ï»żleclef-concours sur les caractĂšres de La BruyĂšre Exemple de sujet. Lexicologie 307. PremiĂšre question de grammaire 313. DeuxiĂšme question de grammaire 321 . Stylistique 324 Bibliographie 331 RaphaĂ«lle Longuet est professeure agrĂ©gĂ©e de Lettres modernes et doctorante Ă l'universitĂ© Paris-Sorbonne. Ă ric Tourette est professeur agrĂ©gĂ© de Lettres modernes Ă
PremiÚre générale Français Je révise Fiche La BruyÚre, Les CaractÚres, livres V à X Je m'entraßne Annale corrigéeSujet d'oral La BruyÚre, Les CaractÚres, livre XI, 121 Annale corrigéeSujet d'oral La BruyÚre, Les CaractÚres, livre V, 9 Annale corrigéeSujet d'oral La BruyÚre, Les CaractÚres, livre VIII, 19 Annale corrigéeDissertation Les CaractÚres des piÚces sans masque et sans théùtre ? Chapitre précédent Retour au programme Chapitre suivantCest sur cet univers de faux-semblants que La BruyÚre pose un regard aiguisé. Sa plume, d'une précision chirurgicale, dresse des portraits qui, en y regardant bien, se révÚlent trÚs proches
LesCaractĂšres livre 5 Ă 10 contient 380 remarques sĂ©parĂ©s en 6 parties, chacune sur un thĂšme diffĂ©rent, oĂč la bruyĂšre dĂ©crit et critique la sociĂ©tĂ© qui l'entoure et Ă travers des portrait satirique dresse le portrait de lâhonnĂȘte Homme. 1 er livre: De la sociĂ©tĂ© et de la conversation /
PREMIER SUJETLES GRANDES LIGNES DU PLANPLAN DĂTAILLĂDEUXIĂME SUJETLES GRANDES LIGNES DU PLANPLAN DĂTAILLĂSUJETS COMPLĂMENTAIRES PREMIER SUJET Sujet 1 DĂ©velopper ce jugement de Jules LemaĂźtre sur Les CaractĂšres Les ciselures du style nâempĂȘchent point lâĆuvre de La BruyĂšre dâĂȘtre impitoyable et triste. » Rennes LES GRANDES LIGNES DU PLAN Cherchons dans la citation lâesquisse dâun plan. Il sâagit dâisoler dans la continuitĂ© dâune phrase plusieurs idĂ©es en nous arrĂȘtant sur les mots essentiels. Je relĂšve ciselures du style » et je traduis le style est le rĂ©sultat dâun effort minutieux qui vise Ă lâeffet ; je note ensuite Ćuvre impitoyable et triste ». AprĂšs le jugement sur la forme, le jugement sur le fond une peinture sans indulgence. VoilĂ mes deux parties. Les sous-parties, je puis dĂ©jĂ entrevoir leurs Ă©tiquettes. Dans la forme », on Ă©tudie successivement le choix des mots et le mouvement de la phrase. Pour le fond, je sais que le titre de lâouvrage est Les CaractĂšres ou les MĆurs de ce siĂšcle. Je sais aussi que pour un Classique la peinture de son temps sâĂ©largit en une peinture de lâhomme Ă©ternel. Mais, encore une fois, ce plan en deux parties comportant chacune deux sous-parties est fait pour orienter les recherches Ă travers les textes. Selon ce que je vais dĂ©couvrir, je serai peut-ĂȘtre amenĂ© Ă supprimer tel point, Ă donner beaucoup dâimportance Ă tel autre. Un plan de recherches nâest pas un plan dĂ©finitif. LECTURES â Analyser quelques portraits par exemple Giton et PhĂ©don, MĂ©nalque chap. 11, Arrias chap. 5, et lire attentivement le chapitre 11 dans son ensemble. PLAN DĂTAILLĂ Introduction Ce qui frappe dĂšs lâabord dans Les CaractĂšres, câest le style oĂč lâon sent peut-ĂȘtre un peu trop que lâart est le rĂ©sultat dâun effort minutieux qui ne laisse rien au hasard. Mais le brillant et le pittoresque du style ne sauraient, faire illusion. Sous