraient leur activitĂ© durant les prochains jours. Il faudrait naviguer Ă vue mais comme elles avaient un jour de repos dans la semaine câest celui-lĂ qui servirait de variable dâajustement pour recaser les rendez-vous quâelles ignoraient encore câest que le meurtre de Vanessa avait fait les titres de la presse locale. Jess en consultant ses mails professionnels juste avant de partir avait reçu des condolĂ©ances de la part de certains prestataires et prĂ©sidents de conseils syndicaux. Bertrand avait annoncĂ© le dĂ©cĂšs de la mĂšre de Jess pour justifier les annulations de rendez-vous. Et avec le nom de famille, le lien avait Ă©tĂ© immĂ©diat. MĂȘme si sur le coup ce fut un choc de savoir son drame en plein journal Ă©talĂ©, au moins cela lui faciliterait la situation quand il faudrait recommencer les et Jess retournĂšrent voir Ella. Cette fois-ci ce fut Pauline qui lui donna le biberon tandis que Jess les observait. Elle organisa les jours Ă venir avec lâinfirmiĂšre. Elle viendrait le matin pour donner le bain et le biberon. Et elle repasserait le soir pour un autre biberon et le change. Elle craignait trop si elle sâarrĂȘtait de sâeffondrer. Travailler la maintenait dans lâaction et elle aurait besoin de cette Ă©nergie pour sâoccuper dâElla. Chacun compose comme il peut avec sa nota les propositions de Jess afin quâon lâattende sur ces deux crĂ©neaux. Ensuite elle la trouvait admirable avec sa petite sĆur, personne nâavait Ă la juger. Ella Ă©tait lĂ encore pour un moment, celui du juge qui rendrait sa dĂ©cision et celui dâElla pour prendre du poids. Elle ne pesait plus que deux kilos, câĂ©tait encore insuffisant pour quitter le service. Elle rĂ©gulait mal sa tempĂ©rature interne et risquait aussi les hypoglycĂ©mies. Une surveillance mĂ©dicale Ă©tait encore nĂ©cessaire. A sa maniĂšre aussi Ella entamait le deuil de sa les deux semaines qui suivirent prĂ©cĂ©dant les obsĂšques, Jess se rendit deux fois par jour Ă lâhĂŽpital oĂč Ella lâattendait. Elle avait repĂ©rĂ© la rĂ©gularitĂ© des venues et les infirmiĂšres racontaient Ă Jess comment sa petite sĆur sâexcitait quand lâheure arrivait. Ella et Jess commençaient Ă tisser un lien fort et indĂ©fectible. Chacune sâaccrochait Ă lâautre pour tenir. Pauline venait le dimanche et le lundi. Ella sâattachait aussi Ă lâagence, elles Ă©taient happĂ©es par le travail. Par moment Jess Ă©tait submergĂ©e par les pleurs mais elle se ressaisissait vite. Quand elle rentrait de lâhĂŽpital, elle Ă©tait Ă©puisĂ©e. Pauline lâattendait pour diner. Elles ne parvenaient plus Ă faire lâamour. Elles avaient nĂ©anmoins des gestes tendres. Jess avait pris lâhabitude de sâallonger sur le canapĂ© et de poser sa tĂȘte sur les genoux de Pauline tout en elle lui racontant les progrĂšs dâElla. Elle prenait des photos de la petite et elles sâĂ©merveillaient de ses nombreuses le corps fut rendu Ă la famille, les obsĂšques furent fixĂ©es au lundi suivant. Vanessa Ă©tait connue et apprĂ©ciĂ©e car des centaines de personnes que Jess ne connaissait pas Ă©taient prĂ©sentes. CollĂšgues, patients, enfants des personnes ĂągĂ©es dont elle sâĂ©tait occupĂ©e. CâĂ©tait Ă©mouvant de la savoir si entourĂ©e pour ce dernier adieu. Vanessa nâĂ©tant pas croyante, la cĂ©rĂ©monie se dĂ©roula au cimetiĂšre avec la lecture de textes. Jess revit Lola qui Ă©tait venue avec sa mĂšre. Elle fut trĂšs touchĂ©e par cette marque dâ juge des tutelles se prononça sur la garde dâElla durant son hospitalisation. Jess devenait sa tutrice, personne dâautre quelle nâen avait rĂ©clamĂ© la garde. La nouvelle arriva le lendemain des obsĂšques de Vanessa car lâassistante sociale avait fait valoir lâurgence de la et Jess Ă©taient aux anges. Lâappartement de Pauline nâavait pas Ă©tĂ© prĂ©vu pour accueillir un enfant. Aussi dans un premier temps, le bureau de Pauline, situĂ© au mĂȘme Ă©tage du duplex que leur chambre, fut transformĂ© et amĂ©nagĂ©. Elles avaient optĂ© pour une chambre Ă©volutive avec lit Ă barreaux en forme de courbes et Ă tiroirs, commode et plan Ă langer. Au-dessus un mobile en forme dâoiseaux et de branches pour Ă©veiller son avaient aussi complĂ©tĂ© sa garde-robe avec tubulette et gigoteuse. Ainsi que des vĂȘtements et autres bodys. Cette chambre devait ĂȘtre pour Ella un lieu de sĂ©rĂ©nitĂ©. Un fauteuil douillet pour lui donner le biberon complĂ©tait le mobilier. Quant Ă la luminositĂ©, la fenĂȘtre Ă©tait Ă©quipĂ©e de volets roulants et double voilage. Enfin elles sâĂ©taient dotĂ©es dâun babyphone indispensable quand elles nâĂ©taient pas au mĂȘme Pauline ni Jess ne bĂ©nĂ©ficiaient de congĂ© de maternitĂ©. Il Ă©tait encore trop tĂŽt pour mettre Ella Ă la crĂšche car cela retarderait sa socialisation. Il leur fallait envisager une solution innovante. FinanciĂšrement elles devaient