lâalacritĂ© de la phrase et le cliquetis des mots La BruyĂšre dresse un rĂ©quisitoire impitoyable contre la sociĂ©tĂ© de son temps qui sâĂ©largit bientĂŽt en une peinture sans indulgence de lâĂ©ternelle humanitĂ©. Câest en ce sens que Jules LemaĂźtre a pu dire Les ciselures du style nâempĂȘchent pas lâĆuvre de La BruyĂšre dâĂȘtre impitoyable et triste. » I. Le style de La BruyĂšre est ciselĂ© Son art nâest pas suprĂȘme, car il se voit et se sent, comme lâa dit Sainte-Beuve. On y sent moins le rĂ©sultat dâune heureuse rencontre entre la pensĂ©e et lâexpression que la recherche heureuse mais minutieuse de lâeffet. A. â LE VOCABULAIRE. Il vise Ă la couleur et Ă la vigueur, par lâemploi a des mots techniques. Il parle de cordiaux », de Juleps » et Ă©numĂšre dans lâamateur de tulipes toutes les variĂ©tĂ©s de tulipes ;b des mots archaĂŻques, comme dru » et recru », empruntĂ©s Ă la langue du XVIe siĂšcle ;c des mots triviaux il nâhĂ©site pas Ă dire dâun de ses personnages Il sâest crevĂ© Ă me suivre » ;d des mots concrets pour traduire une idĂ©e qui sâexprimerait naturellement dâune maniĂšre abstraite On bĂątit dans la vieillesse ; on meurt quand on est aux peintres et aux vitriers », pour exprimer le moment oĂč la maison sâachĂšve. B. â LA PHRASE. Elle traduit la mĂȘme recherche de lâeffet a Ă lâintĂ©rieur des membres de phrase. Le choix du qualificatif Ă effet, les alliances de mots, ce souci dâĂ©chapper aux formules toutes faites, aux clichĂ©s, les Ă©numĂ©rations oĂč se glisse un mot quâon nâattendait pas, traduisent un dĂ©sir de provoquer la surprise, qui va parfois jusquâau calembour exposer Ă la fortune du dĂ© la sienne propre »; la mĂ©taphore et la comparaison, qui vont parfois au mauvais goĂ»t Il faut juger les femmes depuis la chaussure jusquâĂ la coiffure, exclusivement, Ă peu prĂšs comme on mesure le poisson entre tĂȘte et queue » ; b dâun membre de phrase Ă lâautre. TantĂŽt la symĂ©trie Ă©troite entre deux membres de phrase qui traduisent la servilitĂ© avec laquelle chacun rĂšgle son allure sur Giton avec un temps de retard Il sâarrĂȘte et lâon sâarrĂȘte ». TantĂŽt lâopposition, au contraire, entre un membre de phrase ou une sĂ©rie de membres de phrase assez longs et la formule sĂšche, faite de monosyllabes, Ă laquelle il aboutit Il est pauvre » ou Il est riche ». TantĂŽt encore la reprise de mots identiques en tĂȘte de plusieurs membres de phrase successifsâ ou Ă une place symĂ©trique dans chacun de ces membres de phrase Arrias a tout vu, tout lu » ; c dâun dĂ©veloppement Ă lâautre. Les maximes sâexpriment tantĂŽt sous la forme dâune interrogation, dâune exclamation, dâune apostrophe, dâun conseil, dâun dĂ©veloppement oratoire. II. Pourtant la peinture que ce style met en valeur est impitoyable et triste A. â LA PEINTURE SOCIALE EST IMPITOYABLE ET TRISTE. a Les financiers, dont lâinfluence est croissante dans la seconde moitiĂ© du XVIIe siĂšcle. Partis de rien, ils font la loi grĂące Ă leur fortune les courtisans briguent la main de leur fille. Ils sont sans scrupules comme sans pitiĂ© tel ce Champagne qui sans hĂ©sitation signe un ordre quâon lui prĂ©sente qui ĂŽterait le pain Ă toute une province si lâon nây remĂ©diait ». Ce sont des parvenus qui Ă poids dâor sâarrogent les plus grands noms » et les terres les mieux titrĂ©es avec leurs chĂąteaux et leurs maisons antiques ». b La Cour et les Grands qui se prosternent devant le Roi et qui quĂȘtent servilement ses bonnes grĂąces orgueilleux et malfaisants, inintelligents et paresseux, ils se dĂ©tournent des affaires publiques et laissent prendre leur place auprĂšs du prince par des citoyens sages et instruits quâils mĂ©prisaient. Joueurs et dĂ©bauchĂ©s, fĂ©roces dans leurs rivalitĂ©s et cachant sous la politesse des maniĂšres cette fĂ©rocitĂ©. c La bourgeoisie, grisĂ©e par lâimportance de plus en plus grande quâelle prend dans la sociĂ©tĂ©, commence Ă abandonner ses solides vertus bourgeoises pour copier la Cour. Les Crispins se cotisent pour avoir un Ă©quipage. Les Sanions Ă©talent partout leurs armoiries, oubliant des gens qui ont connu leur pĂšre, simple boutiquier. d Le peuple et en particulier les paysans qui ressemblent aux animaux par lâaspect, par la condition, attachĂ©s quâils sont Ă la terre, par leurs travaux, par leur mode de vie, par la façon dont on les traite on oublie presque quâils sont des hommes. B. â LA PEINTURE MORALE EST IMPITOYABLE ET TRISTE. Les hommes ne gardent jamais le sens de la mesure les goĂ»ts, les distractions deviennent des manies qui absorbent lâhomme tout entier et font que rien ne le touche plus de ce qui est Ă©tranger Ă sa manie lâamateur dâoiseaux, lâamateur de tulipes. Câest que lâhomme est futile chapitre De lâHomme », no 3, inconstant mĂȘme chapitre, no 6, inconsĂ©quent, no 10. La raison est impuissante Ă tous les Ăąges de la vie no 49. Les sentiments chap. Du CĆur » ne manifestent pas le plus souvent un besoin de se dĂ©vouer, mais sont le prĂ©texte dâĂąpres batailles dâorgueil, dâĂ©goĂŻsme ou de jalousie. Au reste tout nâest quâĂ©goĂŻsme pour La BruyĂšre sauf peut-ĂȘtre lâamitiĂ©. Conclusion On voit donc quâen dĂ©pit des brillantes qualitĂ©s du style lâimpression qui se dĂ©gage des CaractĂšres reste impitoyable et triste. Et la verve de lâĂ©crivain, bien loin de corriger cette expression dâamertume, la fixe au contraire dans lâesprit du lecteur Ă lâaide de pointes cruelles et de formules impĂ©rissables. REMARQUES 1. La richesse du sujet nâa pas permis de dĂ©velopper ici tous les exemples. Ils ne sont le plus souvent quâindiquĂ©s. Il reste que dans une dissertation vous devez toujours appuyer vos affirmations dâexemples dĂ©veloppĂ©s. Pour tirer tout le profit dĂ©sirable de ce plan, il convient de vous reporter aux exemples dont la rĂ©fĂ©rence est indiquĂ©e et dâen fixer au moins quelques-uns dans votre Est-il besoin de vous rappeler que lâIntroduction explique le contenu de la citation avant de la transcrire et que, naturellement, elle utilise Ă cet effet la traduction » que vous aviez faite des termes essentiels de cette citation ? Cf. Les grandes lignes du plan », en haut de lâarticle.3. La Ire partie traite, Ă propos de La BruyĂšre, un problĂšme technique essentiel celui de la forme. Je retiens quâun vocabulaire emprunte volontiers sa couleur aux termes techniques, archaĂŻques et au langage familier. Toutefois, reportez-vous au deuxiĂšme sujet sur Ronsard et cherchez sâil puise exactement aux