travailler pour maintenir lâagence Ă flot sinon elle coulait. Ce projet dâenfants nâĂ©tait pas le leur mais elle lâ resta en tout six semaines dans le service de pĂ©diatrie. Elle avait eu beaucoup de mal Ă prendre du poids. Sa mĂšre lui manquait. Et Jess ne venait pas suffisamment dans la journĂ©e. Sur les huit biberons elle en donnait deux ce nâĂ©tait pas assez. Le pĂ©diatre que Jess avait rencontrĂ© avait insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© de donner un cadre rassurant Ă Ella et de ne pas la confier trop tĂŽt Ă une nourrice ou la crĂšche. Au mieux vers huit ou neuf mois. Ella Ă©tait marquĂ©e par lâabandon prĂ©coce. Et mĂȘme si Jess lâaimerait comme son enfant, elle ne remplacerait jamais sa Pauline qui trouva la solution. Il restait dans lâagence un bureau inoccupĂ© et plutĂŽt au calme. Elle lâamĂ©nagea en chambre pour Ella. Ainsi elles pourraient aller et venir et sâoccuper dâelle. Quand elles seraient en rendez-vous extĂ©rieurs ensemble, Caroline ou Bertrand sâen occuperait. LâidĂ©e avait germĂ© alors que Pauline en discutait autour dâun cafĂ© avec Bertrand. Celui-ci racontait que sa femme Ă©touffait un peu Ă la maison avec les enfants et quâelle regrettait de ne pouvoir sâamĂ©nager un bureau Ă domicile pour une activitĂ© en free-lance. Pourquoi pas lâinverse ?CâĂ©tait une affaire de mois. Pauline comme Jess avaient revu leur organisation. Ce bĂ©bĂ© mettait beaucoup de joie et dâanimation au cabinet. Caroline Ă©tait de bonne humeur et dĂšs quâelle le pouvait elle rĂ©clamait de donner son biberon Ă Ella ou de la changer. Finalement ce fut moins compliquĂ© Ă mettre en place quâelles ne le redoutaient. Ella Ă©tait une enfant facile Ă vivre. La nuit elle les rĂ©veillait une Ă deux fois mais elle se rendormait dĂšs le biberon et Pauline accusait la fatigue mais câĂ©tait aussi une telle Ă©motion pour elles que de sentir cette enfant leur rendre tout cet amour. Ella savait sĂ©duire son entourage. On ne pouvait rien lui refuser. Elle Ă©tait rieuse et affectueuse. Jess comme Pauline dĂ©couvraient les joies de la maternitĂ©. Lors des rendez-vous avec le pĂ©diatre pour les vaccins ou le suivi, elles Ă©taient fĂ©licitĂ©es pour leurs compĂ©tences maternelles. Ella se comportaient avec elles deux comme si câĂ©taient leurs lâinstant elles ne sâĂ©taient pas posĂ© la question de la place ni du nom. En fait câest Ella qui choisirait. Cela viendrait spontanĂ©ment avec le langage. Les enfants ont des capacitĂ©s Ă neuf mois Ella alla en crĂšche, Jess et Pauline avaient rĂ©ussi leur pari professionnel. Non seulement elles avaient gardĂ© leurs copropriĂ©tĂ©s mais elles en avaient acquis dâautres. Leur sĂ©rieux, la qualitĂ© des prestations et leurs tarifs les rendaient compĂ©titives et attractives. Pauline avait eu raison de dire Ă Jess que ses revenus sâenvoleraient. Jamais le cabinet nâavait dĂ©gagĂ© de tels bĂ©nĂ©fices. La prime annuelle avait mĂȘme quâElla Ă©tait lĂ , Pauline et Jess aspiraient Ă un autre mode de vie. Pauline revit son patrimoine immobilier. Elle se concentra sur les biens les plus rentables et engagea Jess Ă la suivre dans cette voie. En revendit certains qui ne tarderaient pas Ă se dĂ©prĂ©cier en raison des avantages fiscaux qui disparaitraient. Avec lâargent elles sâachetĂšrent une rĂ©sidence secondaire en bord de mer qui Ă©tait Ă deux heures de chez elles. Ainsi elles y passeraient leurs vacances et leurs 14 fĂ©vrier pour la Saint Valentin, Kevin toujours en dĂ©tention provisoire dans lâattente de son procĂšs se suicida en prison en criant tout son amour pour Vanessa. Jess comme Pauline furent abattue par sa lĂąchetĂ©. Il nây aurait jamais de justice pour Vanessa et Kevin resterait Ă jamais innocent pour la Ella eut un an, elles prirent conscience que cet anniversaire serait Ă jamais marquĂ© par la mort de Vanessa. Elles dĂ©cidĂšrent de se marier ce mĂȘme jour pour se protĂ©ger lâune lâautre des alĂ©as de la vie. Ce fut une sobre cĂ©rĂ©monie en petit comitĂ©. Les mariĂ©es et les deux tĂ©moins Caroline et leur alliance, Ă lâintĂ©rieur elles avaient gravĂ© cette phrase de Vanessa qui restait trĂšs prĂ©sente dans leur cĆur. On nâĂ©pouse pas son premier amour. » Biarritz Buenos Aires Bi sâabstenir Bonne Ă rien, nulle en tout Bonus Caddy Girl Chaud bouillant Choix de vie Coeur brisĂ© Comme une boule de flipper CondamnĂ©e par amour Cure thermale DĂ©confinĂ©s, la dĂ©confiture Elle court, elle court la rumeur Envie Faites vos jeux, rien ne va plus !!! Faits divers Fantasme ou rĂ©alitĂ© FidĂ©litĂ© Garde du corps garde du coeur Histoires dâamour Il nây a pas de voyageur sans bagage Indicible amour Insaisissable Insatisfaite permanente Ironie du sort Lâaccident La kinĂ© La manipulatrice La premiĂšre fois Lâascenseur La sirĂšne irlandaise Le capteur de rĂȘves Le crime Ă©tait plus que parfait Le grand hĂŽtel Le petit cahier vert Le pont aux cadenas Les mots que lâon ne dit pas Les sept chats bleus Les vraies valeurs LâĂźle du bonheur Le tĂ©lĂ©phone portable Ma jolie VRP Partir un jour ? PrĂȘte Ă tout RĂ©sidence secondaire SacrĂ© mariage Sans jamais se voir Telle Ă©prise qui croyait prendre Tout droit Ă lâĂ©chec Ulysse Un coach particulier Un fantĂŽme du passĂ© Une passion infinie Urgence pĂ©diatrique Une valse Ă deux temps Vers le chemin de son coeur Vivons heureux, vivons cachĂ©s ? Week-end Rubicon Menu Amour virtuel, amour rĂ©el Assumation Jâen veux encore Laisser passer lâorage â Tome 1 Laisser passer lâorage â Tome 2 Note de la claviste Secrets de famille â Tome 1 Secrets de famille â Tome 2 Une drĂŽle de fille Une parenthĂšse enchantĂ©e â Tome 1 Une parenthĂšse enchantĂ©e â Tome 2 Menu Assumation Jâen veux encore Laisser passer lâorage Laisser passer lâorage tome 2 Secrets de famille Secrets de famille tome 2 Bonne Ă rien, nulle en tout CondamnĂ©e par amour Cure thermale DĂ©confinĂ©s, la dĂ©confiture Histoires dâamour Indicible amour Insaisissable Ironie du sort La premiĂšre fois Sans jamais se voir Telle Ă©prise qui croyait prendre Week-end Rubicon Menu Mentions lĂ©gales Politique de confidentialitĂ© Plan du site Menu Copyright ©2004 Nouvelles et romans lesbiens â LittĂ©rature lesbienne Cetarticle est extrait du ZĂ©phyr n°9 (Printemps 2021), Bande dessinĂ©e : le neuviĂšme art sort de ses cases. DĂ©couvrez son sommaire, passez commande. Sorti sur Mega Drive en 1995 alors que la bĂ©cane de Sega vivait ses derniĂšres heures, Comix Zone a marquĂ© les esprits des fans de jeu vidĂ©o par un petit coup de gĂ©nie.souhaite pas revenir chez son amant mĂȘme si elle sait qu'il a des sentiments pour wish to return to her lover although she knows that he has feelings for holidays at her grandmother's Hermeline gives herself passionately to her lover. Les gens traduisent aussi Prenez-le chez Hepburn Dans le film elle et son amant sont venus ici pour lorgner tout le blingTake it from Hepburn In the film she and her paramour came here to ogle all the blingoĂč vivait son amant et qu'elle a maintes fois insistĂ© sur le fait qu'elle n'a jamais su l'adresse exacte car elle se rendait toujours Ă ses rendezvous secrets en prenant d'abord un taxi jusqu'Ă MeydoneNobonyad oĂč une voiture venait la prendre pour l'emmener chezson ami her lover lived and that she has repeatedly underlined that she never knew the exact address since she always went to her secret meetings first by taxi to Meydon-e-Nobonyad where she was picked up by a car that brought her to the Christian man's was supposed to be implanted in her lover and now my husband's freakingsurtout je destine des amants de la bonne gastronomie rĂ©sumĂ©e Ă une perfection la plus pure chez ses fameux destination for lovers of the good gastronomy summarized to the purest perfection in his famous must spend all her time at some guy's la chute de Troie il rentre chez lui et est assassinĂ© par son cousin Ăgisthe devenu l'amant de son Ă©pouse ClytemnestreWhen King Agamemnon returns from the Trojan War with his new concubine Cassandra his wife Clytemnestrawho has taken Agamemnon's cousin Aegisthus as a lover kills ne peux pas rentrer chez moi parce que ma mĂšre fait l'amour avec son nouvel can't go home right now because my mother is having violent sex with her new que son collĂšgue et amant Elliot est mort dans un accident de voiture elle vit enfermĂ©e chez elle pour Ă©viter les crises de panique qui la foudroieSince her colleague and lover Elliot died in a car accident she's shut herself away at home to escape the panic attacks that strike as soon asC'est ainsi que le marquis d'Argenson dans son journal rapporte le 1er avril 1753 que Lebel est parti en reconnaissance Ă Paris pour y marchander un nouveau pucelage s'est rendu chez une couturiĂšre du nom de Fleuret qui procure des amants Ă ses ouvriĂšresThus the Marquis d'Argenson in his diary dated on 1 April 1753 recorded that"Lebel was in Paris to bring a new virgin⊠then he contacted a dressmaker named Fleuret who provides the lovers with dresses from his shop at Saint elle fut invitĂ©e chez Mme de Beaulieu et eut une chambre entre votre pĂšre et M. de Vressac son amant du to stay with the Comtesse de Beaulieu who tactfully gave her a room between your father's and that of a Monsieur de Vressac who was her acknowledged lover at the que j'ai un amant et que je suis enceinte et⊠j'ai tuĂ© son enfant Ă lui et claquĂ© $ chez un psy et maintenant il veut m'Ă©pouser?Because I have a new lover and I'm pregnant. I killed Aaron's child and blew $2000 on a shrink! Now he wants to marry me?Charles a vĂ©cu chez des parents⊠puis avec sa mĂšre et ses amants dans des hĂŽtels lived with relatives then his mother and a series of her lovers in rundown rentre chez lui retrouver sa femme au foyer» et amante une femme Stevens returns home to his"housekeeper" and lover a black veut rĂ©concilier ses parents et accompagne AndrĂ© Ă un cocktail chez Jacques GranvilleMichel Piccoli ancien camarade dans la rĂ©sistance et amant de brings him to a cocktail Jacques GranvilleMichel Piccoli an old friend of AndrĂ©.