mĂȘmes sources la valeur pittoresque de sa langue. Oui, pour lâessentiel. Mais il nâemploie pas, par exemple, les mots familiers. Donc il est utile de retenir, Ă propos de chaque sujet, des notions gĂ©nĂ©rales. Mais il ne faut pas quâelles deviennent des idĂ©es toutes faites que lâon plaquera sans adaptation et sans discernement sur chaque cas la mĂȘme maniĂšre, vous pouvez dĂ©gager de cette partie certains procĂ©dĂ©s concernant la recherche de lâeffet » dans la phrase. Vous en tirerez profit par la suite â si vous ĂȘtes circonspect. DEUXIĂME SUJET Sujet 2 Comment vous expliquez-vous le succĂšs que connurent en leur temps Les caractĂšres de La BruyĂšre ? Paris, Rennes LES GRANDES LIGNES DU PLAN Un Ă©cueil Ă Ă©viter faire tourner la dissertation Ă un Ă©loge dans lâabsolu des CaractĂšres. Lâestime que des gĂ©nĂ©rations successives de gens de goĂ»t sâaccordent Ă tĂ©moigner Ă une Ćuvre, plusieurs siĂšcles aprĂšs la mort de son auteur, se fonde sur des mĂ©rites profonds et essentiels. Il nâen est pas ainsi de la faveur qui sâattache Ă un ouvrage au moment de sa publication. Trop souvent cet engouement est dĂ» Ă des motifs plus extĂ©rieurs et plus futiles succĂšs de scandale, conformitĂ© aux goĂ»ts et Ă la mode littĂ©raire du temps, parfum de nouveautĂ©. Câest donc dans ce sens que nous allons orienter nos recherches. LECTURES â Voir, dans Les CaractĂšres, essentiellement les chapitres De la Ville » et De la Cour ». PLAN DĂTAILLĂ Introduction Le succĂšs des CaractĂšres fut dĂšs leur publication considĂ©rable et trois Ă©ditions furent Ă©puisĂ©es en moins dâun an. Les gens du temps sây jetaient pour y dĂ©couvrir non sans rancĆur une critique acerbe de leur propre personne ou de la classe sociale Ă laquelle ils appartenaient. Les autres y trouvaient, outre le malin plaisir de voir Ă©gratigner autrui, lâagrĂ©ment plus dĂ©sintĂ©ressĂ© et plus profond dâune Ćuvre qui, empruntant les genres en vogue, traitait des thĂšmes dâactualitĂ© sous une forme aimable et attrayante. Câest en ce sens que M. de MalĂ©zieu avait pu Ă©crire Ă La BruyĂšre VoilĂ de quoi vous attirer beaucoup de lecteurs et beaucoup dâennemis. » I. Les personnalitĂ©s Ainsi le succĂšs immĂ©diat des CaractĂšres sâexplique dâabord par les attaques personnelles quây pouvaient dĂ©couvrir les contemporains. Nombreux sont en effet ceux qui pouvaient se retrouver campĂ©s dans les portraits, si lâon en croit les clĂ©s » qui circulaient alors. Pour un CondĂ© qui pouvait avec complaisance, en dĂ©pit de son immense orgueil, se retrouver dans le portrait dâĂmile, combien de victimes dans ces esquisses prises sur le vif ! Il est peu probable que Mme de Montespan ait retrouvĂ© sans dĂ©plaisir dans le portrait dâIrĂšne ses prĂ©occupations de malade demi-imaginaire, son goĂ»t pour les remĂšdes trop compliquĂ©s, ses frĂ©quentations trop complaisantes des sommitĂ©s mĂ©dicales et aussi le fait quâelle ne pensait pas que pour se guĂ©rir il lui suffisait de faire appel Ă la simple hygiĂšne et au simple bon sens. M. de Brancas devait aussi retrouver avec acrimonie le rĂ©cit encore aggravĂ© de ses distractions Ă la Cour. Et nous ne parlons ni de Fontenelle, portraiturĂ© dans Cydias, ni de Gnathon, qui Ă©tait lâabbĂ© Danse, Ă moins quâil ne fĂ»t le marquis de LĂ©vy-Girardin. La liste en est inĂ©puisable. Outre ce succĂšs dĂ» Ă des attaques personnelles, les CaractĂšres connaissaient un autre succĂšs plus large dĂ» au fait que les dĂ©fauts des classes sociales du temps sây retrouvaient reprĂ©sentĂ©s. Les bourgeois voyaient avec malignitĂ© la caricature des Grands, prosternĂ©s devant le Roi et quĂȘtant servilement ses bonnes grĂąces, joueurs et dĂ©bauchĂ©s par surcroĂźt, fĂ©roces dans leurs rivalitĂ©s et cachant cette fĂ©rocitĂ© sous la politesse affectĂ©e des maniĂšres. Les Grands Ă leur tour se gaussaient Ă voir la peinture des bourgeois sâingĂ©niant Ă copier la Cour les Crispins qui se cotisent pour avoir un Ă©quipage ; les Sanions Ă©talant partout leurs armoiries et ignorant les gens qui ont connu leur pĂšre, un simple boutiquier. Mais les deux classes sociales sâaccordent dans la haine fĂ©roce quâelles Ă©prouvent contre les financiers et leur haine se satisfait Ă voir la peinture de ces gens sans pitiĂ© qui font la loi grĂące Ă leur fortune, tel ce Champagne qui sans hĂ©sitation signe un ordre quâon lui prĂ©sente, qui ĂŽterait le pain Ă toute une province si lâon nây remĂ©diait », et sâarrogent les plus grands noms » et les terres les mieux titrĂ©es avec leurs chĂąteaux et leurs maisons antiques ». III. La vogue des genres dont sâinspire La BruyĂšre Il y a plus. Les CaractĂšres trouvaient un nouvel Ă©lĂ©ment de faveur dans le genre mĂȘme sous lequel ils se prĂ©sentaient au public et quâannonçait le titre. Câest sous la forme des maximes et des portraits que se prĂ©sentaient les CaractĂšres. Deux genres en vogue sâil en fut les portraits fleurissaient dans les salons, notamment dans celui de Mlle de ScudĂ©ry, et SegrĂ© put sans effort rassembler en un volume, La Galerie des portraits, tous ceux qui sây composĂšrent. Ils fleurissent aussi dans les Ćuvres les mĂ©moires du cardinal de Retz, celles de Mme de Motteville donnent le portrait dâAnne dâAutriche. La Rochefoucauld et Retz composaient chacun de leur cĂŽtĂ© le portrait lâun de lâautre. De ce goĂ»t universel des portraits, la comĂ©die de MoliĂšre, fidĂšle mĂ©moire du temps, suffirait Ă rendre tĂ©moignage. La scĂšne des portraits du Misanthrope, les portraits que lâon rencontre ça et lĂ au fil des PrĂ©cieuses ridicules en font foi. La parodie des portraits ne manque mĂȘme pas Ă lâĂ©poque et lâon sait que la parodie est moins la rançon dâune mode que sa consĂ©cration. SegrĂ© nous transmet le portrait-charge de Mme de la GrenouillĂšre et Boileau celui de Tisiphone. On pourrait montrer de la mĂȘme maniĂšre la vogue que connaissaient aussi les maximes, dans le salon de Mme de SablĂ© dont les pensĂ©es et les rĂ©flexions ont Ă©tĂ© publiĂ©es par lâabbĂ© Dailly. Le chevalier de MĂ©rĂ© publia lui aussi un recueil de maximes et tout le monde connaĂźt celui de La Rochefoucauld. IV. LâagrĂ©ment de la forme A. â COMPOSITION. AgrĂ©ables aux contemporains par les genres quâils empruntaient, Les CaractĂšres leur plaisaient aussi par la composition lecture facile de chapitres nettement distincts ; variĂ©tĂ© provenant de cette alternance des maximes et des portraits Ă lâintĂ©rieur de chaque chapitre opposition artistique dans les