Depuismardi 28 fĂ©vrier 2017, une femme de 62 ans est jugĂ©e devant la cour dâassises du Calvados pour le meurtre de son concubin. LâaccusĂ©e dit avoir « tirĂ© accidentellement ». Elle n'aurait jamais dĂ» prendre ce bus-lĂ . Il n'aurait jamais dĂ» passer par lĂ . Au premier regard Ă©changĂ©, elle est foudroyĂ©e. Il reste tĂ©tanisĂ©. PĂ©niblement, ils rassemblent ce qui leur reste de neurones pour engager un semblant de conversation. Douze ans plus tard, Florence et Laurent, mariĂ©s, la trentaine paisible, parents de deux enfants, n'en finissent pas de s'Ă©merveiller. Ils se sont trouvĂ©s, au premier battement de cil, dans la grisaille parisienne, Ă un arrĂȘt de bus. Il est montĂ© dans l'autobus avec moi et il m'a accompagnĂ©e Ă la fac. On ne s'est plus quittĂ©s.» Les histoires d'amour commencent-elles toutes par un coup de foudre? Non, rĂ©torque Nadine, agacĂ©e. Elle a travaillĂ© pendant trois ans avec Pierre, avant que naisse doucement le sentiment. A l'Ă©poque, je vivais des histoires chaotiques. Je rencontrais tous les mois l'homme de ma vie. Je tombais raide dingue de types qui me faisaient tourner en bourrique.» Jusqu'au jour oĂč elle commence Ă regarder d'un autre oeil le garçon trĂšs patient qui lui tend des mouchoirs en Ă©coutant le feuilleton de ses malheurs. Comment tombe-t-on amoureux? DĂšs le premier instant ou au fil de la rencontre? Qui a raison, de Racine ou d'Aragon? Celui qui fait dire Ă PhĂšdre Je le vis, je rougis, je pĂąlis Ă sa vue»? Ou celui qui commence son roman par La premiĂšre fois qu'AurĂ©lien vit BĂ©rĂ©nice, il la trouva franchement laide»? Est-ce le hasard? Le destin? La chimie du dĂ©sir? Y a-t-il vraiment une recette? Existe-t-il des lieux et des moments propices? On pourrait le croire, tant, Ă l'approche des beaux jours, il y a de la guimauve dans l'air. A la Une des magazines fĂ©minins, les horoscopes amoureux convoquent les Ă©toiles Ă la rescousse. Quelque part, l'amour vous attend», promet ces jours-ci l'affiche du film Une bouteille Ă la mer, qui fait vibrer Ă la perfection tous les trĂ©molos du mĂ©lo un homme Kevin Costner, une femme Robin Wright Penn, une plage, un coucher de soleil. Chabadabada, ça marche Ă chaque fois. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1⏠sans engagement Tomber amoureux? C'est l'Ă©tat naissant d'un mouvement collectif Ă deux», explique le sociologue italien Francesco Alberoni, auteur d'un best-seller sur la question, Le Choc amoureux Pocket. Une histoire vieille comme le monde, croit-on. Et pourtant, pendant longtemps, en Occident comme ailleurs, la rencontre a Ă©tĂ© tout sauf une aventure Ă deux. Une affaire d'alliances entre familles, plutĂŽt, et de transmission de patrimoine. Depuis Claude LĂ©vi-Strauss, on sait que la constitution du couple est au coeur d'un systĂšme d'Ă©changes qui structure la parentĂ© et organise le groupe dans son ensemble. Pas question de laisser un tel enjeu Ă la merci des fantaisies du coeur. Jusqu'Ă l'orĂ©e du XXe siĂšcle, la rencontre est balisĂ©e par les codes sociaux et surveillĂ©e Ă la loupe par les parents. L'amour n'entre lĂ qu'en contrebande. Mariage et sentiments ne font pas bon mĂ©nage. On se mĂ©fie des coups de tĂȘte qui pourraient perturber la bonne marche de la sociĂ©tĂ©. Aujourd'hui, les valeurs sont complĂštement inversĂ©es. Un, il n'y a de beau mariage que d'amour. Deux, le choix de l'Ă©lu est devenu une affaire strictement individuelle. Il y a belle lurette que les parents ne se mĂȘlent plus de prĂ©senter» un parti. Ne reste plus guĂšre que la grande bourgeoisie pour s'obstiner Ă entretenir ses traditions fossiles et Ă organiser les rencontres entre soi, de façon protocolaire, de rallyes en bals de dĂ©butantes, dans l'espoir affichĂ© de perpĂ©tuer certaines valeurs. Pour le reste de la population, souligne VĂ©ronique Nahoum-Grappe, anthropologue Ă l'Ecole des hautes Ă©tudes en sciences sociales, tout repose sur les Ă©paules de l'individu.» Exit le regard prospectif des parents, exit les rĂšgles de la sociĂ©tĂ©. Il y a une solitude sociologique sans bouĂ©e de sauvetage collective, reprend VĂ©ronique Nahoum-Grappe. Et, en mĂȘme temps, jamais la pression n'a Ă©tĂ© si forte pour avoir une vie qui vaille d'ĂȘtre vĂ©cue, il faut ĂȘtre amoureux.» DĂšs l'adolescence, il faut partir tout seul Ă la chasse Ă l'amour hors des sentiers balisĂ©s par la famille. Mais cela signifie-t-il que l'on choisit au hasard? Certainement pas. Les travaux menĂ©s par Michel Bozon, directeur de recherches Ă l'Institut national d'Ă©tudes dĂ©mographiques, mettent au jour les nouvelles rĂšgles implicites, adaptĂ©es aux modes de vie contemporains, qui ont remplacĂ© les stratĂ©gies matrimoniales traditionnelles. Sans mĂȘme qu'ils en aient forcĂ©ment conscience, les jeunes gens cherchent lĂ oĂč ils ont plus de chances de trouver leurs semblables. Ainsi, dans les milieux modestes, on ira facilement flirter dans les lieux publics, bals, spectacles ou discothĂšques. Alors que les classes sociales plus aisĂ©es se sentent mieux dans les ambiances privĂ©es, sĂ©lectionnĂ©es», qu'il s'agisse de fĂȘtes entre amis, de rencontres au cours des Ă©tudes ou en vacances. Plus prĂ©cis encore, Michel Bozon Ă©tudie combien les critĂšres de jugement sur l'aspect physique varient si les hommes privilĂ©gient en gĂ©nĂ©ral la beautĂ© des femmes, ces derniĂšres valorisent chez eux ce qui Ă©voque le statut social. Ainsi, dans les milieux populaires, elles prĂ©fĂšrent les hommes plutĂŽt costauds, gage selon elles de soliditĂ©, de sĂ©rieux et de stabilitĂ©. Alors que les femmes des classes privilĂ©giĂ©es se tournent vers les hommes grands et minces, qui incarnent Ă leurs yeux les qualitĂ©s qu'elles apprĂ©cient, c'est-Ă -dire l'intelligence, l'assurance et la sĂ©curitĂ©. Point par point, les donnĂ©es statistiques du chercheur dĂ©font les jeux de l'amour et du hasard les stratĂ©gies matrimoniales du XIXe siĂšcle sont bien mortes, mais les mĂ©andres de la vie sociale contemporaine ont pris le relais. Sans se l'avouer, on sait dĂ©jĂ oĂč l'on a les meilleures chances de rencontrer son prince charmant ou sa belle au bois dormant. Comme dans un conte de fĂ©es. Car le coup de foudre passe toujours pour un sortilĂšge une Ă©vidence contre laquelle il est impossible de lutter, racontent ceux qui l'ont vĂ©cu. Pour Elisabeth, c'Ă©tait en montant dans un car Il Ă©tait assis tout au fond, au dernier rang. En l'apercevant, j'ai senti une sorte de dĂ©charge Ă©lectrique des pieds Ă la tĂȘte. Avant mĂȘme qu'il me voie, je savais que j'Ă©tais tombĂ©e amoureuse.» Il est des indices qui ne trompent pas. Bouche sĂšche, mains moites, sensation de chaleur, jusqu'au coeur qui bat si fort que c'en est en mĂȘme temps agrĂ©able et presque insupportable», se souvient Etienne. Le coup de foudre n'est pourtant ni passage obligĂ© ni label de qualitĂ© d'un amour naissant. Simplement, certaines personnes sont de vĂ©ritables paratonnerres, constate Boris Cyrulnik, Ă©thologue et psychiatre c'est leur façon Ă elles de rĂ©agir face Ă l'autre; elles sont particuliĂšrement rĂ©ceptives». Une fois le contact ainsi Ă©tabli, explique-t-il, bien d'autres manifestations physiques interviennent, comme autant de minuscules indices corporels, intensĂ©ment perçus par l'autre, mais de façon non consciente». En fait, avant mĂȘme le premier baiser, une multitude de signes - les lĂšvres qui gonflent, les pommettes qui rosissent - ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© Ă©changĂ©s Ă l'insu des intĂ©ressĂ©s. Parfois, c'est encore plus subtil. Des chercheurs ont ainsi prĂ©sentĂ© Ă des hommes deux photos du visage d'une mĂȘme femme. Seule diffĂ©rence dans la seconde, la pupille avait Ă©tĂ© retouchĂ©e artificiellement et dilatĂ©e - signe d'une Ă©motion intense. Puis ils leur ont demandĂ© de choisir celle qui, selon eux, Ă©tait la plus attirante. RĂ©sultat huit hommes sur dix ont choisi la photo retouchĂ©e. Pourtant, lorsqu'il s'agit d'expliquer leur choix, ils en sont incapables, invoquant une ombre ou un vague sourire... Ce qu'ils ne formulent pas, c'est qu'ils ont perçu sans le savoir l'expression du dĂ©sir sur le visage Ă©lu. DĂšs l'instant de la dĂ©couverte et de la sĂ©duction s'installe dĂ©jĂ un autre temps de la rencontre amoureuse la complicitĂ©. A travers des signes de reconnaissance rĂ©ciproque, presque implicite Ă©change de regards, Ă©bauche de sourires, mains qui se frĂŽlent, les corps se mettent en phase et se rapprochent. Comme pour la pupille, ces jeux, sans ĂȘtre conscients, sont parfaitement perçus entre les deux partenaires. Regardez deux amoureux au restaurant, suggĂšre Boris Cyrulnik leur posture, leur attitude, tout repose sur une synchronisation de leurs mimiques et de leurs gestes. En fait, avant mĂȘme de parler, beaucoup de choses ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© prĂ©-dites.» Messages visuels, corporels, mais aussi messages olfactifs. La rencontre amoureuse se fait Ă©galement Ă une Ă©chelle presque infinitĂ©simale ce sont les phĂ©romones. Les scientifiques connaissent depuis longtemps ces substances chimiques caractĂ©ristiques Ă©mises par certains