portraits disposĂ©s en diptyques ou en triptyques ; art de lâordonnance du dĂ©tail qui, prĂ©sentĂ© souvent comme un rĂ©bus, sollicitait la curiositĂ© du lecteur et exerçait sa sagacitĂ© sur tel ou tel de ces portraits avec un trait final qui illumine lâensemble. B. â STYLE. Il nâest pas jusquâau style enfin qui nâĂ©tait de nature Ă sĂ©duire le lecteur, tant par ces qualitĂ©s, communes au XVIIe siĂšcle, de prĂ©cision, de sens du mot juste, de probitĂ© de la pensĂ©e et de son expression, que par ces qualitĂ©s nouvelles de vie, de mouvement, de pittoresque et dâimprĂ©vu. Il y avait lĂ encore un parfum de nouveautĂ© qui forçait le succĂšs. Conclusion Ainsi lâĆuvre de La BruyĂšre justifie Ă lâexamen la vogue dont elle fut lâobjet. Elle flattait les goĂ»ts du temps en mĂȘme temps quâelle sĂ©duisait par sa nouveautĂ© ; mais la vogue est chose passagĂšre et ce qui consacre une Ćuvre câest sa pĂ©rennitĂ©. Lâambition de Stendhal Ă©tait dâĂȘtre lu dans les siĂšcles Ă venir. La BruyĂšre a pleinement rĂ©alisĂ© pour son cette ambition. Les CaractĂšres sont une de ces Ćuvres privilĂ©giĂ©es qui emportent Ă la fois les suffrages des contemporains et de la postĂ©ritĂ©. REMARQUES IdĂ©es et exemples seule, la IVe partie LâagrĂ©ment de la forme » nâest pas illustrĂ©e dâexemples prĂ©cis. Il vous est facile de combler cette lacune Ă lâaide des Ă©lĂ©ments fournis par le sujet faut-il rappeler comment on doit tirer parti des exemples il sâagit en tous les cas de mettre en valeur tous les dĂ©tails qui peuvent Ă©clairer la dĂ©monstration. Ainsi reportez-vous Ă la Ire partie chacun des ridicules communs Ă IrĂšne et Ă son modĂšle, Mme de Montespan, se trouve Ă©noncĂ©, puisque câest grĂące Ă la somme de ces correspondances que lâon peut donner la clĂ© » du portrait. Mais le travail reste Ă faire pour CondĂ©-Ămile, Fontenelle Cydias, etc⊠Câest pour vous une excellente occasion dâapprendre Ă Ă©toffer un paragraphe en dĂ©veloppant ces exemples dans le sens indiquĂ©. SUJETS COMPLĂMENTAIRES Sujet 3 ApprĂ©ciez ce mot de M. de MalĂ©zieu Ă La BruyĂšre dont il venait de lire Les caractĂšres VoilĂ de quoi vous attirer beaucoup de lecteurs et beaucoup dâennemis. » Lyon Sujet voisin du deuxiĂšme sujet traitĂ©, voir en haut de lâarticle. Mais la citation appelle une organisation diffĂ©rente I. Beaucoup de lecteurs. Cf. IIIe et IVe parties a La vogue des genres dont sâinspire La BruyĂšre ; b lâagrĂ©ment de la Beaucoup dâennemis a la peinture satirique des classes sociales ; b la peinture peu flattĂ©e dâun certain nombre dâindividus qui ne pouvaient manquer de se reconnaĂźtre. Sujet 4 Taine Ă©crit Nous avons vu dans La BruyĂšre un Ă©loge du peuple, des rĂ©clamations en faveur des pauvres, une satire amĂšre contre lâinĂ©galitĂ© des conditions de fortune, bref les sentiments quâon appelle aujourdâhui dĂ©mocratiques. » Que pensez-vous de ce jugement ? Caen Pour la matiĂšre de la dissertation on se reportera au premier sujet traitĂ©, IIe partie voir en haut ainsi quâau deuxiĂšme sujet, IIe partie voir en haut.I. ApretĂ© de la peinture Cette peinture nâest pas celle dâun rĂ©volutionnaire, mais celle dâun moraliste. Il vise Ă rĂ©former les hommes non la sociĂ©tĂ©. Homme du XVIIe siĂšcle, il est trop bien enchainĂ© lui-mĂȘme Ă sa place dans la hiĂ©rarchie sociale pour croire quâil fĂ»t jamais possible de la remanier de fond en comble » PrĂ©vost-Paradol. Religieux, il estime que cette hiĂ©rarchie sociale est lâĆuvre de Dieu et que ces inĂ©galitĂ©s seront rĂ©parĂ©es dans un monde meilleur.Lisezce LittĂ©rature MĂ©moires Gratuits et plus de 31 000 autres dissertations et fiches de lecture. Commentaire littĂ©raire (Jean de la BruyĂšre, Les CaractĂšres, De l'homme). 