animaux. Chez les insectes, elles constituent mĂȘme le seul mode de communication sexuelle un papillon, le bombyx mĂąle, est ainsi capable de rĂ©agir Ă l'odeur d'une femelle Ă©mise Ă plusieurs dizaines de kilomĂštres de distance. Et chez l'homme? AprĂšs tout, on sait bien qu'une mĂšre est capable de reconnaĂźtre entre mille l'odeur de son enfant; on sait aussi qu'elle Ă©met des signaux olfactifs que seul ce dernier perçoit, et que cette reconnaissance rĂ©ciproque se poursuit au moins jusqu'Ă l'adolescence, selon BenoĂźt Schaal, directeur du laboratoire du comportement de l'Inra Institut national de la recherche agronomique et du CNRS. Si, donc, les phĂ©romones interviennent dans les relations mĂšre-enfant, pourquoi n'agiraient-elles pas dans les relations amoureuses? Aujourd'hui, les chercheurs tentent de vĂ©rifier expĂ©rimentalement l'existence de ces messages olfactifs entre adultes. De fait, une expĂ©rience menĂ©e Ă Birmingham Angleterre a donnĂ© des rĂ©sultats troublants dans une salle, les chercheurs ont vaporisĂ©, avec des extraits contenant des hormones mĂąles, une chaise parmi une dizaine d'autres. Puis ils ont demandĂ© Ă 840 femmes d'entrer dans la piĂšce et de s'asseoir oĂč elles voulaient. RĂ©sultat 810 d'entre elles se sont installĂ©es spontanĂ©ment sur le siĂšge vaporisĂ©. Et aucun des 510 hommes observĂ©s. Sans le savoir, ces cobayes donnent tout leur sens Ă des expressions telles que je l'ai dans la peau» ou je ne peux pas le sentir»... Serait-ce le premier pas vers la mise au point d'un vĂ©ritable philtre d'amour qui affolerait les hommes et enflammerait les femmes? SĂ»rement pas, rĂ©pond BenoĂźt Schaal, agacĂ© par le raccourci simplificateur l'expĂ©rience de Birmingham n'est pas gĂ©nĂ©ralisable, fait-il observer. D'autres Ă©tudes montrent qu'une mĂȘme odeur peut engendrer des rĂ©actions diffĂ©rentes, selon le contexte et le niveau de concentration - attractif Ă un certain degrĂ©, rĂ©pulsif au-delĂ . En outre, ce serait ignorer l'extraordinaire variabilitĂ© des rĂ©ponses individuelles». En revanche, il n'y a aucun doute sur cet orage chimique» qui se produit lors d'une rencontre amoureuse, comme l'explique le neurobiologiste Jean-Didier Vincent dans sa Biologie des passions Odile Jacob. En pratique, ce sont d'abord les hormones du dĂ©sir la dopamine, en particulier qui sont activĂ©es, puis celles du plaisir noradrĂ©naline et autres, avant la sensation de satiĂ©tĂ© liĂ©e Ă la production d'endorphines. Certes, les mĂȘmes processus interviennent pour d'autres fonctions vitales, comme la faim ou la soif, mais certaines hormones sont plus spĂ©cifiquement sexuelles. L'ocytocine, par exemple chez la femme, elle engage le comportement maternel en dĂ©clenchant l'allaitement. Chez l'homme, elle est liĂ©e aux centres nerveux qui commandent l'Ă©rection. Il est une autre hormone, la lulibĂ©rine, dont le rĂŽle est plus Ă©tonnant encore en injectant une toute petite quantitĂ© de cette substance, sĂ©crĂ©tĂ©e naturellement par le cerveau, dans l'hypothalamus d'un rat, vous dĂ©clenchez la sĂ©quence complĂšte de son comportement amoureux, depuis les travaux d'approche jusqu'Ă la consommation de l'acte», raconte Jean-Didier Vincent. Alors, la lulibĂ©rine, hormone de l'amour? Pas si simple chez les humains, et en tout cas sĂ»rement pas de façon exclusive. En rĂ©alitĂ©, elle serait plutĂŽt une clef», spĂ©cifique, qui dĂ©clencherait dans ce systĂšme gĂ©nĂ©ral de plaisir une orientation sexuelle. D'autant que le sentiment amoureux n'obĂ©it pas Ă une quelconque loi mĂ©canique. Une mĂȘme cause induira des effets tout Ă fait diffĂ©rents selon les individus. Les uns seront dopĂ©s par un coup de foudre, les autres dĂ©munis face Ă lui. Certains euphoriques, d'autres presque dĂ©primĂ©s, surtout si le dĂ©licieux sentiment de l'amour» cĂ©lĂ©brĂ© par Boris Cyrulnik dĂ©clenche chez eux l'angoisse de l'abandon, toujours sous-jacente. Alors qui, de la chimie ou de la culture, impose sa loi Ă l'autre? C'est l'Ă©ternel dĂ©bat de l'oeuf et de la poule», jette Jean-Didier Vincent. D'autant que l'homme aime avec tout son ĂȘtre, cerveau, hormones et clair de lune compris», et qu'une mĂȘme substance agit dans le cerveau sous la forme d'une neurohumeur, et dans le sang sous la forme d'une hormone. Qu'importe, puisqu'on veut croire au destin. On est tous sĂ»rs de dĂ©fier les statistiques et de braver les lois de la chimie. On se rĂȘve en demi-dieux transfigurĂ©s par l'amour, comme les hĂ©ros du roman d'Albert Cohen Belle du Seigneur. On s'imagine en Solal ardent, en Ariane flottant vers son premier rendez-vous. La rĂ©alitĂ© est bien plus prosaĂŻque. On cherche ce qu'on trouve et on s'y fait», lance avec provocation le psychiatre et psychanalyste Robert Neuburger, auteur de Nouveaux Couples Odile Jacob. Tout le reste n'est qu'Ă©piphĂ©nomĂšne. On se met en condition de coup de foudre. Ce n'est pas un hasard si tant de rencontres ont lieu au cours de mariages, quand il y a de l'amour dans l'air. On tombe amoureux parce que l'autre comble une aspiration, intellectuelle et sexuelle. Ensuite, on tombe amoureux du couple que l'on constitue, parce qu'on est heureux de l'image que l'on offre.» Hors sujet, la littĂ©rature sur le triomphe de l'amour romantique on rencontre celui ou celle qui nous rĂ©vĂšle qu'on avait un manque. On trouve en l'autre la rĂ©solution de nos angoisses, expliquent les psychothĂ©rapeutes du couple. Au choix 1. Il nous rappelle la nostalgie du premier amour celui de la mĂšre. 2. Il ravive un vieux fond d'?dipe, parce qu'il ressemble Ă l'image paternelle ou maternelle, ou au contraire parce qu'il en est tout l'inverse. 3. Il incarne l'idĂ©al parental qui nous a manquĂ© enfant... Le choc amoureux, ce sont deux nĂ©vroses qui s'emboĂźtent. Exactement comme ces crĂ©atures dĂ©crites par Aristophane dans Le Banquet, de Platon, coupĂ©es en deux par un caprice des dieux et condamnĂ©es Ă errer en boitillant Ă la recherche de leur moitiĂ© manquante, pour mener enfin une existence complĂšte. L'amour ne serait-il donc que la rencontre de deux Ă©clopĂ©s qui se cramponnent l'un Ă l'autre? Quelle tristesse! Au contraire, c'est cela qui est merveilleux, insiste Robert Neuburger. Il n'y a rien de plus banal qu'une rencontre. Mais chaque couple en fait un moment extraordinaire. Je suis Ă©merveillĂ© par la capacitĂ© d'invention poĂ©tique que nous avons tous.» C'est sur cet instant, embelli, rĂ©inventĂ©, mythifiĂ©, revisitĂ© Ă deux, racontĂ© aux autres, que va se construire l'intimitĂ©. C'est terriblement fragile, cela repose sur tellement de banalitĂ©, reprend le psychiatre. Pourtant, personne n'oserait Ă©mettre le moindre doute. On ne rĂ©veille pas les gens qui dorment.» MĂȘme ceux qui affirment, trĂšs sĂ©rieusement La preuve qu'on Ă©tait faits l'un pour l'autre, c'est qu'on n'avait rien en commun.» MĂȘme ceux qui distinguent les flĂšches de Cupidon dans un regard Ă©changĂ© Ă un arrĂȘt d'autobus. MĂȘme ceux qui n'en reviennent pas d'avoir reconnu l'ĂȘtre aimĂ©, l'unique, parmi 5 milliards de Terriens. Cependant, Proust Ă©crit dans Albertine disparue Cette femme unique, nous savons bien que c'eĂ»t Ă©tĂ© une autre qui l'eĂ»t Ă©tĂ© pour nous, si nous avions Ă©tĂ© dans une autre ville que celle oĂč nous l'avons rencontrĂ©e, si nous nous Ă©tions promenĂ©s dans d'autres quartiers, si nous avions frĂ©quentĂ© un autre salon. Unique, croyons-nous? Elle est innombrable.» Tomber amoureux est bien plus qu'une lubie individuelle, c'est devenu une obligation, observe l'anthropologue VĂ©ronique Nahoum-Grappe Rarement la sociĂ©tĂ© a Ă©tĂ© moins ouvertement directive sur le choix de l'heureux Ă©lu. Et, en mĂȘme temps, jamais il n'a Ă©tĂ© si ?obligatoire? de trouver l'ĂȘtre aimĂ©. Ne pas avoir une vie affective Ă©panouie est considĂ©rĂ© comme un handicap. Une fille vierge Ă 20 ans inquiĂšte ses parents. Un adolescent volage est un garçon en bonne santĂ©.» Non seulement on est obligĂ© de tomber amoureux, mais on est sommĂ© d'obĂ©ir aux poncifs du genre. La littĂ©rature, les films, les chansons tracent la voie dĂšs l'adolescence la vie ne vaut la peine d'ĂȘtre vĂ©cue qu'Ă deux. Les jeunes gĂ©nĂ©rations gobent Ă la sortie de l'Ă©cole leur dose de feuilletons fleur bleue. En tombant amoureuses de l'idĂ©e d'amour, les jeunes filles s'entraĂźnent Ă l'amour. Elles s'entichent d'une image, d'un mythe - rock star ou footballeur. Chaque annĂ©e, 15 millions d'exemplaires de romans roses de la collection Harlequin s'arrachent en France. Au menu, la mĂȘme histoire rĂ©pĂ©tĂ©e Ă l'infini. C'est justement ce que recherchent les lectrices, observe Annik Houel, professeur de psychologie sociale Le Roman d'amour et sa lectrice, une si longue passion, L'Harmattan un type trĂšs macho et un peu brutal croise le chemin d'une jeune femme indĂ©pendante et moderne. La rencontre est Ă©lectrique, ils se chamaillent, elle finit par succomber. A chaque fois, c'est le mĂȘme scĂ©nario, reprend Annik Houel elle ne comprend pas comment son corps peut ĂȘtre attirĂ© par cet individu que son esprit refuse.» Tarte, le roman rose? Sans doute. Cependant, l'histoire de ces demoiselles dĂ©chirĂ©es entre l'envie d'ĂȘtre libres et le dĂ©sir de se soumettre Ă la force de l'homme ne trouve pas des lectrices par hasard. Le schĂ©ma Harlequin est un rĂ©vĂ©lateur caricatural de l'ambiguĂŻtĂ© des discours ambiants sur l'amour. Les jeunes filles sont prises en tenaille entre deux injonctions difficilement compatibles, explique VĂ©ronique Nahoum-Grappe. On leur dit ?Sois belle et passe l'agreg.? Il faut ĂȘtre brillante et une ?vraie? femme pour