2. Un homme sans gĂȘne ni scrupule Certes, Gnathon
MĂ©thode MĂ©thode de la dissertation Les mots qui dĂ©finissent le sujet sont un prĂ©alable nĂ©cessaire pour sâassurer que nous avons compris le sens du problĂšme et Ă©viter de sâĂ©carter du sujet. La formulation du sujet On veut dâabord connaĂźtre la forme du sujet, ce qui pose gĂ©nĂ©ralement problĂšme. -Cette question doit clarifier le sens dâun concept. Exemple lâart doit-il toujours [âŠ] Comment faire une dissertation ? En français, un essai est un exercice dâargumentation, divisĂ© en 6 Ă©tapes. Nous vous expliquerons comment rĂ©diger une dissertation de A Ă Z avec des exemples. Pour faire une dissertation, câest trĂšs simple Lire et analyser le sujet Trouver la problĂ©matique Faire le plan de la dissertation RĂ©diger lâintroduction RĂ©diger le dĂ©veloppement Faire la conclusion Pour comprendre comment rĂ©diger une [âŠ] Dissertation rĂ©digĂ©e scolaire Objet dâĂ©tude convaincre, persuader et dĂ©libĂ©rer Bac français 2002, sĂ©ries S et ES Texte Ă©tudiĂ© La BruyĂšre Les CaractĂšres 1688, Du Souverain ou de la RĂ©publique » EncyclopĂ©die 1750-1772, article Paix » Voltaire Dictionnaire philosophique 1764, article Guerre » Giraudoux La guerre de Troie nâaura pas lieu 1935 Les textes littĂ©raires et les formes dâargumentation [âŠ] Lisezce Archives du BAC Dissertation et plus de 31 000 autres dissertations et fiches de lecture. Extrait du texte de Jean de La BruyĂšre qui sâintitule Les CaractĂšres publiĂ© en 1688. Avec cette violence que lâhomme sâinflige lâauteur nous fait rĂ©flĂ©chir sur la nature humaine. Le texte entier est une Une collection dĂ©diĂ©e aux Ćuvres intĂ©grales du BAC de Français 1re et Ă leurs parcours associĂ©s.âą Le Parcours associĂ© La comĂ©die socialeVoie gĂ©nĂ©raleâą RĂ©sumĂ©La Cour est un théùtre grandiose oĂč se joue une comĂ©die sociale orchestrĂ©e par des courtisans souvent aussi cruels que sur cet univers de faux-semblants que La BruyĂšre pose un regard plume, d'une prĂ©cision chirurgicale, dresse des portraits qui, en y regardant bien, se rĂ©vĂšlent trĂšs proches de nous...Les + de la collectionâą Tous les repĂšres sur l'auteur et le contexte de l'Ćuvreâą Des explications linĂ©aires pour se prĂ©parer Ă l'oralâą Le Dossier du lycĂ©en avec tous les thĂšmes clĂ©s et les enjeux de l'Ćuvre et du parcours associĂ©, des sujets de dissertation et des points de mĂ©thode pour prĂ©parer les Ă©lĂšves au Bac de Français "Pour en savoir plus et pour tĂ©lĂ©charger gratuitement le livret pĂ©dagogique rĂ©servĂ© exclusivement aux enseignants rendez-vous sur LaBruyĂšre nous offre dâinnombrables portraits et maximes qui dĂ©noncent l'hypocrisie, les abus de pouvoir, la fausse dĂ©votion Il s'agit de portraits physiques et moraux oĂč La BruyĂšre