trouver un ?vrai? homme.» Messages dĂ©phasĂ©s plus progresse l'idĂ©e fĂ©ministe selon laquelle la femme doit avoir un projet de vie autonome et s'Ă©panouir dans une carriĂšre, plus les images stĂ©rĂ©otypĂ©es de la fĂ©minitĂ© sont prĂ©sentes. Elle va entrer en compĂ©tition avec les hommes dans la vie publique, tout en acceptant d'endosser les rĂŽles archaĂŻques quand il s'agit de sĂ©duction. Question de stĂ©rĂ©otypie sociale, mais aussi de dĂ©terminants biologiques, constate Boris Cyrulnik, Ă©voquant une hardiesse typiquement masculine qui arrange peut-ĂȘtre tout le monde... C'est ainsi, explique VĂ©ronique Nahoum-Grappe. Dans l'imaginaire de nos rĂȘves de rencontre, l'homme est fort et protecteur face Ă une femme belle, jeune et toute Ă son dĂ©sir de plaire. Comme ces couples qu'on voit danser le tango, qui incarnent Ă la perfection la confrontation rĂȘvĂ©e du masculin et du fĂ©minin Ă l'Ă©tat pur. Dans la vraie vie, lors de la sĂ©duction, la femme aura instinctivement tendance Ă cacher ses capacitĂ©s intellectuelles pour ne pas risquer de dĂ©valoriser l'homme et briser le charme.» Les vieux clichĂ©s font de la rĂ©sistance. Et pourtant, paradoxe, rien n'a plus changĂ©, depuis un demi-siĂšcle, que la vie amoureuse. L'accĂšs Ă la contraception, la conquĂȘte de l'autonomie financiĂšre des femmes et, plus largement, la libĂ©ralisation des moeurs ont bouleversĂ© les rĂšgles du jeu. La cohabitation avant le mariage est devenue une Ă©vidence. Le divorce n'est plus une infamie. Personne ne s'est insurgĂ© quand l'Insee a rĂ©vĂ©lĂ©, il y a quelques mois, que plus d'un premier enfant sur deux naissait hors mariage. Les modes d'entrĂ©e de la vie en couple sont devenus trĂšs souples, observe le sociologue Jean-Claude Kaufmann. Cependant, les donnĂ©es statistiques de la rencontre amoureuse restent les mĂȘmes.» Depuis trente ans, les chiffres Ă©voluent peu l'homme a toujours deux ans de plus que la femme, il mesure toujours 11 centimĂštres de plus qu'elle. Il a toujours une position professionnelle lĂ©gĂšrement supĂ©rieure Ă celle de sa partenaire. La question des identitĂ©s sexuelles est extrĂȘmement dĂ©licate. Elle peut bouger en apparence, pas en profondeur», observe-t-il. PremiĂšres victimes de ce leurre, ces femmes qu'il dĂ©crit dans son livre La Femme seule et le prince charmant Nathan cĂ©libataires, indĂ©pendantes, elles ont toutes les peines du monde Ă trouver l'Ăąme soeur. Elles ont appris Ă maĂźtriser leur existence et elles rĂȘvent secrĂštement du contraire. Elles veulent se laisser porter par leurs sentiments. Le hic, c'est qu'elles font... peur aux hommes. Ils ne s'imaginent pas en couple avec une femme aussi Ă l'aise.» Partie perdue? Pas forcĂ©ment. Elles ont appris Ă jouer tous les rĂŽles, affirme VĂ©ronique Nahoum-Grappe Personne n'est vraiment dupe. On sait tous qu'on se coule dans un personnage au moment de la rencontre; on s'en amuse. Mais cela ne prĂ©sage en rien de la façon dont le couple va ensuite trouver son Ă©quilibre.» Et, d'ailleurs, sait-on rĂ©ellement qui mĂšne le jeu? TrĂšs vite se travaille Ă deux une partition tout en subtilitĂ©, observe Boris Cyrulnik Durant la rencontre amoureuse, la femme est chef d'orchestre. Elle gouverne le comportement de l'homme. En rĂ©alitĂ©, si c'est lui qui fait le premier pas, c'est elle qui fait le premier signe.» Les apparences sont parfois trompeuses. Les plus lus OpinionsLa chronique d'Albert MoukheiberAlbert MoukheiberLa chronique de Vincent PonsVincent Pons, avec Boris VallĂ©eLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain Fort Larupture amoureuse est lâune des douleurs les plus dures qui anĂ©antit lâĂąme. La douleur ne doit pas ĂȘtre sous-estimĂ©e, il faut faire le deuil, ressentir le chagrin, exprimer nos sentiments, se dĂ©barrasser dâeux. Il est prĂ©fĂ©rable de parler Ă un ami proche, de partager ou dâĂ©crire ce quâon ressent, de laisser sâexprimer la iStockUne Femme En ColĂšre Quitte Son Amant Au Restaurant Vecteurs libres de droits et plus d'images vectorielles de ActivitĂ© romantique - ActivitĂ© romantique, Adulte, AffairesTĂ©lĂ©chargez dĂšs aujourd'hui l'illustration vectorielle Une Femme En ColĂšre Quitte Son Amant Au Restaurant. Trouvez d'autres vectoriels libres de droits dans la collection d'iStock, qui contient des graphiques de ActivitĂ© romantique facilement gm1398154818$9,99iStockIn stockUne femme en colĂšre quitte son amant au restaurant - Illustration libre de droitsUne femme en colĂšre quitte son amant au restaurant - clipart vectoriel de ActivitĂ© romantique libre de droitsDescriptionAngry young woman leaving lover alone in restaurant breaking up or divorcing. Mad female leave cafe after failed date. Romantic relationships problem concept. 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